Chapitre 57

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Chambre de Charline,

Allongés, nus, dans la pénombre de la chambre, H donne une petite pression pour que son gland franchisse les lèvres du sexe chaud et gonflé de Charline. Elle grimace et pousse un son plaintif sous l'intrusion.

— Ça va ? s'inquiète-t-il d'une voix rauque.

— Oui, souffle-t-elle. C'est que ça fait vraiment longtemps, susurre-t-elle. Vas-y doucement !

— On peut arrêter si tu préfères, déclare-t-il.

— Non, reste, j'en ai envie, l'encourage-t-elle avant de l'embrasser.

H va et vient lentement, écartant peu à peu les chairs chaudes et humides mais étroites de son vagin. Quand il est entièrement en elle, il s'immobilise, contrôlant le désir qu'il éprouve pour elle. Charline gémit lascivement et ondule sous lui pour lui donner le rythme...

Leurs corps s'accordent à la perfection, allant, venant par vagues douces et profondes, la chaleur de leur étreinte se mêle à celle de la nuit. Couverts de sueur, ils halètent, gémissent et soupirent jusqu'à ce que l'orgasme les emporte et les réunisse pour de bon.

9 h 15, Charline se réveille blottie contre le flanc de H qui dort à poings fermés sur le dos, elle en éprouve, comme la veille quand ils se sont revus, ce même sentiment d'évidence qu'ils sont faits l'un pour l'autre.

Elle se lève, vêtue de sa culotte, enfile le T-shirt de H et descend à la cuisine préparer du café, espérant qu'il restera avec elle.

9 h 48, H, qui a remis son pantalon mais est resté pieds nus, retrouve Charline à la cuisine où elle prépare de la pâte à crêpes.

— Oups, je t'ai réveillé, se désole-t-elle en éteignant son robot pâtissier.

— Nan, c'est mon téléphone, sourit-il avant de lui donner un baiser sur les lèvres.

— Tu dois partir, comprend-elle.

— En fait, non, j'ai reporté à demain, lui répond-il. Je peux ? demande-t-il en désignant la cafetière pleine.

— Je t'en prie, fais comme chez toi, l'invite-t-elle, radieuse.

— J'm'occupe des crêpes, lui propose-t-il tout en allant se servir une tasse.

— Nan, je gère, s'amuse-t-elle, prête à l'action.

Ils prennent leur temps et discutent tout en prenant leur petit-déjeuner. H aime l'attendre parler de son séjour au Cambodge où elle semble avoir trouvé un réel apaisement.

16 h 14, en début d'après-midi, H a conduit Charline chez lui pour prendre quelques affaires puisqu'ils doivent aller au lac se baigner, mais ils ont fait une longue pause, profitant du grand lit de H pour une sieste crapuleuse, car ce début d'été est très chaud.

Nus sur le lit, Charline roule sur le ventre et sourit à H tout en soutenant son regard bleu, attendri.

— H, se lance-t-elle.

— Charline, s'amuse-t-il en lui caressant le dos du revers de la main.

— Est-ce que je peux te poser une question personnelle et peut-être délicate ? précise-t-elle.

— Je t'écoute, l'encourage-t-il.

— La chambre d'ami, c'était une chambre d'enfant avant ? lui demande-t-elle.

— Nan, répond-il.

H soutient son regard vert clair et comprend qu'elle ne demandera pas plus d'explication, parce qu'elle ne veut pas être trop insistante.

— Quand Hannah et moi, on s'est connus, explique-t-il. On était tous les deux d'accord pour ne pas avoir d'enfant, ajoute-t-il. J'étais à l'armée et dès que j'avais une perme, je combattais dans la Cage, à nos débuts... Bref, j'étais très souvent absent.

— C'est pour ça que ça n'a pas fonctionné entre vous ? s'intéresse-t-elle.

— Nan, Hannah aimait assister à nos soirées et on était sur la même longueur d'onde sur à peu près tous les sujets, avoue-t-il avant de tourner le regard vers la fenêtre.

— Tu n'es pas obligé d'en parler, si ça t'ennuie, lui suggère-t-elle, préférant ne pas remuer son passé pour ne pas réveiller une vieille blessure.

— Ça ne m'ennuie pas, mais c'est pas le moment, répond-il.

— Je comprends, ment-elle. J'ai toujours envie d'aller me baigner, lance-t-elle pour revenir à un sujet plus gai.

22 h 02, ravis par leur après-midi, Charline et H sont installés sur une couverture, comme tant d'autres, dans le parc municipal pour la projection de « Skyfall ».

Dans la chambre de Charline, minuit cinq,

H qui devait reconduire Charline chez Jeanne, s'est laissé tenter par la proposition de Charline de rester avec elle encore cette nuit.

En appui sur un bras, H lui capture les poignets et les garde relevés haut dessus de sa tête, allant et venant lentement en elle. Grâce à la lumière tamisée de la pièce, ils ne peuvent détacher leurs regards l'un de l'autre, savourant le moment qu'ils partagent. H lui fait l'amour avec toute la tendresse qu'il éprouve pour elle, appréciant ses gémissements lascifs qui l'invitent à la combler. Il va, il vient, jusqu'à ce que son corps prenne le contrôle et que ses coups de reins deviennent frénétiques. Charline renverse la tête en arrière et gémit plus fort à chacune de ses poussées, jusqu'à ce que son sexe, chaud et humide, se contracte par spasmes déclenchant un orgasme vertigineux.

H s'enfonce entièrement en elle et savoure les contractions de son vagin sur sa queue, ce qui stimule son gland sensible. H grogne de satisfaction en la regardant jouir sous lui, alors que la décharge qu'il éprouve dans ses testicules l'oblige à river son bassin au sien pour éjaculer et jouir autant que la femme qu'il aime...

L'ardeur de leur extase pousse H à capturer Charline dans la cage de son corps, enfouissant son visage dans le creux de son cou. Charline le garde en elle et lui caresse le dos, haletant autant que lui.

— Je t'aime, lui souffle-t-il au creux de l'oreille.

— Moi aussi, je t'aime, susurre-t-elle, comblée.

H se redresse pour l'embrasser, puis il lui caresse la pommette dans un geste tendre tout en la couvant des yeux.

— Quand Jeanne aura vendu la maison, lui déclare-t-il. Tu pourrais vivre avec moi ? lui propose-t-il.

— T'es sérieux ? s'étonne-t-elle.

— Tu m'as dit que Jess et Samira vont t'héberger le temps que tu trouves un emploi stable et un nouvel appart...

— Oui, mais...

— C'est pas grave, Charline, la rassure-t-il avant de lui donner un baiser puis de se retirer pour s'allonger près d'elle.

— Je sais qu'on devrait prendre le temps d'y réfléchir, déclare-t-elle. Mais... Euh, j'ai envie de dire oui !

H roule sur le flanc et s'appuie sur un coude :

— C'est toi qui décideras quand tu voudras t'installer chez moi, lui propose-t-il.

Une Cage et des liens 🔞 ( terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant