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WARNING : je vous rappelle que cette histoire est en catégorie mature. De ce fait, il peut y avoir des scènes dures pour certain.es. Bien sûr, je déconseille fortement de reproduire ce que font/tentent les personnages.





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— Wow... souffla Elisio avec un grand sourire, me fixant.

Mal à l'aise, je me grattai la nuque en baissant la tête.

— Même si tu ne me racontes pas toute votre histoire, ca se voit tellement que vous êtes faits l'un pour l'autre, continua-t-il, le regard admirant. La passion que tu as lorsque tu parles de lui, j'en serais presque jaloux.

Un ricanement m'échappa, ce qui le fit sourire d'autant plus. Puis, les deux mains tenant ses chevilles, il se redressa et fit craquer son dos. Mes stores étaient baissés, quelques étoiles passaient à travers et se reflétaient sur le mur blanc, l'horloge affichait une heure douze du matin, et quelques personnes passaient encore dans les couloirs. Assis en tailleur en face à face sur mon lit, cela faisait depuis la fin du dîner que nous nous étions enfermés dans ma chambre, où je lui racontais mon histoire dans les grandes lignes. Surtout l'année où j'avais vécue à ses côtés. A aucun moment il ne m'avait interrompu, mais ses expressions changeaient en fonction de ce que je disais, passant de la joie à la colère, jusqu'à l'admiration.

Cela faisait un mois et demi que j'avais fait la connaissance d'Elisio. Originaire d'Autriche, il était venu en Corée du Sud pour y travailler dans le domaine du cinéma, plus particulièrement dans le montage fictionnel. Peut-être que c'était pour cela que nous nous étions entendus vite aussi bien, peut-être parce que nos centres d'intérêts étaient semblables, ainsi que nos origines. Lors des sorties de chambres obligatoires pour les rendez-vous avec les psychologues, ou quoi que ce soit d'autres, nous nous amusions à parler allemand si l'on ne voulait pas ce que les personnes autour comprennent.

Seulement, plus je regardais Elisio, plus je le trouvais ressemblant à mon père. Il avait les mêmes iris vertes, comme l'émeraude, pierre précieuse où se reflétaient la lumière du soleil. La forme de ses yeux était typique des européens, quelques grains de beauté pointaient leur couleur brune sur sa peau légèrement bronzée, des lèvres charnues, et des cheveux bruns en pétards, qui faisaient comme bon leur semblait. C'était un très bel homme, surtout lorsqu'il souriait. En plus de savoir détendre l'atmosphère en quelques secondes, cela me faisait penser à autre chose que cette prison blanche.

Mais je ne savais pas ce que faisait une personne aussi positive que lui dans ces lieux. Le jour où je lui ai posé la question, un soir où nous regardions le ciel par ma fenêtre de chambre, il m'avait raconté rapidement que c'était à cause d'une de ses collègues, qui l'avait rendu complètement fou jusqu'à la dépression. Si cela faisait un mois et demi que j'étais enfermé ici, cela en faisait déjà quatre pour lui. Les psychologues voyaient son état s'améliorer depuis ma rencontre, il me disait que je lui avais sauvé la vie, et que bientôt, il pourrait à nouveau respirer l'air extérieur sans contrainte.

Malheureusement, même si sa rencontre m'aidait à penser à autre chose, cela n'empêchait pas des crises à se déclencher sans crier garde, à me retrouver face à mes démons et à devenir complètement fou jusqu'à en être paralysé la journée. De plus, je n'avais aucune nouvelle de Jimin et Minkyung. Sans doute qu'ils devaient être trop occupés avec les cours, car après tout, l'hôpital était en dehors de Séoul, ce n'était pas toujours facile. Mais je trouvais cela bizarre que je n'ai pas même un seul message ou appel en un mois et demi, et sans en connaitre la raison, j'étais totalement effrayé de faire le premier pas. Alors j'attendais, me disant sans relâche que j'étais misérable.

❝𝐓𝐎:𝐊𝐘:𝐎𝐎❞ ᵗᵏOù les histoires vivent. Découvrez maintenant