Sept heures cinquante-quatre.Le monde se battait afin de pouvoir voir les listes de classe, qui était avec qui ? Les premières années ne se connaissaient pas vraiment, pour les autres, les classes avaient peu changées et je pouvais déjà remarquer des groupes formés un peu partout dans l'immense hall. Je m'étais mis un peu à l'écart, le temps que les pies s'écartent des tableaux.
Durant ma dernière semaine de vacances, j'avais tranquillement déballé mes cartons et tout rangé afin que mon appartement ressemble à quelque chose. J'étais allé acheter un peu de décoration pour habiller les murs blancs, du genre des tableaux ou quelques fausses plantes. Cela pouvait paraître bête, mais j'aimais avoir mon monde à moi, que tout soit comme je le désir.
Lorsque je vis enfin un petit creux donnant accès sur les listes, je ne perdis pas de temps et me faufilai, évitant au maximum de rentrer en contact avec quelqu'un, afin jeter un œil sur les classes. Manque de pot, c'était celles des cinquièmes années. Cela voulait dire que j'étais à l'autre bout. Je me retirai donc, puis contournai le monde jusqu'à mon tableau respectif. Les étudiants commençaient à se disperser de plus en plus, ce qui me permit enfin de repérer en quelle salle et quelle classe j'étais.
Salle A2, PA3.
Je devinai que le PA3 signifiait Première Année Trois. Il fallait être né du dernier rayon de soleil pour ne pas le savoir, mais quand bien même, l'administration ne s'était pas trop foulé la cheville pour les noms. Ayant eu ce que je voulais, je sortis du reste d'étudiant qui cherchaient encore leur classe, il ne fallait donc pas trois heures !
Avant que la sonnerie retentisse, il me restait deux minutes pour trouver la salle où mes nouveaux camarades et moi allions passés le reste de l'année. Suivant les panneaux et les indications, je ne mis pas de temps à la trouver, tout avait été bien organisé. Et ça, ça me plaisait d'entrée. L'esthétique des bâtiments étaient la chose qui m'avait le plus plu lorsque j'étais allé aux portes ouvertes.
Dans chaque couloir, il y avait des affiches des plus grands films dans le monde du cinéma, les plus grands réalisateurs, tout ce qui avait marqué son histoire. Cela m'avait fait choisir cette école, et j'avais été pris alors qu'il y avait que très peu de places. Surtout sur concours. Comme c'était l'une des plus grandes du pays, seul cinquante élèves pouvaient entrer sur plus de six milles demandes. En ce jour, je me demandais encore comment quelqu'un comme moi avait pu avoir la chance d'être pris.
J'entrai dans ma salle, une salle surélevée, juste la taille pour contenir une trentaine de personnes. Car oui, le nombre d'élèves n'étaient pas très haut, ce qui était un très gros avantage par rapport à mon ancienne école. Il y avait trois classes de première année, nous étions donc une quinzaine. Quelques personnes étaient déjà assises, d'autres avaient l'air de faire connaissance, et moi, je m'assis vers le fond, là où j'allais pouvoir être tranquille.
Le matin passa très rapidement, avec les paperasses distribuées par chaque enseignant et les détails sur le programme, je croyais que ça n'allait jamais en finir. Nous avions reçu nos emplois du temps, et j'en étais vraiment satisfait. Les matins n'étaient que des cours normaux, anglais, histoire du cinéma, critique de film, mais ce qui m'intéressait le plus, c'était les cours de pratique que j'avais tous les après-midi jusqu'à seize heures. Comme ce n'était que la première année, j'étais en tronc commun, j'allais redécouvrir tous les métiers, même si je les avais bien en main. Le court-métrage à réaliser tous les quinze jours me donnait l'eau à la bouche. J'avais mes week-ends, mes journées se terminaient à seize heures, c'était vraiment bien, je m'attendais à bien pire.
De ce fait, j'allais donc avoir du temps pour travailler sur mes projets personnels, mes cours, ainsi qu'au café.
L'homme ne m'avait pas rappelé, mais cela n'allait normalement plus tarder maintenant que les cours avaient repris.
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❝𝐓𝐎:𝐊𝐘:𝐎𝐎❞ ᵗᵏ
FanfictionToute personne née dans ce monde se doit d'être confrontée à la terreur, d'apprendre à affronter les atrocités des abîmes tout en comprenant l'évidence de la fatalité. L'Avenir n'est qu'un mot flou, une image fantomatique qu'aucune âme ne saurait dé...