— Putain de bordel de merde mais tu vas te fermer oui ?! Tonnai-je en appuyant comme un dératé sur ma valise.Je finis par remonter la fermeture jusqu'au bout après une bataille acharnée, et soupirai longuement en me redressant. Les deux mains dans le dos, je le fis craquer avant de prendre cette foutue valise pour la mettre dans le couloir de mon étage. Si j'avais eu la motivation de retourner à la laverie plus tôt, je n'aurais pas eu la corvée de ramener mes affaires sales pesant au moins quinze kilos.
Le revers de la main passant sur mon front, j'allai ensuite fermer mes volets, plongeant la pièce dans le noir avec pour seul faisceau lumineux la porte d'entrée ouverte. Je soupirai. J'étais fatigué et sur les nerfs depuis hier soir, depuis le moment où Taehyung et moi avions été interrompu dans notre étreinte.
Et aussi parce que cette personne là, j'étais sûr de l'avoir vue quelque part. Encore une fois, comme pour mon patron avec cette impression de déjà-vu, je ne me souvenais pas d'où.
Ça m'agaçait. Alors depuis ce matin, après avoir réfléchi pendant la nuit d'où je pouvais le connaître sans résultat, je m'énervais pour un rien.
En petit-déjeunant, je m'étais même mis à engueuler ma bouilloire qui n'allait pas assez vite ou même mes tartines qui m'avaient fait peur en sautant du grille-pain. Enfin bref, j'avais hâte de rentrer chez ma mère, revoir mes chiens, et être au calme.
J'avais perdu mon porte-bonheur en plus, mais ça, ça datait depuis plus longtemps et je n'avais jamais remis la main dessus. C'était un cadeau de Jihyung, alors ça me gonflait encore plus que n'importe quoi.
Mon appartement fermé, un sac sur le dos contenant mes papiers, mon ordinateur, mes cours, et ma valise dans une main, je descendis au pied de mon immeuble pour rejoindre ma voiture. J'aurais pu prendre le train pour gagner du temps mais les tickets étaient hors-prix pour un voyage du jour au lendemain, alors j'avais opté pour la voiture avec lassitude.
Comme d'habitude, il y avait la police et le propriétaire du quatrième étage en train de débattre sur ses sacs poubelles constamment jetés par sa fenêtre. Je les regardais, étalés sur le sol, en me rappelant de la course poursuite d'hier soir avant que mon patron ne se comporte étrangement. Un sourire étira mes lèvres à ces souvenirs, et je rejoignis ma voiture dans le boucan du diable à cause de ma valise.
Cette foutue caisse roulante dans le coffre, je pris place au volant et sortis mon téléphone afin de programmer le GPS. Puis comme à l'accoutumée, je le connectai au Bluetooth pour mettre mes musiques et démarrai. Mes musiques étaient un bien grand mot, c'en était juste une seule qui durait deux heures comprenant différentes musiques douces. Je haïssais le rap et tout ce qui était violent, les sans paroles étaient mes préférées et je n'écoutais que de ça. Enfin, en plus de quelques chansons connues dans le monde entier comme celles de The Weeknd, ou encore Billie Eilish.
Onze heures dix-huit.
Je m'engageai enfin sur l'autoroute, assez vide car nous étions Dimanche, et m'installai sur mon siège bien correctement pour un voyage de quatre heures. Avec une pause déjeuner dans deux heures mais bon.
Tranquille sur la file de droite, je me remis soudainement à remémorer la discussion d'hier avec cet inconnu. Inconsciemment, mes doigts se serrèrent autour du volant.
Dès que mon patron eut été interpellé, il s'était directement relevé, et je m'étais senti d'un coup complètement vide. Comme si on venait de retirer une partie de moi, j'avais eu froid. Un jeune homme de mon âge se tenait au-dessus de la pente, sur le trottoir et le fixait avec un léger sourire. Lorsque ses yeux noirs s'étaient posés sur moi, j'avais pu lire un choc mélangé à de la surprise. En réfléchissant à cette expression pendant la nuit, je m'étais convaincu qu'il me connaissait.
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❝𝐓𝐎:𝐊𝐘:𝐎𝐎❞ ᵗᵏ
FanfictionToute personne née dans ce monde se doit d'être confrontée à la terreur, d'apprendre à affronter les atrocités des abîmes tout en comprenant l'évidence de la fatalité. L'Avenir n'est qu'un mot flou, une image fantomatique qu'aucune âme ne saurait dé...