Chapitre 45

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Il devait être vingt-trois heure lorsque Seonghwa entra dans mon appartement, qu'il déposa son manteau sur le dos d'une chaise et qu'il vint se placer à côté de moi sur le canapé. 

-Tu sais, même si je sais que tu as les clefs de chez moi comme tout le monde ici, j'apprécierai si tu faisais comme si ce n'était pas le cas et que tu toquais. Dis-je en tournant mon visage vers le sien. 

Ce que je vis m'arracha un hoquet de surprise.
Son visage n'était plus le même, là où autrefois siégeaient deux magnifiques yeux dans lesquels j'aimais me perdre, se trouvait désormais des petits yeux imbibés de rouge et un peu enflés. Une de ses pommettes était bleu et sa lèvre du haut comportait une coupure sûrement dû à un coup. Sur son cou se voyait quelques traces rouges et son arcade sourcilière gauche avait sacrément l'air d'avoir saigné, vu les traces de sang séché qui s'y trouvaient.

-Qu'est-ce qu'il s'est passé ? 

-J'ai eu un petit accrochage avec un ennemi de Bang Yongguk dans le début de la soirée. 

Sa voix était trainante et fatiguée, comme si il avait déjà usé toutes ses cordes vocales pour hurler. Voyant mon air un inquiet, il lâcha l'un de ses éternels sourire malicieux, qui le fit néanmoins grimacer légèrement. 

-Si tu t'inquiètes pour mon état, tu devrais voir l'autre. 

-Comment il est ? 

-Mort. 

Je le regardai encore quelques secondes avant de me lever précipitamment et de me diriger vers la salle de bain. Je sorti la petite trousse de secours qui ne m'avait servi qu'une fois depuis mon arrivé, pour San, et je reparti au salon. Je posai l'objet sur la table basse et l'ouvrait, avant de prendre une compresse et du désinfectant dans mes mains. Seonghwa me regardait faire sans rien dire, il n'avait plus ce regard pétillant comme à l'accoutumé, non là il était vraiment fatigué et mal en point. 

-San m'a dit que je soignais mal, alors désolée d'avance. Fis-je d'une petite voix. 

Je versai de l'alcool sur la compresse avant de me pencher doucement vers le visage du Cavalier qui suivait mon visage des yeux, me faisant légèrement accélérer mon rythme cardiaque.
La première plaie dont je décidai de m'occuper fut celle de son sourcil, étant une zone particulièrement propice aux saignements abondants, qui avait déjà eu lieu je le devinai aisément, je ne voulais pas prendre le risque qu'elle s'aggrave. Lorsque je posai le plus doucement possible la compresse sur la blessure du Cavalier, je m'étais attendu à ce qu'il grimace, mais il n'en fit rien. Il garda un contrôle total sur la douleur qu'il pouvait ressentir et il affichait toujours un visage complètement impassible tandis qu'il me regardait faire. Après m'être assurée que la plaie était bien propre, je m'attaquai à sa pommette enflée. Puis ce fut le tour de sa lèvre, dont je m'occupai avec précaution. J'étais si proche de sa bouche que j'avais une envie irrésistible de l'embrasser et je me surpris à fixer ses lèvres sans bouger. Je voulais retrouver cette sensation addictive que j'expérimentais tous les jours maintenant. Je me raclai soudainement la gorge, consciente que cela faisait bien une bonne minute que j'étais immobile, ma stupide compresse dans la main. Je désinfectait doucement sa plaie, veillant à ne pas trop appuyer dessus. Ensuite, je pris une crème que j'appliquai avec douceur sur toutes ses plaies, ses contusions et ses marques rouges. Le bruit de fond de la télévision semblait devenir plus faible à chaque fois que je me rapprochai de lui et je sentais son souffle rencontrer légèrement au mien et me faire chauffer les joues. 

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