Ils sont huit et,
Depuis quelques temps, plusieurs villes de Corée du Sud n'ont plus que leur nom à la bouche.
Ils sont huit et,
Ils menacent déjà les plus grandes instances de drogues du pays.
Ils sont huit et,
Ils sont des Cavaliers.
[𝐉𝐞 𝐭𝐢𝐞...
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Arrivée à destination, je m'arrêtai et je déglutis nerveusement. Honnêtement, je ne sais pas vraiment ce que je fiche ici. Ma journée à l'université avec Jongho s'était plutôt bien déroulée, hormis l'incident avec Seonghwa ce matin. J'aurais pu enfin passer une journée complète à peu près normalement, mais non, il a fallut que j'entre dans cette pharmacie, poussée par une envie soudaine de gentillesse. Pourtant, ce n'est pas comme si San en avait eu pour moi, mais pour une raison qui m'échappe, il est la deuxième personne que je ne déteste pas complètement dans cet immeuble.
J'entreprends donc de toquer sur la porte du Cavalier, me mordant la lèvre de stress. La tête de San apparaît derrière la porte et il me jette un regard curieux avant d'ouvrir en grand cette dernière. Je me râcle la gorge de gène et sans savoir quels mots employer, je lui tends la poche plastique. Il la prend en regardant dedans avant de lâcher un petit rire.
-Entre.
J'écarquilla les yeux. Je n'avais prévu de le soigner moi, mon plan était simple : je lui donne la crème avant de partir. Seulement je me rends compte que c'était stupide de penser ça, ses mains doivent encore lui faire mal. Je rentre dans son appartement regardant autour de moi. San avait raison quand il m'avait dit que tous les appartements de l'immeuble avaient la même structure, seulement chez lui, tout semble plus personnel. Je suis San qui s'assoit sur une des chaises de sa cuisine et sors la crème de son emballage. Le Cavalier me tend ses mains et je commence à appliquer doucement la crème sur ses jointures encore rouges.
-Comment je dois prendre le fait que tu joues le rôle de mon infirmière personnelle ? Me demande San.
-Juste comme une preuve de gentillesse.
-Pourquoi, je l'ai pas été avec toi.
Je pousse un soupir. Si je dois me prendre un mur à chaque fois que j'essai un temps soit peu d'être gentille, autant arrêter tout de suite. Je plante mes yeux dans ceux du Cavaliers et je remarque soudainement qu'il arbore toujours ce regard désabusé, qui étire ses yeux et fait clairement comprendre qu'il n'a pas grand chose à faire du monde qui l'entoure. J'appuie fortement sur l'une de ses plaies et je l'entends lâcher un juron.
-Si tu veux je peux arrêter d'essayer d'être gentille.
-C'est bon Amy, te froisse pas pour si peu. Siffle San.
Je termine de lui appliquer la pommade en silence, ne voulant pas lui reparler de si tôt. Après avoir fini, je retire le surplus de crème sur mes doigts au lavabo de la cuisine de San.
-D'ailleurs, aujourd'hui Mingi a tapé une petite crise de colère.
-En quoi ça me concerne ? Demandais-je en me retournant vers lui et en m'appuyant sur le meuble.
