Chapitre 16

388 34 182
                                    

Si la météo d'aujourd'hui n'était pas clémente, tout ça n'avait qu'une seule faute ; un seul auteur, lui. Et si cette humeur pesait dans son esprit, sous les nuages gris de l'hiver, c'est parce qu'il était perdu. Il pleuvait dans son cœur, comme il pleuvait actuellement sur la ville. Les voitures dévalaient à toute vitesse la route, et ses yeux se baladaient sur ce miroir, il ne voulait pas se regarder. Ses mains tremblaient sur le marbre. Il ne se sentait plus seul. Et, il en avait peur.
Mikey regardait son reflet dans cette glace qui laissait apparaître des traces blanches par l'effet réfléchissant de cette lumière qui éclairait la pièce.
Quelle était cette drôle de lourdeur qui achevait son cœur ? Pourquoi se sentait-il si léger et à la fois, si lourd ?
Il se sentait trop joyeux et ce sentiment lui faisait peur. Et si, il le lâchait.
Son sourire angélique descendait, sa bonne humeur diminuait ; le trou si vide d'autre fois que ces amis avaient su combler, était trop plein. Son corps lui donnait une sensation agréable. Il ne se sentait plus vide, il se sentait vivant. Remplit d'une chose sans nom exacte. Il n'était pas comme mort, il ressuscitait. Il devrait lui dire, pourtant, quelque chose ne lui interdisait.

Il baissa la tête, regardant ainsi ses mains tremblantes sur le marbre de ce lavabo blanc. Une seule larme s'était mise à perler de son œil gauche pour s'écraser vulgairement sur un morceau non occupé par sa présence. Il avait entraînement ce soir. Peut-être que Baji pourrait lui donner des réponses...

Il attacha ses cheveux, se ressaisit de cette lourde émotion. Dehors le temps était noir, et ses pensées ressemblaient aux lumières blanches et aveuglantes des lampadaires qui éclairaient la rue près de son immeuble.

Il sortit de la salle de bain, au bout de cinq minutes à se demander le pourquoi et comment des choses. Chifuyu était avec Kazutora dans le salon, ils attendaient Takemichi pour pouvoir jouer à leur jeu vidéo. Manjiro passa prendre son sac et salua ses amis avant de tomber nez à nez avec le blond aux yeux bleus en face de lui, au seuil de la porte.

- « Oh salut Takemichou, les gars sont dans le salon... »

- « Coucou, ok ! Euh... » il souffla, cherchant une once de courage en lui, alors que le regard impassible et dénudé de sentiment, semblait aussi noir que les idées et pensée de Mikey. C'est-ce qui le frappa aussi vite avant d'entrer. « Mikey... comment tu te sens ? »

- « Je... ça va... » il baissa la tête en resserrant la lanière de son sac entre ses doigts.

- « Et sans mentir. »

- « Je vais en parler à Baji, ne t'en fais pas. C'est à cause de quelqu'un que j'aime bien, ce n'est rien... »

- « Si tu as besoin je suis là ! » le plus petit se contenta de laissait un bruit d'approbation, avant de sortir de son appartement. Ce soir il avait son rendez-vous avec Draken, il angoissait, ce n'était rien de grave. Sauf pour ses sentiments. Ils ne les comprenaient absolument pas, et Baji lui était là.

Il dévala à toute allure les escaliers, il ne voulait pas prendre l'ascenseur, il voulait vider son esprit, et cet endroit était le seul où personne ne le croiserait. Une moto était garée en face de l'immeuble, une tête connue de lui, lui souriait, mais s'inquiétait. Son ami allait mal, ou semblait angoissé.

- « Hey Mikey, un tour de moto avant l'entraînement ? » le nommé hocha la tête, avant de s'installer derrière Baji, qui lui, affichait un fait sourire afin d'apaiser les mœurs de son ami. Un fois installés, le bruit d'un ronronnement se fit entendre, laissant une vaste fumée blanche salir l'air et donner une vaste couleur multicolore sur le sol.

Ils dévalèrent la rue jusqu'à un lac, les lumières chamboulaient l'air si fais. Et l'atmosphère de la nuit cachait un peu la gêne sur leurs joues et dans leurs yeux. Le bruit assourdissant de la magnifique moto de Baji laissait dans ce silence un peu trop pensant.

𝘓𝘦 𝘴𝘰𝘯 𝘥𝘶 𝘑𝘢𝘻𝘻 | ᵇᵃʲⁱᶠᵘʸᵘ ᵈʳᵃᵏᵉʸ ᵐⁱˢᵗᵘᵏᵃⁱ |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant