Chapitre 18

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L'ambiance d'aujourd'hui était un mélange étrange, il y avait de la fatigue, tout comme de la bonne humeur. Cette sensation de vide en soi, impossible à rejeter à cet instant, à regretter amèrement que le temps passe et que quelque chose se pointe devant vous pour vous retirer de cette drôle atmosphère. Le ciel bleu de ce matin s'était un peu assombrit, et cette tête fusait, son esprit n'arrivait plus à se concentrer.
La mode était un monde bien étrange ; les défilés des endroits magiques comme traîtres... les croquis et ses patrons n'étaient pas finis. Il ne savait plus du tout où donner. Ses livres sur le type de morphologie... il n'avait pas de mannequin sur lequel faire de retouche. Alors que, sa classe avait un mannequin. Il souffla de désespoir, essayant de cacher sa motivation qui ne voulait toujours pas pointer le bout de son nez. Ses amis de voudrait jamais servir de modèle. Il ne restait qu'Hakkai, mais lui aussi avait des obligations... Baji lui avait dit de relâcher sa pression, et de le suivre ce soir, mais il ne voulait pas. Mitsuya pensait à sa liberté en cachette, alors qu'il devait bosser. La liberté et la tendance, l'histoire de la mode... il soupira, il devait respirer.
Et ce professeur qui le stressait. Il faisait des aller-retours trop récurrents, que ça en devenait vite énervant. Quelle idée de se lancer dans une course effrénée contre la montre pour préparer un évènement de mode, voilà un coup à vous donner une pression monstrueuse... et ce regard insistant derrière lui... il ne pouvait pas s'en aller pour torturer quelqu'un d'autre. Il se sentait brusqué.
Le violet de le savait, dans une semaine, il devait avoir fini son vêtement ; en plus, les plus grands créateurs y seraient présents, cette pression était d'autant plus accentuée, il avait tellement de pression. Il devait l'évacuer mais comment. Il regardait ce mail en boucle, et ces fiches qu'il ne voulait plus comprendre. Il devait lâcher prise.
Il soufflait, il n'avait pas de réponse, il avait besoin d'une pause. Son inspiration était au plus bas. Il était stressé et ça Hakkai le savait, il ne sortait même plus pour aller boire un verre au Black Trombman. Il allait encore finir tard, Draken était avec lui, il le soutenait. Baji lui faisait à manger quand il rentrait, cependant il ne voyait plus autant de fois qu'il voulait ses amis et bien évidemment son petit ami...
Ou presque, mais, ce n'était que pendant l'heure du midi et en fin d'après-midi. Il soufflait encore une fois. Il se leva, prenant une inspiration, il se dirigea vers la porte.

Le couloir était vide, tout comme la salle de cours, la bibliothèque était encore ouverte, peut-être que Baji y serait... il décida d'aller vers une machine à coudre, ses tempes lui faisaient mal, son crâne cognait insalubrement à cause la fatigue ; il avait besoin de soutient. Il voulait rentrer aussi. Il déambulant avec son sac un instant de l'immense couloir. Il faisait déjà noir dehors. L'air entra quelques seconde dans le hall, Mitsuya ne fit pas attention à ce détail. Il voulait se changer les idées. Mais une personne à la natte arrivait. Il avait un casque autour du cou, et un sac à dos dans une de ses mains. Il leva la tête lorsque son meilleur ami l'interpella. Il releva sa tête retirant son casque de ses oreilles, afin de lui sourire.

- « Draken, qu'est-ce que tu fais là ? » annonça-t-il surpris de voir son ami.

- « Baji à faim, et il m'a dit de passer te voir... »

- « Ah. J'voulais aller le voir. » mais une ombre derrière se manifesta. Ces cheveux bleus, se motif en spiral qui paraît ce crâne, ce regard indigo un peu las et fort, se sourire joyeux. Il le reconnaissait entre mille. Son cœur se mit à battre un peu plus fort, il peu plus vite. Il lui avait tellement manqué.

- « Coucou Taka ! Tu savais que ton pote était gentil sous ses airs de mec colérique ? » dit-il un légèrement moqueur, alors que Draken vint prendre Takashi dans ses bras, tout en souriant à son meilleur ami.

- « À ce qu'il paraît ! » dit-il le sourire aux lèvres, avant de s'approcher de son amant. « C'est lui qui t'a fait venir ? »

- « Euh, ouais, il m'a agressé au téléphone, puis... je me suis dit qu'il avait raison, tu ne dors pas beaucoup regarde toi... » Mitsuya n'eut même pas le courage d'avouer ces paroles qu'il se contenta de remercier Baji en silence, prenant la main de Shiba dans la sienne. « Du coup, je suis là pour toi ! »

𝘓𝘦 𝘴𝘰𝘯 𝘥𝘶 𝘑𝘢𝘻𝘻 | ᵇᵃʲⁱᶠᵘʸᵘ ᵈʳᵃᵏᵉʸ ᵐⁱˢᵗᵘᵏᵃⁱ |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant