Chapitre 22

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Le soleil éclairait les vitres jaunes du bar, la pancarte verdâtre qui affichait le nom du Black Trombman semblait être ennuyée. Les portes vitrées n'attendaient qu'une chose ; être ouverte. L'eau ruisselait, et le bruit de cette moto cessa un instant, plongeant ainsi le reste dans une vaste pensée, un peu plus sereine. Le pont laissait quelques passant curieux promener leur chien, comme se balader tout simplement. Il y avait du soleil, mais le froid piqué le nez, et les doigts se glaçaient sous l'impact de cette brise froide. L'odeur du pain chaud des boulangeries laissait une agréable odeur dans les rues qui commençaient à s'animer, et cette affiche sur la venue d'un groupe ce soir faisait lentement rire le blondinet et son ami. Le son jasant de la fontaine et de l'eau ruisselant dans le fleuve faisaient apparaître une légère brume, et les oiseaux s'envolaient dans les airs. Le froissement des manteaux se frottait contre les manches qui dissimilait des mains dans les poches, alors que leurs souffles réchauffaient l'air froide, dans un élan chaud de leurs bouches.
Le bruit d'un trousseau de clé remua le silence, puis, une fois insérées dans cette serrure, le grincement da la porte s'ouvrit laissant un son de cloche affirmer leur venue. Chifuyu cacha son visage dans une écharpe rouge, alors que Mikey frottait ses mains à travers ses gants, retirant ainsi son bonnet, pendant que Kazutora faisait un tour du propriétaire, regardant que tout était bien mis en place et que tout soit propre. Le jukebox fut aussi vite allumé, laissant dans l'air une atmosphère douce et apaisante, proche du calme.

Le calme laissait place à la tranquillité. Seul le bruit de la cafetière et de ce son pop permettait à cette absence totale de bruit de rompre l'agitation quotidienne de ce bar. C'était l'un de ces jours ordinaires, tout était paisible, laissant s'installer cette sérénité. L'ambiance du Black Trombman semblait étrange. Pour une fois, le bar semblait comme être oublié depuis un bon moment, et les gens ne venaient plus tant que ça...
La fréquentation du bar avait diminué, la plupart des gens partaient en vacances par les prix casser et hors période.
Oui, ce calme était due à la période, ils le savaient, mais cette sensation de vide, et de silence pesait dans l'air.

Le bruit des verres ne claquait pas autant qu'il y a deux semaines, mais les clients étaient encore, certains habitués venaient et ça restait agréable. Ils prenaient du temps pour eux en cette période. Rien de bien grave. La mélodie des bavardages restait agréable bien que moindre, personne ne s'ennuyait. Puis les autres venaient toujours. Ils n'étaient pas seuls.

Peut-être que l'absence du patron se faisait ressentir après tout... non, durant cette période tout était calme. Normal.
L'odeur du café embauma la salle, cette quiétude bien que stable ne dérangeait personne. Oui, elle était très agréable. Pourquoi s'inquiéter quand tout va bien. Il fallait juste en profiter. Cette agitation consciente leur permettait de faire tourner l'affaire pendant que le gérant n'était pas là. Shinichiro le savait, et durant cette période, les habitués du bar le savaient, il partait s'isoler à la campagne pour se recentrer sur lui-même. Le dépaysement total agissait sur lui comme une thérapie. Quitter cette agitation urbaine lui faisait du bien. Alors, profiter de cette période de fréquentation un peu moins importante que durant l'année pendant une semaine, permettait à son esprit de se libérer de cette vie excité et palpitante en centre-ville.

L'animation prenait place dans le bar, et les trois compères trouvèrent un morceau de papier, où, dessus, il y avait des indications. La première écriture, qui soit en passant était peu soigné, voire brouillon venait de Shinichiro, il demandait d'entretenir son bébé, et d'en prendre soin ainsi que de gérer la présence réduite des clients et de ne pas trop s'épuiser à la tâche. La seconde écriture, soigneuse aux courbes manuscrites agréables à la vue comme à la lecture venait de Wakasa ; lui leur disait de prendre soin d'eux, et d'accepter l'aide de Koko et Inupi chose qui les soulagera pendant une semaine. Ce mot était réconfortant.

𝘓𝘦 𝘴𝘰𝘯 𝘥𝘶 𝘑𝘢𝘻𝘻 | ᵇᵃʲⁱᶠᵘʸᵘ ᵈʳᵃᵏᵉʸ ᵐⁱˢᵗᵘᵏᵃⁱ |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant