Chapitre 37

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Le doux requiem d'un retour un peu triste mais reposant, les quelques bâillements dans l'autocar qui se dirigeait vers la gare, les rires et bavardages des autres. Le regard lourd et reposant, le paysage éternel de cette contrée féerique et maintenant si lointaine, rendant les oreilles assourdissantes par l'effet bruyant de la ville. Le retour brutal à la réalité urbaine... le bruit des klaxons qui témoigne une colère sur un refus de priorité mais aussi des quelques piétons innocents qui traversaient pourtant au feu vert... la pollution de la ville alors que les cheminées continuaient d'envahir le ciel. Le monde dans la rue et la place du centre-ville, et cette envie de fuir à nouveau. D'oublier ce raffut à peine revu, alors que votre lit vous manque tout de même manqué. Les sacs sur les dos, les valises à la main, et ce léger sourire de satisfaction qui laisse échapper un souffle faible et chaud.

Les bousculades, la foule... comment avaient-ils pu oublier cette existence d'un raffut de province en temps ordinaire calme. Au loin, il y avait une silhouette qui tenait la main à quelqu'un. Elle était reconnaissable à tous. Le sourire blafard, une cigarette à la main, ainsi que cet air enfantin qui se moquait doucement de ce groupe d'ami qui semblait s'être prit d'une migraine momentanée en même temps que leur arrivée prit comme une claque, prêts à fuir la gare et se tintamarre urbain.
Shinichiro finit par s'approcher de ce groupe d'amis enlaçant sa sœur qui avait besoin de soutient. Wakasa arriva à son tour, il avait les mains dans les poches, ses cheveux venaient sûrement d'être attachés ; il esquissa un bref sourire, remettant un bâton dans sa bouche.

- « Yo les mioches ! » annonça le noiraud qui se fit attaquer par son frère.

- « Yo Shin ! » annonça Baji.

- « Tu ne m'as pas manqué espèce de mauvais frère... » il frappa le ventre de Shinichiro, qui se mit à rire. « Euh, tu t'es musclé ? »

- « Ouais ! » s'exclama-t-il fièrement en bombant le torse. « Ça excite Waka en plus ! » tout le monde se mit à rire. Sauf un...

- « T'es pas croyable toi... et... Mikey, t'as une tâche de chocolat là... » dit le méché en désignant une marque entre la mâchoire et le cou du plus petit du groupe. Ce qui fit arracher un rire à Baji et Kazutora.

- « Ce n'est pas du chocolat... » commença Baji.

- « C'est un putain de suçon... » continua le bicolore qui se tenait contre son ami tant son ventre qui faisait mal de cette prise de fou rire.

- « Ah... »

- « Mikey, t'es sérieux, fait attention. » s'exclama Shinichiro en le tirant vers lui. « Vous ne le faites pas dans la dentelle vous... woah, même Baji ne mord pas autant Chifuyu. »

- « Et tais-toi, toi ! » s'exclama le noiraud, alors que son petit ami riait.

- « Senju ton frère, enfin... tes frères veulent te voir. »

- « C'est grave ? » le grand noiraud haussa les épaules, montrant une sorte d'indifférence, laissant un pouffement sortir de sa bouche.

- « Ch'ai pas, mais ils seront au bar ce soir. Donc v'nez tous ! »

Tout le monde acquiesça, puis partit de son côté, il fallait aller poser tout ça et se reposer un peu, ils en avaient besoin. Même si certains disaient le contraire.
Chifuyu, Mikey et Kazutora se dirigèrent vers leur appartement qui semblait trop vide, alors que le faux blond, lui partit aussi vite qu'il fut arrivé pour se rendre chez la voisine et récupérer son chat qui lui manquait un peu trop. Il faisait un peu froid dans la pièce, le salon était plongé dans le noir. Le bicolore se dirigea vers le thermostat afin d'allumer le chauffage alors que le petit blond lui, ouvrait les volets tandis que le troisième entra avec Peke J dans ses bras comme s'il portait un enfant.

𝘓𝘦 𝘴𝘰𝘯 𝘥𝘶 𝘑𝘢𝘻𝘻 | ᵇᵃʲⁱᶠᵘʸᵘ ᵈʳᵃᵏᵉʸ ᵐⁱˢᵗᵘᵏᵃⁱ |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant