Chapitre 40

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Se lever à la première heure pour partir et dire une dernière fois aurevoir à cette personne et aux autres. Parcourir un sentiment d'innoncence alors que la brise hivervale secoue vos cheveux lentement dans cette atmosphère pensante. Les larmes ne voulaient en tout bon point briser en mille éclats les coeurs qui ne comprenaient pas tout de ce châtiment avide et cruel. Ces cages thoraciques se font lourdes et leurs âmes dépossédées souhaiteraient comprendre un peu plus cette décision attive et largement trop vive ; décidée sur un coup de tête tout paraissait énormément brutal. Qu'allaient-ils faire séparés ? Le vent soufflait faiblement mais il était d'une extrême froideur et attisait les tremblements frileux qui parcouraient le corps tant l'air glacial est si prenant. Le givre sur les carosseries de voiture venait d'être gratté et les chauffages réchaffaient les habitacles gelifiés.

Le regard presque trop triste, la tête légèrement trop pleine d'interrogations et de doutes ; le dernière espoir de se voir découlait d'un instant bref préparant un départ, tout cela même en un grand bazar collectif se transformait en confusion individuelle confondant ce nombre violent de questions. Le cœur semi lourd qui se contracte et respecter à la lettre les directives établies et négociées par ce groupe. Pourquoi cette sensation de manque commençait à naitre en eux comme une évidente tracassante ? Les remords paraissaient si proches, et le souvenir de cette nuit mouvementée dans les bras de son amant si lointain. Juste un dernier instant, et le départ partira.
La tête baissée de stupeur, qui engourdit légèrement le corps et l'esprit, rend le monde illogique. Et toutes pensées extérieures ne semblent presque plus compter, puisque tout le monde se questionne. Cet étonnement violent qui bien qu'extrême laisse sans voix et cette réaction immobile qui vous fige dans le délir de la fausse perte ; le manque semble si prenant. La seule idée qui puisse être réclamée, n'est qu'une dernière étreinte passionnée qui ne dit pas adieu... mais aurevoir. Cependant, le dire mobilise une douleur provoquante, qui pique le cœur et secoue les entrailles destabillise et rend ce monde un peu plus brutal. Partir ne dervait pas être un objectif, mais objecté pour mieux se retrouver. Demeurer un peu sibjectif, pour laisser le monde un peu plus sain d'esprit. Aimer ne devrait pas être aussi douloureux, et pourtant... aujourd'hui la preuve en était fulgurante.

Paraître logique alors que cet étonnement dans ce choc récent vous prive de cette personne. Plongé dans cet océan de futur délire et de manque. Être comme paralysé, stupéfait et maladroit de ce manque à venir. Bien que brutal, ce choc semble être nécessaire et pourtant, il ravage le corps et l'esprit.

Shinichiro tenait la main à son amant, il ne voulait pas laisser les larmes le perdre et l'envie le saisir. Il ne désirait pas que son amoureux le laisse même pour une semaine. Le manque le piquerait. Wakasa, lui embrassait son ébène, le rassurant de toutes les choses improbables qu'il pouvait lui dire afin de l'aider à convaincre son esprit que ça ne pouvait être que bien et bénéfique.
Baji serrait si fort Chifuyu, et l'autre lui rendait avec passion et envie. Ils ne voulaient pas se lâcher et encore moins se quitter. Cet acte leur semblait si injuste, si triste et si écœurant. Pourtant, ils le savaient bien que cela pourrait les aider, ils se laissaient à contre cœur se séparer.
Hakkai et Mitsuya se regardaient peut-être légèrement tristes, mais ils se comprenaient, rien ne les déranger. Ils n'avaient aucun doute, puis il était question de renforcer un lien. Sanzu lui hurlait à tue-tête, ne désirant pas faire partie de ce jeu qu'il jugeait gamin, alors que Senju, qui tenait la main à Kazutora, incendier son frère sur son comportement vraiment trop addictif avec Rindo qui lui soufflait en silence pour se faire légèrement broyer par son rosé qui l'embrassait avec beaucoup trop de fougue. Chose qui fit rire Shinichiro qui se moqua de lui.

Puis, Draken et Mikey se regardaient droit dans les yeux, les orbes noirs un peu larmoyants, le bruit sourd des autres les poussait à tout annuler, à tout oublier ; mais aucun ne s'en sentait tout simplement capable de le faire. Ils voulaient se prendre dans les bras, se retrouver dans ce bar, s'embrasser ; juste revivre ce qu'ils vivaient avant cette horrible confusion, mais ils se contentèrent de se sourire aveuglement et de se prendre bêtement dans les bras pour une brève étreinte amoureuse en silence. Le bruit d'un baiser résonna. Plus loin Emma fixait Yuzuha qui évitait son regard, mais elles ne purent résister ; elles fondaient en larme, pour s'échanger un baiser sur la joue.

𝘓𝘦 𝘴𝘰𝘯 𝘥𝘶 𝘑𝘢𝘻𝘻 | ᵇᵃʲⁱᶠᵘʸᵘ ᵈʳᵃᵏᵉʸ ᵐⁱˢᵗᵘᵏᵃⁱ |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant