Chapitre 14

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Le son funky de ce soir perturbait les esprits, rendant les âmes un peu plus sensibles et un peu discrètes sous l'afflux d'alcool effleurant les nerfs de tous ces gens expressifs et joyeux. Comme tous les soirs, il y avait des gens qui riaient, qui fumaient et qui s'esclaffaient, parlant un peu trop fort. Et pourtant, l'acoustique de ce riff de guitare accablait les cœurs, possédant les âmes tourmentées et perdues, les enfonçant dans des limbes frénétiques, lourdes et pourtant si... légères. Si vous dansiez, sur quelle musique le feriez-vous ?
Cette mélodie était frêle et pourtant, elle semblait s'adresser à une perte, elle paraissait parler sous les fredonnements de tous, laissant dans l'air cette voix rauque et virile vous procurer un immense frisson dans le corps. Une chanson qui vous mortifie, que vous laisse seule dans vos pensées, jusqu'à ce que cette personne vienne, vous sourit et fasse la conversation avec vos tourments. Mikey fixait ce garçon en face de lui. Pourquoi cette introduction sonnait en lui comme un écho. Il ne voulait pas tout simplement être vu comme ça.

- « Draken... »

- « Je... écoute-moi, s'il te plaît. » un silence se fit entendre, et le chanteur savourait cette note suave qui atterrirent dans le creux de leurs tympans trop occupés à s'attarder sur l'écoute de leurs cœurs qui semblaient fou de rage, épris dans une chamade trop immense. Qu'est-ce qu'ils voulaient savoir. « Pardon, si je t'ai fait peur hier, mais... » il soupira, pourquoi avait-il du mal à le dire. Un poids retomba sur lui, ses épaules étaient lourdes et son cœur se transformait en un crapaud horrible et repoussant qui laissait cette afflux horrible gonfler ses veines.

- « J'ai... parlé de toi à quelqu'un. » Mikey prit la main de grand blond. Il lui sourit. « Il m'a dit que te viendrais de ton propre chef, mais je ne veux pas te forcer. »

- « Mikey, je voulais le faire avec toi. J'avais envie de t'embrasser. » ses yeux se tournèrent sur le côté, Draken se dévoilait, mais quelque chose le brûlait en lui. « Je ne regrette rien de ce foutue baiser, mais, t'es parti. »

- « Je pensais que tu ne voudrais pas me voir... J'étais soûl en plus... »

- « Non, je voulais en parler, et mais... » il se rapprocha de Mikey qui semblait perturbé, alors que derrière le hublot Wakasa et Shinichiro regardaient la scène et se passaient des messes basses. « Je ne t'ai pas fait mal en te faisant ça ? » le blondinet remonta sa main à son cou pour cacher cette marque, puis Draken lui prit cette main, pour inspecter cette tâche violacée. Leurs mains se resserrent, sans pour autant qu'une gêne ne les prenne de court. Ils se regardaient profondément, ils étaient bien, comme si le temps les avait séparés et que tout ça ne paraissait qu'en un simple rêve depuis si longtemps, une rougeur c'était posée sur leurs joues trop timides avant que... Une tête au cheveux longs et noirs arriva.

- « Y'a de l'amour dans l'air ici ! »

- « Baji... je t'ai dit de les laisser tranquille. » marmonna Mitsuya qui lui fit une tape derrière la tête.

- « Nope, on parle de quoi ? De votre nuit à deux ? »

- « Non mais tu le fais exprès toi... » désespéré le violet se laissa retomber sur le tabouret à côté de son meilleur ami, remarquant la position des deux blonds et esquissa un sourire un peu nié, pour finalement soupirer et se tourner vers Baji qui semblait vraiment énervé ce soir... plus que d'habitude. « Et mais j'y pense, tu l'as revu... comment il s'appelle... »

L'ébène écarquilla les yeux, regardant autour de lui tel un enfant excité, ruminant dans les sens, alors qu'il venait à peine de s'assoir, Mikey pouffa pour sourire lentement à son blond et se pencha pour voir son ami ruminer dans tous les sens.

- « Et, avec Chichi, ça donne quoi gros balourd. »

- « D'un, Mitsu, à part la soirée d'hier non. Ensuite, de deux, ta gueule toi hein, t'as un gros suçon là, de trois, je ne suis pas gros et encore moins comme ça, je suis quelqu'un de censé et de sage. » en plus de mentir, il tira la langue, pour imiter une grimace, dévisageant ensuite son meilleur ami. C'est alors que Kazutora arriva en courant, et faillit tomber. Heureusement pour lui, ce ne fut pas le cas.

𝘓𝘦 𝘴𝘰𝘯 𝘥𝘶 𝘑𝘢𝘻𝘻 | ᵇᵃʲⁱᶠᵘʸᵘ ᵈʳᵃᵏᵉʸ ᵐⁱˢᵗᵘᵏᵃⁱ |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant