Chapitre 17

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Il faisait nuit. Il était tard, et pourtant le bruit fou de leurs pas semblaient si rapides dans les rues sombres et fraîches de cette soirée bien prononcée. Les palpitations de leurs cœurs tambourinaient dans leur cage thoracique, laissant brûler le sang chaud dans leurs veines dilatées. Le son assourdissant de leur respiration giflait le vent sur qui s'écrasait sur leurs visages rayonnants, et pourtant, ils se couraient après comme deux gamins à travers les rues, pour pouvoir se diriger loin de tout le monde.

Ils avaient le sourire aux lèvres, ils étaient heureux de se vider un peu la tête. Riant à mille éclats, traversant les allées éclairées par les lumières de ce centre-ville endormit.
Quelques bars étaient ouverts, certains restaurants finissaient leur service, et eux, ils couraient à en perdre le souffle.
Baji sortait de l'entraînement, et Chifuyu venait de garer sa moto.

- « Suis-moi Chifuyu ce n'est pas si loin. » il courait tellement vite, son sourire éclatait dans la nuit. Ses cheveux détachés s'envolait sous le vent, et le mouvement de ses bras  s'accéléraient un peu plus, dans sa course imaginaire. Alors que ses pas se pressaient d'un mouvement rapides. Il regardait si le jeune homme derrière lui le suivait encore.

Chifuyu continua sa course poursuite, restant attentif à chaque détail qui le captiver de manière spectaculaire. Ce noiraud le surprenait et le rendait bête ; mais, chaque détail dans son analyse comptait : sa chemise faisait apparaître un retroussement de ses manches qui laissait voir ses bras. Ce même tissu était découvert sur son torse. Baji incarné la beauté. Lui il lui suivait, tandis que son cœur chavirer en secret...
- « C'est par là ! » il sauta, passant se grillage en acier, un magnifique saut qu'il réceptionna tel un athlète sous le regard admiratif de ce blond qui riait encore, qui avait les joues rouges, et sa boucle d'oreille volante dans les airs.

- « Baji, attend moi, on va où... » il souffla et ria. « Qu'est-ce qu'il te prend... on doit rentrer... on doit réviser. Baji ! » en le voyant sauter, il ne tarda pas à faire de même, il sauta au-dessus de cette barrière de grisaille et de fer, laissant derrière un plongeon atomique qui fit un bruit monstrueux dans le calme de la ville.

L'eau endormit, se réveilla de son sommeil, laissant un léger mouvement de vague faire apparaître deux têtes amusées et rieuse, le regard un peu moqueur de son corps salé, transparent et étincelant face au rayon de la lune qui brillait si fort en ce soir particulier. Dans cette obscurité, deux ombres se dessinaient. Elles riaient, et se plaignaient de cette eau froide qu'ils avaient dérangé, perturbant ce repose qu'elle s'obstinait à mériter. L'eau rentrait dans leur vêtement, et laissa une légère fraîcheur s'immiscer en eux, ce qui les fit frissonner.

- « La vache elle est super froide ! » cria Baji qui se mit dans la seconde imminente à rire.

- « Quelle idée aussi de faire ça ! » renchérit le blond qui riait en frissonnant.

Les prunelles brunes de l'ébène s'attardèrent sur Chifuyu, ce sourire lui était tellement charmeur cette houppette si soignée par nature s'affaissa, et adoucit son visage en se ratatinant dessus. L'eau perlait sur son visage aux traits hautains et à la fois si angéliques. Baji souriait à son tour, son regard d'émerveillait de plus en plus. Il avait sorti sa tête hors de l'eau si vite, que chaque gouttelette avait eu peur et s'enfuyait de son corps, l'eau se réchauffait de cette présence, et Chifuyu ne pouvait enlever son regard hypnotisé de ce rire si sauvage et doux, de ce visage si amusé et de cette envie qui le submergé.

- « Chifuyu ! »

- « Hein ? » le noiraud afficha un air supérieur que le faux blond n'arrivait même plus à détester, comment cela était possible, les gouttes salées retombant sur son menton pour rejoindre la vaste étendue dans laquelle ils flottaient le rendait beau et si sauvage, qu'est-ce qui lui prenait.

𝘓𝘦 𝘴𝘰𝘯 𝘥𝘶 𝘑𝘢𝘻𝘻 | ᵇᵃʲⁱᶠᵘʸᵘ ᵈʳᵃᵏᵉʸ ᵐⁱˢᵗᵘᵏᵃⁱ |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant