Chapitre 21

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Le train roulait à toute allure, dévalant ce paysage semblable depuis une bonne demi-heure. La moquette des sièges étaient confortables la chaleur réchauffait un peu leur corps oubliant le froid pesant de dehors la chaleur réchauffait un peu leur corps oubliant le froid pesant de dehors, et cette douce odeur de chausson aux pommes donnait faim. Les lampes de plafond tamisaient cette ambiance reposante. Le paysage semblait le même depuis un bon gros moment maintenant ; des graviers, des arbres, des buissons, des branches... et ce ciel un peu bleu grisaillant que ne laissait qu'une ambiance folle avec cette légère éclairci dans le firmament. Le regard presque hypnotisé qui vous entraîne dans une sieste somnolente, vos pupilles médusées par la vitesse si brusque de ses paysages défilants à toute vitesse, cette mélodie si douce et pourtant si repose. Rien ne pouvait déranger cette sérénité... Le coude posé contre l'accoudoir, le regard fatigué et las, les pensées un peu fuyantes, Wakasa regardait ce drôle de paysage si harmonieux. Les yeux vers la vitre, ses cheveux détachés, il avait un sourire sur son visage et pour la première fois, il aimait ce bonheur. Tout le calmait, c'était comme s'il pouvait oublier un instant l'endroit dans lequel il se trouvait. Longtemps il avait oublié, pourquoi il en était devenu amoureux. Un hélicoptère vint couper cette vaste étendue tranquille, apportant comme une trace de vie un évènement dont il devait se rappeler, oui il l'aimait à la folie, alors que celui à côté de lui dormait comme un loir, il passa sa main dans cette chevelure courte et noire.
Tout était paisible, parfois ce silence se coupait de temps en temps par des bavardages discrets de quelques passagers qui au lieu de contempler cette drôle d'ambiance tiraillés par l'ennui, préférés chuchoter des petits mots, afin de ne pas déranger cette douce paix.

Le froid ne voyageait pas avec eux, la chaleur humaine et la brume d'un chocolat chaud les figeaient dans une autre époque, les contrôleurs vérifiaient les titres de transports et poinçonnant ce ticket qui servait d'aller.
Le paysage se fondait dans la neige, et l'idée de se trouver dans un endroit un peu glacial le réconfortait pour une fois. Il avait avec lui sa chaleur étincelante.

Shinichiro décida enfin de se réveiller, ouvrant lentement ses prunelles noires, laissant battre ses paupières comme si elles n'étaient ni plus ni moins que des ailes de papillon qui sortait de sa chrysalide. Les cheveux en bataille, Wakasa ne pouvait s'empêcher de sourire bêtement, il devenait un vrai bonbon tendre ; une guimauve quand son amant faisait de telles choses.

- « Coucou toi... » chuchota-t-il avant de passer ses lèvres contre celles de son amant qui laissait ses yeux encore endormis s'adapter à la lumière. Le noiraud grommela, laissant un sourire se dessiner sur ses lèvres, le méché crut fondre.

Dehors le ciel était noir, la nuit avait déjà habillant le ciel de ce draps noir remplit de paillettes et quelques strasses illuminaient l'atmosphère glacial que ce train s'obstinait à dévaler. Sur le tapis blanc de ce sol, les étoiles brillaient en un reflet magnifique. Ils avaient décidé de partir en vacances. Les skis dépassaient de leurs sacs et leurs valises étaient empilées au-dessus de leur tête.

- « Coucou mon amour... » marmonna l'autre tout s'étirant, réclamant un autre baiser le sourire aux lèvres. « On est bientôt arrivé ? » dit-il en bayant, laissant des larmes se déposer dans le coin de ses yeux, ramenant la tête de Wakasa vers lui, pour lui caresser les cheveux. Le méché déposa sa tête sur les jambes de son amant fixant le dos du siège en face de lui.

- « Shin... bientôt, il nous reste encore cinq minutes de trajet. » il ferma les yeux, se laissant bercer par les caresses de Shinichiro qui jouait avec les mèches colorées de celui-ci. « T'as bien dormi ? »

- « Comme un bébé, repose-toi maintenant... t'en as besoin... » murmura-t-il avant d'embrasser la joue de son amant qui ne se fit pas prier et succomba à son tour au sommeil. Qui dans l'air, sous les bercements de l'ébène, le méché soupira assez fort, pour reposer ses yeux, il en avait besoin. 

𝘓𝘦 𝘴𝘰𝘯 𝘥𝘶 𝘑𝘢𝘻𝘻 | ᵇᵃʲⁱᶠᵘʸᵘ ᵈʳᵃᵏᵉʸ ᵐⁱˢᵗᵘᵏᵃⁱ |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant