Chapitre 33

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La chambre était fraîche, l'animation au rez-de-chaussée les avait réveillés non pas en douceur, mais en un léger fracas mouvementé au vu d'un bruit soudain et assourdissant qui en un début de réveil brutalisa les tympans par un son métallique sur le pauvre carrelage gris d'en bas. Ce bruit avait tellement résonné que les personnes les plus sensibles au bruit ou ronchonne de bon matin s'étaient mises à hurler sur le responsable... le pauvre n'avait que sa voix pour clamer son innocence, ce qui valut le fou rire de certains, et la colère des autres. 
Quelques-uns restaient de bonne foi en aidant celui qui n'y était pour pas grand-chose finalement, alors que d'autre préféraient siroter un chocolat, un thé ou un café. De toute manière les reproches qui lui étaient faits ne semblaient en aucun cas le vexer ou l'atteindre, donc il retourna à son occupation aussi vite. 

Les rideaux à moitié fermés laissaient entrevoir le reste de la nuit qui commençait déjà à disparaître. Quelques rayons de soleil commençaient à faire leur apparition, dans le ciel encore brumeux et nuageux de ce matin. Le chauffage réchauffait un peu plus l'atmosphère de la pièce, alors que le bruit des draps et des couvertures laissait place à un léger froissement montrant un réveil qui ne voulait pas se manifester. Tant l'ambiance était agréable, quelqu'un grommela lentement, laissant ses bars s'étirer, un bruit de craquement se fit entendre ; les épaules dénouées d'une tension s'écrasèrent contre ce petit corps chétif pour pouvoir de ses bras enlacer cet être adorable qui faisait malgré lui battre son cœur un peu plus à chaque fois...

Il était sept heures. Ils devraient se lever, et au vu de se raffut en bas, ils devraient se dépêcher, mais non. Baji esquissa un sourire, pour embrasser celui-qui commençait à se réveiller sous les quelques embrassades et caresses dans des cheveux blonds qui commençaient à noircir depuis quelques temps. Chifuyu se réveilla, plongeant son regard bleu turquoise dans celui qui le fixait, il laissa un rictus fier décorer ses lèvres, avant de resserrer l'étreinte de son amant.
Des baisers claquaient dans la chambre, un poids vint finalement se poser sur le faux blond qui semblait laisser ses yeux divaguer et papillonner dans la pièce appréciant aussi bien la vue que ce garçon qui faisait battre son cœur. Essayant de s'habituer à la pièce, il préféra abandonner ses doigts et ses bras près de cet ébène incontrôlable. Alors que Baji lui vint lui souffler dans le cou un souffle tiède et agréable qui le fit frémir. Le noiraud passa ses mains sous le large tee-shirt de Chifuyu, celui-ci se mit à gravement soupirer, avant de pleinement prendre conscience de ce qu'il se passait. L'ébène était assis à califourchon sur son amant, et commençait une valse de caresses douces et agréables sur son ventre, comme sur son torse. Il se sentit aussi vite frémir, laissant un vague frisson prendre part dans tout son corps.
Le bruit d'en bas, ne semblait pas gêner leur étreinte, non, du tout, il profiter de ce moment d'intimité depuis peu. Comme s'ils en avaient besoin, il voulait juste en profiter quelques instant avant d'avoir une journée remplit et dictée par les deux parents de ce groupe d'amis.

Le regard amoureux de Baji était incroyable, ses prunelles brunes luisaient, épris d'un sentiment de plaisir face aux orbes bleutés de Chifuyu qui en plus de soupirait s'éprennait d'un feu hardant en lui, baladant ses doigts lui aussi sur le torse de son amant. Cette mine matinale, qui découvre des sensations agréables, leurs corps qui s'abandonnent un peu pour profiter de l'autre et ce sourire qui arborait leur visage mi-angélique, mi-démoniaque. Ils se sentaient bien. Ils attendaient quelque chose, mais rien ne vint à leur esprit. Ils semblaient juste profiter de ça.

- « Coucou toi... » annonça Baji d'un ton assuré, pour finalement voler un ultime baiser à son amant. Le sourire aux lèvres, il l'embrassa dans le creux de sa fosse claviculaire, laissant un souffle chaud cette fois-ci s'écraser contre les murs de la chambre.

- « Coucou... » murmura Chifuyu, qui semblait apprécier un peu trop ce moment. Mais qui pourrait lui dire de ne pas le faire...

- « On devrait y aller... » chuchota l'ébène qui ne voulait en tout bon point, bouger de là où il se trouvait.

𝘓𝘦 𝘴𝘰𝘯 𝘥𝘶 𝘑𝘢𝘻𝘻 | ᵇᵃʲⁱᶠᵘʸᵘ ᵈʳᵃᵏᵉʸ ᵐⁱˢᵗᵘᵏᵃⁱ |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant