Chapitre 48

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Sanzu avait mal à la tête, il devait supporter les gloussements immondes se sa sœur qui roucoulait comme une gamine de dix ans tout au plus avec Kazutora qui avait viré au rouge depuis cinq minutes. Il voulait une seringue... enfin, quelque chose qui le fasse quitter vite cette foutue ambiance amoureuse qui le révulsait. Était-il comme ça avec Rindo ? Non. Pas du tout. Il ne s'affichait pas, pas comme elle. 
Senju avait beau être adorable, charismatique, et en général incroyable. Quand il s'agissait de sa relation amoureuse avec le bicolore. Le rosé n'en pouvait plus, pourtant Takeomi lui avait d'être tolérant. Mais il ne supportait plus ça. 

- « Tu ne peux pas aller dans ta chambre, par pitié. »

- « T'es sûr de ton coup ? » demanda la blanche, alors que Kazutora leva la tête du cou de la jeune femme qui était prise de fou rire. 

- « Ouais, ouais... de toutes façons, il t'a déjà... » il racla sa salive fortement, laissant un grognement percuter sa gorge. « Enfin... tu vois, vas-y. »

La jeune femme se leva, le sourire aux lèvres, regardant son grand frère. Se posant des questions intérieures, qu'elle ignora. Finalement elle préféra prendre sa veste. Son instinct le criait que Sanzu avait un rendez-vous avec son amant. Et elle ne voulait pas entendre les roucoulades des deux garçons. Était-elle mieux ? Non, du tout. Cependant, elle savait qu'à deux, ils étaient vraiment gênants et très... bizarres. Accompagnée de son petit ami, il se dirigèrent dehors, là, où était garé la moto de Kazutora. Les cheveux bicolores du garçon flottaient dans l'air ses chaussures de skateurs semblaient usées, alors que son bomber, lui accumulait l'air frais ce qui lui créait une carapace plutôt drôle aux yeux de Senju, qui ne manqua pas de rire. 

- « Tu nous à virer de chez toi, mais tu veux aller où ? »

- « Chez toi ? » dit-elle en faisant mine de réfléchir. Le jeune homme se mit à sourire bêtement, ne comprenant pas trop ce qui lui prenait. Il se sentait vivant depuis un moment. Il le devait à elle. 

- « Sen'... t'es consciente qu'il y aura Baji et Chi... » annonça-t-il faiblement, pour enlacer la jeune femme près de lui. 

- « Oui, mais ce n'est pas grave, ils sont moins gênants que mon frère, puis avec un peu de chance, ils ne sont pas là... »

- « Ce sera gênant pour moi... » il sourit, laissant un frisson froid lui parcourir l'échine. « On tente, je crois qu'hier j'ai entendu Chi dire à Baji qu'il allait chercher un local en visite. »

- « Un local ? »

- « Hum... je crois qu'ils ont un délire avec une animalerie ou un truc comme ça. »

- « Ce qui explique tout ! » dit la jeune femme, qui semblait avoir une illumination, avant de sourire.

Après cette brève intercalation, ils décidèrent de prendre la route. Senju s'agrippa au corps de Kazutora, qui sentait une vague chaude l'envahir, pour le réchauffer lentement. Mais, en arrivant devant le grand immeuble, une idée lui vint soudainement. Le centre-ville n'était pas si inonder de monde, comme à son habitude. Il éteignit le moteur, jetant les clés dans sa poche. Puis il tira le bars de son amoureuse, la traînant derrière lui par un pas pressé. 
Le son drôle dans ses oreilles réchauffait ses tempes, il aurait cru être presque ivre. Son bonheur était immense. Toutes ses chaînes s'étaient brisées. Il n'arrêtait pas de rire. Puis il s'arrêta au niveau des quais. Le vent faisait voler dans l'air froide les cheveux désordonnés de Senju, qui avait les yeux bleus électriques envahit d'une douceur sans nom. Le temps paraissait s'être suspendu. L'air frais des embarcations divaguant sur le canal fluvial, dansait d'une danse à trois temps, qui prenait en otage leurs pensées. 

𝘓𝘦 𝘴𝘰𝘯 𝘥𝘶 𝘑𝘢𝘻𝘻 | ᵇᵃʲⁱᶠᵘʸᵘ ᵈʳᵃᵏᵉʸ ᵐⁱˢᵗᵘᵏᵃⁱ |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant