Chapitre 26

320 22 109
                                    

Ce matin, le ciel se levait comme la plupart du temps. Mais cette fois-ci, tout semblait différent, lentement le bleu clair du jour prenait la place du bleu sombre de la nuit. Les quelques nuages bousculaient l'air, alors que certaines éclaircies dorées habillaient le firmament d'une atmosphère légère. Puis, d'un seul coup, tout se mit à rougir ; il y avait du rose, de l'orange et du jaune qui éblouissaient les yeux sensibles du réveil, réchauffant le cœur, procurant une sensation de bienêtre. Cette douce lumière presque trop forte frappait les vitres, et dans l'air régnait cette agréable odeur matinale du café et de pain grillé qui vous donnez envie de manger.

La tête ailleurs, le corps encore semi-absent, et l'âme reposée, une journée agréable s'annonçait, cela est même écrit dans le journal qui ce matin a été lancé contre la porte pour que vous puissiez enfin le lire. Et pourtant, tout vous dit qu'il n'est pas l'heure. Cette météo bien que fraîche permet à l'esprit un peu rêveur de rester pensif.
Ce café au lait donnait un peu de chaleur à ses doigts qui avaient froid. Et ce dépôt de lait en une espèce de fine mousse croûteuse, qui présentait une fine pellicule brumeuse semblait si merveilleuse. Les biscuits cuillères apportaient un fin goût sucré et épicé à ce jus bouillant et marron. L'eau du robinet gouttait et une bonne humeur régnait déjà dans le bar.

Le son d'un jazz matinal, qui laisse un son rythmé, berçant vos oreilles de bon matin. Et votre bonne humeur qui ne pouvait que voir en cette merveille un de ces moments qui se met à annoncer qu'en ce jour, il y a un bon début de quelque chose de bien. Ce sentiment d'invincibilité qui se dégorge dans vos muscles et vous fait croire que oui, vous êtes le plus puissant en ce jour ; que rien ne peut vous atteindre.
Les douces percussions mêlées à cette basse endiablée sous le son de ces vents graves et improvisés charmaient le cœur et l'amour flottait légèrement. Gardant à l'esprit d'être dans un film... on voudrait s'y croire tant cette scène nous plaît.

Baji regardait sa montre, le cadran montrait l'heure, il avait encore le temps. Alors que le bracelet de cuire usé le réconforté à sa manière, il se laissait aller sous le chant de jazz de la pièce. Le regard amoureux posé sur ce garçon voyait comme un soleil illuminant chaques instants de sa vie. Et ce blond qui s'asseyait à son tour avec le sourire plaqué au visage pour profiter un peu avant d'aller en cours semblait penser le même. Il n'était que huit heures vingt, et il avait succombé à ce charme que le blond savait avoir. Les cheveux coiffés en une bataille sur son front retombaient sur ses yeux bleus adoucissaient son visage, alors que son sweat cachait une chemise blanche et un suçon fait récemment.
Oui, Baji était devenu amoureux. Passer tout son temps avec lui devenait obsessionnel. Cette fossette le faisait sourire, ce regard espiègle le rendait fou ; Chifuyu regardait son ébène un peu fou, il lui souriait. Il tomba une fois de plus sous le charme de cette canine, de ce regard marron noisette qui le faisait frémir. Ce matin, il y avait une bonne odeur dans la pièce.

- « Qu'est-ce qu'il y a ? »

- « T'es beau... »

- « T'es bête. »

Chifuyu finit par boire une gorgée de son café, volant un gâteau à son amant. Il semblait satisfait de la réaction de celui-ci, avant qu'il ne vienne lui voler un baiser sur la bouche. Il avait tout avalé afin de ne pas partager son petit déjeuner lors de leur danse buccal. Puis, il se séparèrent, essoufflés mais souriant. Baji posa ses lunettes sur la table, alors que l'autre décida de le lui voler.

- « Tu mets des lunettes ? » dit-il en les essayant, ce qui fit rire le noiraud.

- « Ouais, ma vue ce fatigue vite et j'ai des problèmes de concentration, donc ça m'arrive de temps en temps. » affirma-t-il le sourire aux lèvres alors que Chifuyu avait une drôle de tête avec ses lunettes.

𝘓𝘦 𝘴𝘰𝘯 𝘥𝘶 𝘑𝘢𝘻𝘻 | ᵇᵃʲⁱᶠᵘʸᵘ ᵈʳᵃᵏᵉʸ ᵐⁱˢᵗᵘᵏᵃⁱ |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant