Chapitre 2

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Le soleil se levait dans ce début de journée trop vite arrivée. S'endormir à trois heures du matin restait une mauvaise idée, surtout quand on a un ami comme lui. Qui se réveille aux aurores et qui crie dans le couloir, près des chambres pour pouvoir réveiller les deux autres qui semblaient si paisibles sous leur couette, dans l'ambiance sombre de ce rideau marron et opaque.

Personne ne voulait se lever, sûrement trop occupé à se morfondre dans des rêves incroyables, faisant perdurer ce sommeil léger mais assez lourd pour faire semblant de continuer de dormir. Les quelques rayons de soleil réchauffaient les rideaux sur leur visage encore fatigué de la veille qui grimaçait sous les cris incroyablement insupportables de ce garçon surexcité.

La fine buée sur la fenêtre laissait place à un voile froid et humide sous le matin qui pointé le bout de son nez. Le ciel se paraît d'une couleur orangée et rosée qui se déchirait sous une fumée blanche qui séparait cette moitié superbe et incroyablement belle, à celle déjà bleue claire présente dans l'atmosphère glacial de l'hiver.

L'appartement n'était pas loin de ce bar, et pourtant faire des aller-retours entre ce lieu de travail, la fac et ce lieu de repos les achevaient. Ils étaient au treizième étage, combien de fois Kazutora leur avait dit que le chiffre treize était celui de la poisse, alors que Chifuyu s'en foutait royalement ne préférant pas omettre une opinion un peu philosophique sur les croyances de chacun, et que Mikey lui disait que ces superstitions étaient une connerie sans nom, provoquant ainsi le noiraud bicolore sur les théories qu'il avait de ce monde.

Pourquoi avaient-ils fait une collocation sachant que leurs comportements étaient totalement opposés ? Et voilà qu'un petit blond arrive dans la chambre de son ami, pour ouvrir brutalement cette porte. Il marcha alors fortement contre le parquet pour tirer les rideaux, laissant un air froid monter dans la pièce. La vue quant à elle était magnifique. Le fleuve en face de la chambre de Chifuyu au matin, comme au soir était toujours emplie de sensation ; oui, cette vue était simplement belle.

Kazutora se leva en trombe, et dans la chambre d'à côté, on entendit un bruit sourd et grave de quelqu'un qui se vautre par terre sous l'effet de surprise et de précipitation.

- « Debout marmotte, y'est l'heure. » fit joyeusement cette voix amusée, et déjà bien réveillée.

- « Hum... laisse-moi dormir, en plus je commence tard aujourd'hui. »

Chifuyu cacha sa tête sous cette énorme couverture en coton blanc sur son visage enfouissant celui-ci pour frotter ses yeux tout en ronchonnant des mots incompréhensibles, alors qu'un bruit léger de pas s'arrêta à l'encadrent de sa porte.

- « Mais lève-toi... on doit faire les préparations de Noël... » rétorqua Mikey dans une moue presque mignonne avant de sauter sur son ami.

- « Bouge. Tu m'écrases. J'arrive. » marmonna-t-il, en se relevant contre le dos de son lit en s'étirant. Poussant ainsi son ami trop amusé pour les huit heures trente de cette matinée commençait trop tôt.

Son regard émeraude se dirigea vers celui couleur miel de son ami, qui laissait sentir sa présence par le bruit d'un grelot. Celui-ci lui sourit, ce jeune de vingt ans ne comprenait pas tout le temps le comportement de son ami. Il était comme... bipolaire, il passait de quelqu'un qui pensait que sa vie était ratée et misérable, à quelqu'un d'heureux qui n'avait aucun souci.

Un miaulement laissa ce court silence en suspens, Mikey s'assit au pied du lit de Chifuyu en tailleur, alors qu'une boule de poil sombre sauta sur les genoux de ce garçon rebelle. Le méché laissa s'échapper un soupire pour se rapprocher de ses deux amis.

- « Et Chichi... tu devrais éviter de faire ta banane pendant un moment... » pouffa Kazutora qui prit d'assaut la chaise de bureau presque inutile de son ami. Il la fit rouler pour s'y assoir. Il plia ses genoux pour les ramener contre son torse tout en baillant, et le blondinet qui peinait déjà à se réveiller fut réceptif à ce mouvement de mâchoire qui s'ouvrit, imitant ainsi son ami.

𝘓𝘦 𝘴𝘰𝘯 𝘥𝘶 𝘑𝘢𝘻𝘻 | ᵇᵃʲⁱᶠᵘʸᵘ ᵈʳᵃᵏᵉʸ ᵐⁱˢᵗᵘᵏᵃⁱ |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant