Chapitre 39

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Santa Monica

16h30

Aéroport

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Le visage collé contre le hublot, j'admire les nuages blancs que nous surplombons depuis le début du vol dans l'attente d'apercevoir la ville qui m'a vue grandir.

Mes écouteurs enfoncés dans les oreilles, je n'ai pratiquement pas échangé avec Lena de tout le vol.

Il faut que j'avoue aussi que les premières minutes qui ont suivi le décollage m'ont servie pour me repasser tous les bons moments que j'ai vécus ici. C'est une habitude que j'ai toujours eue : me remémorer les bons souvenirs avant de partir de quelque part pour ne pas les oublier.

Du plus loin que je me souvienne j'ai toujours fais ça, surtout quand nous revenions des vacances d'été, il ce passe toujours beaucoup de changement lors des grandes vacances quand on est enfants : les nouvelles classes, les amis d'été qu'on ne revoit jamais, les nouveaux enseignants...

C'est ma façon de me souvenir de tout ce qui se passe, avec le temps, j'ai compris que parfois, il est plus important de ce souvenir des mauvaises choses que l'on rencontre également.

Ce sont généralement celles-là qui font de nous ce que nous sommes vraiment.

Par exemple, ce qui me vient en tête à cet instant, c'est le câlin qu'on échanger Lena et Jay avant que nous embarquions ou son fameux sourire qu'il m'a lancé avant de se détourner pour rejoindre la sortie.

« — Mesdames et Messieurs nous vous prions de bien vouloir attachés vos ceintures nous allons effectuer la descente dans quelques instants. Notre heure d'arrivée sera 17 h 00 heures locale, merci à tous d'avoir effectué ce vol avec notre compagnie. »

Lena me lance un regard brillant et s'empresse de ramasser ses affaires qu'elle a sorties durant le vol.

— Tu vas rentrer à la maison ! Par contre on dirait bien que le soleil de Los Angeles ne nous a pas suivies, poursuit-elle avec une moue déçue.

Effectivement, le ciel est blanc comme neige par le hublot, il n'y a pas une lueur de soleil à l'horizon. Il ne va pas tarder à neiger si ça continue comme ça.

Nous attendons depuis pas loin d'une heure pour récupérer nos valises à cause d'un tapis défaillaient, ce qui a le don d'agacer toutes les personnes qui comme nous sont impatientes de retrouver leurs proches.

Je profite du temps d'attente pour enlever le mode avion de mon téléphone qui était resté allumé durant le vol.

Aussitôt, deux messages s'affichent, le premier est de ma mère :

Coucou chérie, tu es dans l'avion en ce moment, mais je voulais te prévenir que nous venons te chercher ton père et moi. Ta sœur ne pourras pas venir cette année, bisous.

Ma sœur travail en déplacement toute l'année ce qui l'oblige à avoir un emploi du temps spécial et de rater nos anniversaires assez souvent. Elle a beau être gentille, nous n'avons jamais eu de vraies relations toutes les deux. Nos échanges sont à chaque fois banals, nous évitons la plupart du temps de parler de notre vie.

Le second message vient de Taylor :

Coucou May, je voulais juste m'assurer que votre vol s'est bien passé, à bientôt.

Son message me fait sourire, je ne connais personne qui soit si attentionné qu'elle. Certes, ce n'est qu'un simple message, mais c'est le fait qu'elle a pensé à nous qui me fait sourire.

Le destin nous a choisisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant