Chapitre 19

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Hollywood

20hOO

                               ♡♡

En ouvrant les yeux la première chose que je vois, ce sont les lettres d'Hollywood.
Elles paraissent tellement proches que j'ai l'impression de pouvoir les toucher rien qu'en tendant les bras. Nous nous trouvons sur une colline en hauteur à côté des lettres.
Il n'y a tellement pas de bruit que j'entends les vrombissements des motos lointaines.
Mis à part la lampe de torche de Jay nous sommes dans l'obscurité la plus totale.

— C'est beau, n'est-ce pas ? demande-t-il en me regardant dans les yeux.

Il me perturbe à me regarder comme il le fait, mes jambes flageolent.
Cette réaction est associé à la présence de Jay car ça empire quand il s'approche plus prés de moi.
J'espère juste qu'il ne se rend pas compte de l'effet qu'il produit sur moi. Parce que cela n'a aucun sens nous sommes amis et cela me convient.

— C'est magnifique. ajoutais-je le souffle coupé.

Les collines s'enchaînent à nos pieds, de la plus petite à la plus grande qui supportent le poids des fameuses lettres. Les lumières des habitations s'étendent loin à l'horizon, la ville est immense vue d'aussi haut. La lune éclaire un lac en contrebas on entend le chant de chouettes et des cigales. Jay se tient à ma droite admirant lui aussi la vue imprenable que nous avons.
J'avais oublié qu'il était si grand ou alors c'est moi qui suis plus petite.

— Je peux te faire une confidence ? demande-t-il d'une voix rauque, j'ai l'impression qu'il est mal à l'aise puisqu'il se gratte le derrière de la tête comme pour se donner une contenance.

Pourquoi directement des " confidences " ?
Il ne peut pas dire des choses banales comme « Il fait froid non ? »
Qu'est-ce qu'il va me sortir ?

On s'est vus souvent pendant les dernières semaines, mais je ne pensais pas que nous étions devenus proches au point de se confier des choses.
À moins que si ?

Autant il va me dire un truc comme ;  « Non rien, je voulais juste dire ça, tu n'y as pas cru ?
Ne rêve pas, je ne vais pas te confier mes secrets. »
C'est le genre de réponse que j'attends en répondant :

— Oui.

Sa lampe éclaire nos chaussures couvertes de terre marron.

— Tu es la première personne que j'emmène ici. avoue-t-il en enfonçant ses mains dans les poches de son jean.

Ce n'est pas ce à quoi  je m'attendais.
Mais bizarrement, sa "confidence" me fait énormément plaisir. Un sourire niais commence à se former sur mon visage mais je le remballe avant qu'il ne puisse le voir.

— Pourquoi moi ?

Il évite mon regard.

— Je ne sais pas. dit-il en haussant les épaules.

Je hoche la tête sans savoir quoi répondre. Au moins pour être honnête, il l'est.
Mon regard se perd de nouveau dans le paysage.
Si j'avance, ne serait-ce qu'un pas de plus et je tombe dans le ravin.
J'essaie de graver tout ces petits détails dans ma mémoire pour m'en souvenir plus tard.
L'odeur boisée qui flotte dans l'air, les petits grésillements des insectes et les étoiles qui scintillent dans le ciel dégagé.
Il s'assoit par terre sur une pierre je l'imite et un silence calme s'installe.
Il doit lui aussi aimer le calme qui règne puisqu'il ne bouge pas d'un pouce le regard fixé droit devant lui, probablement perdu dans ses pensées.
C'est tellement perturbant de voir comment les choses évoluent sans qu'on ne s'en rende compte.
Je suis ici seule avec lui alors qu'on ne se connaît pas plus que ça.
La plupart des échanges que nous avons consiste à se chamailler gentiment.
Nous ne parlons jamais de nous.

Le destin nous a choisisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant