Santa Monica09h15
♡♡— Bonjour, bonjour ! chantonne Jay quand je lui ouvre la porte, il m'enlace et dépose un bisou sur le haut de ma tête.
Je lui en veux quand même de m'avoir réveillé, mais cela ne m'empêche pas de lui rendre son étreinte.
— Tu dors comme une marmotte ou quoi ? J'ai bien cru que j'allais devoir passer par la fenêtre.
— Tu ne peux pas passer par la fenêtre, je suis au troisième étage et je n'ai pas de balcon. Alors à moins de faire de l'escalade, tu n'as pas de moyen de monter à ma fenêtre, lui rappelé-je.
Il se sépare de moi et pose une main sur son cœur avant de répondre.
—C'est pour ça que je commençais à avoir une crise de panique rien que d'y penser !
Comment s'y prend-il pour réussir à me faire rire même si j'ai envie de le tuer ?
— Bon trêve de plaisanterie. Maintenant jeune fille, tu vas me faire le plaisir d'enfiler une tenue appropriée car nous allons courir. Tu ferais mieux de te dépêcher avant que je ne perde patience, ajoute-t-il avec une voix de prof de sport exaspéré par ses élèves.
— Mais bien sûr...
— Est-ce que j'ai l'air de plaisanter ?
Je croise les bras sur ma poitrine pour lui montrer que je ne compte pas lui obéir.
— Et moi ? Tu me réveilles à... Quelle heure il est déjà ?
— Neuf heures vingt, souffle Jay dans un sourire.
— Pour ma défense, je n'ai pas eu le temps de voir l'heure, car un malade mental s'amusait à réveiller tout l'immeuble. Donc tu me réveilles à neuf heures vingt alors que je n'ai dormi que QUATRE heures et tu penses qu'en arrivant chez moi comme un cinglé la bouche en cœur, je vais te suivre partout où tu voudras ?
Ma tirade n'a pas l'air de l'avoir convaincu, car un rictus moqueur est scotché à ses lèvres. Ses bras sont croisés et ses yeux sont rieurs comme s'il attendait que je termine de parler pour enfin pouvoir rire.
— Oui, c'est exactement ce que je me suis dit.
Je lui jette un coussin en pleine tête pour lui montrer mon mécontentement.
— Ah, tu veux faire ça ?
Il m'attrape dans ses bras et me conduit dans ma chambre où il me jette sur le lit.
— Je t'attends dehors le temps que tu te changes et fais le vraiment sinon je vais me donner à cœur joie de t'embarquer tel que tu es à la salle.
Il referme la porte derrière lui non sans un sourire vainqueur, car il sait bien que je n'ai plus d'autre choix que de l'accompagner. Le problème n'est pas vraiment le fait de faire du sport, car j'avais envie de m'y remettre pour la nouvelle année, mais je ne pensais pas non plus commencer dès le premier jour.
Après avoir enfilé un legging de sport, un tee-shirt et un coupe-vent qui traîne dans ma penderie depuis au moins trois ans, je sors enfin de ma chambre.
– Eh, ben, t'en as mis du temps ! Je croyais que t'allais jamais ressortir de là-dedans.
Il fait signe sur la porte de ma chambre.
– Figure-toi que j'y ai pensé pendant une seconde, mais après, je me suis dit que je devais quand même faire l'effort de venir avec toi, au moins une fois. Même si je n'en ai pas envie. Du tout.
VOUS LISEZ
Le destin nous a choisis
RomanceChaque personne réagit différemment à la perte brutale d'un être cher : certains reste volontairement dans le déni pour avoir moins mal, d'autres se noient dans l'alcool et la drogue, tandis que certain sombre dans la dépression. Jay, lui n'est tomb...