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Salt Lake City
10h00
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Mon réveil sonne, je passe mon bras en dehors de ma couette pour pouvoir l'éteindre. Je n'y arrive qu'à la troisième tentative. Mon cerveau n'a pas cessé de fonctionner toute la nuit, j'ai fermé l'œil aux alentours de cinq heures du matin.
J'ai pourtant essayé de me concentrer sur un point au fond de ma chambre pour vider mon esprit de toutes mes réflexions. Mais en vain, malheureusement, mes pensées n'étaient que sur « Mon potentiel retour à Santa Monica ». Est-ce que j'y retourne ? Mes parents, vont-ils m'en vouloir de partir au bout de huit jours aux lieux de quinze ? Ai-je vraiment envie d'aller à cette fête ? Et Lena, va-t-elle comprendre si je pars ?
Et comme d'habitude, je n'ai pas trouvé les réponses à toutes ces questions bien qu'elles m'ont littéralement gâché ma nuit de sommeil.
Après avoir traîné un peu dans mon lit, je trouve le courage de me lever à dix heures quarante-cinq. Mes parents doivent trouver, ça louche de ne pas me voir debout, depuis que je suis arrivée à neuf heures tapantes, ils me trouvent dans la cuisine en train de me faire mon petit-déjeuner. Mon père me charrie en me voyant descendre à cette heure-là. Il faut que je leur parle de la discussion que j'ai eue avec les filles hier, si je traîne à leur dire les choses, je sais que je ne vais finalement pas le faire. Donc comme ont dit parfois : il faut savoir prendre le taureau par les cornes.
Finalement, ils ont plutôt bien réagi à mon annonce, du moins pas aussi mal que je le pensais. Ma mère n'a évidemment pas envie de me voir partir si tôt comme elle me la bien répétée, mais mon père pense que ce sont des trucs que les jeunes font alors il ne veut pas me retenir. Il dit être rassuré d'une certaine façon en voyant que j'ai déjà envie de rentrer, c'est que je me sens bien dans ma nouvelle vie selon lui. Je ne l'ai pas contredit, je me sens vraiment à ma place là-bas.
— Tu penses rentrer quand ? demande ma mère.
— Le trente et un dans la matinée seraient bien, mais je n'ai pas encore regardé les vols disponibles. Il te reste quatre jours pour profiter de ma compagnie, réponds-je en riant.
Ma mère se lève de son fauteuil en cuir.
— Alors dans ce cas, aujourd'hui nous allons passer une journée mère-fille, décrète-t-elle. Aller va vite te préparer, je m'occupe de prendre les rendez-vous pour notre journée !
Je monte dans ma chambre, enfile un jean et un pull bien chaud. J'attache mes cheveux en queue-de-cheval et mets quelques gouttes de parfum. Il m'a fallu à peine dix minutes pour être prêt, ce qui me laisse le temps de jeter un rapide coup d'œil sur mon téléphone. Hannah m'a envoyé un message pour savoir si j'ai parlé à mes parents pour la fête, je lui réponds que oui et que je leur expliquerais plus tard. La connaissant, elle va probablement me harceler de message jusqu'à ce qu'elle sache de quoi il retourne. Elle est du genre impatiente et harcelante quand elle s'y met, un côté que j'ai moi aussi quelques fois comme toute bonne fille digne de ce nom. Je me demande si les garçons ont eux aussi des facettes de leur personnalité que l'on peut retrouver chez toute la gente masculine ou s'il n'y a que la gente féminine qui détient ce pouvoir.
— Maya, on y va ! appelle ma mère en bas des escaliers.
Je prends mon sac à main favori et descends prête à me faire dorloter comme il se doit. Après tout passer une journée mère-fille se résume à se faire chouchouter, non ?
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Le destin nous a choisis
RomanceChaque personne réagit différemment à la perte brutale d'un être cher : certains reste volontairement dans le déni pour avoir moins mal, d'autres se noient dans l'alcool et la drogue, tandis que certain sombre dans la dépression. Jay, lui n'est tomb...