Le destin nous a choisis

Chapitre 54

Je sais que vous l'attendez depuis longtemps alors  le voilà enfin ! N'oubliez pas de voter et de laisser vos remarques/avis en commentaire ! ❤️

Santa Monica

Salle de sport

                                                                     ♡♡

— Cash est vraiment un psychopathe pour te faire ce genre d'entraînement tous les jours !

Jay, douché et embaumer de parfum, passe son sac de sport sur son épaule en me souriant.

— Tu l'as appelé « Cash « ? répète-t-il, incrédule.

Il est probablement temps de lui dire qu'il sort avec une fille qui passe son temps à tous analyser et à donner des surnoms aux gens quand elle s'ennuie.

— Ne commence pas à te foutre de moi, d'accord ! Je n'avais rien à faire durant une heure trente à part te voir souffrir, il fallait bien que je m'occupe l'esprit.

Il secoue la tête, se demandant sûrement à quel point sa petite amie peut-être perché. Nous montons dans sa voiture et prenons le chemin de la fac, ce qui est le moment parfait pour enfin connaître l'histoire avec Bret.

— Jay ? Tu sais ce que je veux savoir maintenant ?

Il me lance un regard rapide avant de se concentrer sur la route.

— Oui, ce qu'il s'est passé entre Bret et moi ?

J'applaudis sa bonne réponse et ajoute :

— Incroyable ! Tu as deviné.

Il lâche un soupir, résolu à me livrer cette fameuse histoire. Sa voix est grave comme à l'accoutumé, mais je jurerais entendre un brin de tristesse ou de remords, c'est difficile à déchiffrer.

— Ça a commencé quand nous nous sommes inscrits à la boxe, c'était une idée de Mason, comme tu le sais. Je n'étais pas partant au début comme tu le sais aussi, mais étant donné que nous faisions tous ensemble, c'était impensable pour moi de ne pas le suivre dans sa nouvelle lubie. Au départ, tout allait bien, on s'était même fait quelques amis et malgré ce que je pensais, la boxe devenait un sport que j'adorais de plus en plus. Au bout de quelques mois, Bret est arrivé dans notre salle et c'est là que tout a dérapé.

Il fixe la route sans laisser aucune émotion apparaître sur son visage, plus impassible que jamais. Je ne le coupe pas et attends la suite pour ne pas le perturber dans son récit.

—Le moins, que l'on puisse dire, c'est que Bret n'était pas l'adolescent introverti qui se fait persécuter par les autres. Non, c'était lui qui les persécutait. Il aimait se moquer et rabaisser les gens qui n'étaient pas à son niveau en lançant des piques à longueur de temps. Quand les combats en duo ont commencé, il n'était pas du genre à retenir ses coups même s'il avait des années de boxe derrière lui comparer à Mason et à moi.

Son regard se fait plus dur lorsqu'il parle de Bret, mais le voile de tristesse qui brille dans ses yeux en évoquant son ami décédé me brise le cœur. J'allais lui dire de s'arrêter là, que finalement cette histoire ne me regarde pas, mais il continue avant que je n'aie le temps de lui dire.

— Il s'en prenait pratiquement qu'à Mason, va savoir pourquoi ? C'était avec lui qu'il aimait passer ses nerfs. Le coach le reprenait quand ses coups étaient trop violents lors des combats, mais il s'en sortait toujours en disant qu'il ne sentait pas sa force. Plus d'une fois Mason est rentré avec le nez en sang et je bouillais de rage en voyant qu'il n'allait même pas se plaindre au coach. Il disait que ce n'était rien que c'était ça la boxe, mais je n'étais pas du même avis alors j'ai commencé à le défendre lorsqu'il se moquait de lui. Quand je tombais face à lui dans un combat, je frappais aussi fort que je le pouvais quitte à me faire virer du cours. Ça a fonctionné, il s'est rendu compte qu'il avait un adversaire à sa taille et ses moqueries se sont un peu atténuées, mais elles n'ont jamais disparus. Mason n'était pas du genre à se battre pour se faire respecter ni a rentré dans le jeu de Bret, il préférait l'ignorer et travailler en silence pour le battre à la loyal alors qu'il aurait pu l'envoyer au tapis plus d'une fois. J'ai toujours admiré sa patience à toute épreuve.