Chapitre 18

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Santa Monica

Université

17h3O

                                                                        
                                 ♡♡

Les cheveux roux de Callie volent avec le vent et brillent avec les rayons du soleil. Moulée dans une minijupe noir, elle avance à ma hauteur.

— T'es encore là toi ? émit-elle surprise de me trouver ici.

Oui, figure toi que c'est la logique quand on est étudiante. Je ne peux pas m'envoler du jour au lendemain juste à cause d'elle. Son expression ne trahit aucune sourire, elle me croyait vraiment partie...
Perchée sur ses bottines à talons, elle me dépasse d'une vingtaine de centimètres.

— Comme tu peux le voir. Tu n'as pas encore mis le feu à ton appartement, toi ? répondis-je avec une pointe de défi dans la voix.

Sa tendance à ne pas faire attention à ce qu'elle laisse branché, comme le fer à friser sur un mouchoir nous a pratiquement valu un incendie. Elle se dandine en réajustant son pull blanc sur ses épaules.
Il a l'air très agréable, dommage que nous ne soyons plus en cohabitation.
Sinon il ce serait pu que je le lui emprunte. Ou que je le lui vole. Elle n'aurait mérité que ça de toute façon.

— Non tout se passe à merveille depuis ton départ. Mes vêtements n'ont jamais été aussi bien rangés et éparpillés dans les placards. D'ailleurs à ce sujet, désolée d'avoir mis tes vêtements partout dans l'appartement. Je dois admettre que ce n'était pas très gentil de ma part. reconnait-elle d'un coup.

Je reste abasourdie par sa gentillesse soudaine.
Elle vient de s'excuser pour son comportement, quelle mouche l'a piquée ?

— Excuse acceptées. On pourrait faire la paix depuis tout ce temps, non ? proposais-je timidement en tendant ma main vers elle.

Des mois ce sont écoulés depuis l'incident de penderie, c'est pardonné depuis longtemps déjà. Nous n'allons pas rester sur un malentendu pendant des siècles. La rancune n'est pas une solution durable, un temps oui mais à vie c'est trop fatigant d'en vouloir à tout le monde.
Elle examine ma main tendue surprise,  puis ses yeux se portent de nouveau sur mon visage. D'un geste, elle balaye ma ma main, d'un air supérieur.

— Ce n'était pas un acte de paix, mais simplement pour ma conscience. Ma grand mère me sermonne sans cesse d'être plus gentille, alors c'est ce que je fais. Mais ce n'était en aucun cas pour être amie avec toi. glisse-t-elle avant de laisser échapper un rire.

Ahahah.
C'est trop drôle, effectivement.
Ce qui est moins drôle par contre c'est ma main qui est encore suspendue dans les airs.
Et aussi le fait que mes joues viennent de s'empourprer légèrement.
Ah, et le fait que j'ai l'air d'une conne.
Conne qui pensait pouvoir faire la "paix" avec son ancienne coloc insupportable.
Quelques fois une claque me ferait du bien pour remettre mes idées à l'endroit.
Le rouge présent sur mon visage n'est pas dû à la honte comme la plupart du temps. Non, là c'est le genre de vexation et d'énervement qui empourpre mes joues comme dans les dessins animés. Quand les personnages ont de la chaleur qui s'évapore de leurs oreilles.
Une fois ma main remise le long du corps, j'éclate de rire comme si tout ça était prévu.
Ça ne l'était pas, évidemment. Ma gentillesse me perdra c'est sûr.
J'effectue un petit secouement de tête de droite à gauche, tandis que Callie, elle rit toujours.

— Attends, tu as vraiment cru que c'étais réel ce que je disais ? AH AH AH. Je t'ai bien eu ! pouffais-je en plaçant une main devant ma bouche pour cacher mon rire.

Le destin nous a choisisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant