Chapitre 3

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Santa Monica

Appartement

                                                                 ♡♡

Dire que je suis mentalement au bout de ma vie n'est qu'un euphémisme, je pose mes sacs dans la petite cuisine, en évitant mes vêtements qui jonchent sur le parquet.

Je ne suis même pas dans la chambre que je commence à crier, ou plutôt hurler, sur ma colocataire d'un soir.

— Alors là j'espère que c'est une blague ! À quel moment, je t'ai autorisée à enlever mes affaires de cette putain de penderie ! Je pourrais savoir pourquoi elles sont étalées par terre ?!

La rouquine - je ne peux même pas l'appeler par son prénom, ne le connaissant toujours pas -, lève les yeux vers moi.

— Tu m'expliques ce que tu fais ?

Je m'approche d'elle, ouvre la penderie où elle a mis tous ses vêtements sur les cintres. Agacée, j'ouvre à la volée les tiroirs partout où mes yeux se posent sur ses affaires.
Le pire c'est qu'elle me regarde mais ne pipe pas un mot, ce qui ne fais que m'énerver d'avantage.

— Oh, arrête ta crise, je te l'ai dit, je mettrais mes affaires un point c'est tout. dit-elle en haussant les sourcils.

Je suis certaine qu'elle jubile intérieurement de me voir autant en colère, je respire un grand coup, enfonce mes ongles dans la paume de mes mains pour me retenir de lui sauter au visage. Bien que je ne me suis jamais battue avec qui que ce soit de ma vie. Si elle continue comme ça elle pourrait être la première.

Toujours aussi remontée et mes vêtements jonchent encore sur le sol je m'entreprends de les ramasser. Bien que l'envie n'y est pas c'est soit ça, soit ils restent par terre. Vu la gentillesse de ma colocataire elle serait capable de marcher dessus avec ses talons ou de renverser quelque chose dessus. Alors autant prendre un peu sur moi avant que la situation dégénère trop. Même si elle a déjà bien dérapé limiter la casse n'est pas un luxe.

Pendant que la demoiselle prend sa douche mes affaires retrouvent leurs place dans la penderie au détriment des siennes qui finissent en boule dans un coin. Elle ne s'est pas gênée de jeter les miennes dans tout l'appartement, pourquoi ne pas faire comme elle ?

— Qu'est-ce que tu as fais ! Tout été bien plié bon sang ! ricane la rouquine avec surprise en tenant sa serviette.

Ignorant sa remarque je vais me faire à diner avec toutes ses péripéties je n'en ai pas eu le temps. Moi qui pensais déprimer à mon arriver à cause du manque de ma famille, ma colocataire ne m'en a pas laisser le temps. C'est peut-être pas plus mal d'un sens. En tout cas je ne risque pas d'oublier mon premier jour à Santa Monica de sitôt.

La rouquine débarque dans la cuisine apprêter comme si elle se rendait en soirée. Sans savoir pourquoi j'ai envie de l'embêter encore un peu. C'est pourquoi je lui demande :

— Dis-moi tu comptes rentrer tard ? 

Ses long cheveux roux ondulent quand elle tourne la tête dans ma direction.

— Il y a un couvre feu ? On est pas à l'armée je rentrerai quand je le déciderai.

La façon dont elle s'énerve en si peu de temps me fascine. En y repensant son prénom m'ai toujours inconnu.

Le destin nous a choisisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant