Le destin nous a choisis

Chapitre 47

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Santa Monica

23h45

                                                            
                                                                             ♡♡                                                                

Il n'a pas enlevé son regard de mes yeux, il attend ma réponse, mais il y n'y en a pas vraiment. Je n'ai rien omis de lui dire pendant mon séjour contrairement à ce qu'il pense.

— Ah si, j'ai un aveu à te faire, commencé-je, mon fameux voisin super canon est mariée. Il a deux petites jumelles qui ont trois ans et demi, c'est la seule chose que je ne t'ai pas dîtes. Mais c'était trop drôle de te voir faire des minis crises de jalousie alors qu'il est déjà marié.

Il enlève enfin son regard de mes yeux pour regarder rapidement derrière moi.

— Ah bon ? Je ne pensais pas vraiment qu'il était réel pour tout te dire, avoue-t-il. Je croyais que c'était juste un délire sur une personne imaginaire. Mais tant mieux s'il a déjà une femme est des enfants, car jamais je te prêterais avec quelqu'un d'autre.

Sa dernière phrase me fait sourire.

— On dirait presque que tu pourrais être jaloux en parlant comme ça. Ça me fait bizarre de me dire que tu n'es pas toujours aussi sûr de toi que tu en as l'air.

Ma remarque n'a pratiquement rien à voir avec le sujet, mais c'est la vérité au téléphone, et même maintenant, il me parait moins sûr de lui comme s'il l'était moins en ma présence ces derniers temps. Pourtant, rien ne semble avoir changé dans notre relation pour qu'il me laisse enfin apercevoir cette partie de lui qu'il gardait hors de ma vue volontairement.

— Personne n'est sûr de lui tous les jours, moi le premier, c'est seulement que je fais mon possible pour m'en donner l'air et jusque-là ça fonctionnais plutôt bien.

— Tu le laissais moins paraître devant moi avant alors, parce que même maintenant, je trouve que tu parais presque fragile.

Il fait semblant de s'offusquer devant ma phrase et c'est exactement ce que je recherchais histoire de le titiller un peu.

— Alors là, non, je ne te permets pas. Fragile, moi ? Et puis quoi encore... Tu n'as pas vu combien je sais bien me battre sur un ring ? Et la peur qui s'installe dans les yeux des gens qui croisent mon regard ?

J'éclate de rire devant son narcissisme. Mais il a peut-être à moitié raison surtout sûre comment il sait bien se battre sur un ring, cependant, je ne relève pas pour ne pas aggraver ses problèmes d'ego.

— J'ai probablement laissé paraître plus mes émotions devant toi ces derniers temps, mais je ne suis pas devenu fragile pour autant, je dirais que je suis plus transparent avec toi. En y réfléchissant, c'est probablement de ta faute. Après tout, c'est toi qui me rends plus fragile et niais à cause du souci que je me fais pour toi quand tu n'es pas là. Tu ne vois pas dans quel état je deviens à cause de toi ? ajoute-il d'un ton mélodramatique. Bientôt, je n'arriverais plus à être le petit ami fort et impressionnant devant les autres que j'étais avant de te rencontrer, tu n'as pas honte ? demande-t-il toujours sur le même ton taquin que moi.

— Qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre ! C'est facile de rejeter la faute sur moi, tu n'avais qu'à pas tomber amoureux de moi et tes problèmes de fragilités n'aurais pas apparu aux yeux des autres. Regarde-moi, je n'ai pas de problèmes de ce côté-là, je suis comme un livre ouvert aux yeux de tous.