Chapitre 13

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J'ai besoin d'un autre verre. Tout de suite. C'est encore pire que tout à l'heure. Il a carrément les mains sur ses fesses et ses seins. Ils sont limite en train de baiser en public. Je n'arrive plus à respirer et je quitte mes amis précipitamment prétextant une envie pipi. Je ne veux pas être interrompue cette fois, je veux boire, je veux oublier, et je reprends mon manège, un verre consommé pendant qu'on me prépare l'autre.

Je ne sais pas combien de verres j'ai ingurgité, je n'ai pas compté et ils s'ajoutent aux précédents. Je suis dans un état second, je peux maintenant retourner danser. Moi aussi je sais me trémousser, et c'est ce que je fais. Je remue mes fesses, passe mes mains dans mes cheveux et le long de mon corps, je profite, j'oublie, je vis, je respire enfin.

Rapidement, je sens un corps contre le mien et je poursuis ma danse, ses mains me plaquent contre lui, j'ondule pour mieux le sentir. Je me sens libre, mon esprit complètement annihilé, je me laisse porter. Il me retourne pour que je lui fasse face, je continue à onduler, passant une jambe entre les siennes, je descends lentement tout en laissant glisser mes mains contre son torse, ses fesses, ses cuisses, puis je remonte, effectuant le trajet inverse. Il a des cheveux foncés, un visage pas déplaisant, et il est plutôt bien foutu. Je passe ma bouche contre son cou pour lui faire comprendre que je veux plus, et il m'embrasse. Je continue de danser contre son corps tout en poursuivant ce baiser. Ses mains commencent à venir me caresser et je ne l'en empêche pas. Je me sens désirée et désirable. Je me fous du reste.

Nous nous décollons deux secondes et je me remets dos à lui. J'aperçois encore mon colocataire mais je n'en ai plus rien à faire, mon cerveau oublie ces images aussitôt. Le mec fait maintenant passer ses mains sur mon ventre, mes seins, mes cuisses. Puis il me tourne à nouveau, m'embrasse et me murmure de le suivre à sa chambre, tout en m'attrapant la main et en commençant à marcher. Je me laisse porter, je ne veux pas réfléchir, je ne peux pas réfléchir.

- Charlotte qu'est-ce que tu fais, me dit Arthur qui m'a retrouvée.

- Je vais avec ... c'est quoi ton prénom déjà ?

- Fabien !

- Avec Fabien !

- Non, tu restes ici !

- Lâche-moi Arthur, laisse-moi profiter ! On y va ?

- Charlotte non !

Mais je ne l'écoute pas, ayant déjà repris ma route avec Fabien. Je ne sais pas ce qu'il va se passer, je suis clairement trop bourrée pour y réfléchir comme il faut, mais yolo !

Arrêtez de penser que je fais n'importe quoi, que je passe du tout au tout (enfin plutôt du rien au tout dans ce cas), puis j'étais prête à le faire avec Arthur hier, alors un jour de plus un jour de moins ... Non, mais ça suffit vous ... Je ne brade pas ma virginité, et puis il faut arrêter d'en faire tout un plat. Qui a décidé qu'il fallait attendre un preux chevalier ? Parmi vous, qui a attendu le bon ? Qui est encore avec son premier ? Alors zut. Et d'abord, je fais ce que je veux. Enfin presque car je voudrais avancer plus vite mais je suis tellement bourrée que je tangue.

- Putain j'ai trop envie de toi bébé, me dit – merde – j'ai oublié son prénom, en me plaquant contre un mur qui se trouvait sur notre passage.

C'est alors que tout s'enchaine. Ah pour info, c'est le mur des sanitaires. Il baisse son pantalon et son caleçon, il passe ses mains sous ma jupe pour m'enlever ma culotte, il enfile un préservatif et passe ses mains sous mes fesses pour me soulever. Bon, là j'avoue c'est carrément trash, mais je m'en fous, mon cerveau est complètement éteint. Vous pensez que si je deviens le genre de fille qu'il baise habituellement, Gabriel me baisera aussi ? A tous les coups je ne me rappellerai même pas ce passage de ma soirée demain.

Putain de colocOù les histoires vivent. Découvrez maintenant