Chapitre 32

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Le reste de la journée passe rapidement, entre sieste et matage de séries télé et il est déjà l'heure de se préparer pour sortir ce soir. Que les Dieux de la vengeance soient avec moi ! Première étape, s'habiller sexy ! Facile, une robe courte assez près du corps, un décolleté, des bottines à talon, je suis prête. Maligne, j'avais mis mon manteau dans ma chambre pour pouvoir le passer avant d'en sortir. Ainsi, mes deux gardes du corps ne pourront rien redire sur ma tenue puisqu'ils ne la verront pas !

- Y'a intérêt à ce que je finisse la nuit dans ton lit, me dit Gabriel après que j'aie enlevé mon manteau.

- Mmhhhh ... je ne sais pas ... il faudra se montrer bien sage Monsieur Le Guellec !

Mais sachez-le, ce n'est que lorsque nous sommes enfin en boîte que je mets réellement mon plan en action. Ce soir, je vais me débrouiller pour faire en sorte que Baptiste ne puisse choper qu'une meuf de « second choix » selon ses dires. Enfin je vais même l'envoyer sur du « troisième choix », catégorie qu'il n'a pas encore essayée ! Comment, ouvrez grand vos yeux et lisez !

Comme d'habitude, mon frère a l'embarras du choix, plein de pouffes, toutes aussi bonnasses les unes que les autres. Oui, mais ce soir il y a MOI ! Moi qui décide d'aller le coller et de danser avec lui, faisant fuir une à une toutes les pétasses qui voulaient l'approcher. Moi, qui enchaîne croche-patte, renversement de verre, coup de hanche et tirage de cheveux. Moi qui joue à la demoiselle en détresse en mode « ah ma cheville » pour que mon frère s'intéresse à moi. Moi, moi, moi et encore moi ! Et vous savez quoi ? Ça marche. Et le mieux, c'est qu'il ne se rend compte de rien, je l'entends même se plaindre à Gabriel et se demander ce qu'ont les filles ce soir car ils n'ont tous les deux pas encore trouvé de fille à ramener.

Mais si mon frère est aveugle, ce n'est pas le cas de Gabriel, qui me demande pourquoi je casse tous les coups de Baptiste. La réponse est simple, il m'a privée de choix de film pendant un mois et je n'en ai pas encore terminé !

La soirée passant, les filles les plus « canons » selon les critères de mon frère (que je ne partage pas forcément, je dois le dire) finissent pas trouver leur étalon de la nuit, et ce n'est pas Baptiste. Même celles de la catégorie deux ont trouvé bite à leur chatte (la version night-club de l'expression chaussures à leur pieds), voyons maintenant ce qu'il reste et le degré d'amour-propre qu'a mon frère.

Pas de suspense, il n'en a pas ! Je vous le dis, la fille que je lui ai choisie (et que je ne fais donc pas en sorte de repousser) est pas mal, mais alors qu'est-ce qu'elle est bête, elle a un rire d'âne et le QI d'une moule. Parfait.

Il est maintenant l'heure de rentrer. Mon frère charrie un peu Gabriel sur le fait qu'il ne ramène personne. Et là, j'ai envie de lui dire deux choses : « si tu savais ... » et « t'as vu ce que tu ramènes toi ? ». Evidemment je me tais !

Gabriel me rejoint dans mon lit une fois miss décibel 2 lancée. Eh oui, c'est bien la seule chose que je n'ai pas pu contrôler quand j'ai orienté le choix de la pétasse, la frigidité ! Heureusement, nous arrivons à oublier ça, Gabriel et moi, en nous occupant l'un de l'autre, en quasi-silence évidemment. J'avoue qu'il me tarde un peu la prochaine nuit où mon frère découchera.

Le lendemain matin, pas de problème, nous avions bien pensé à mettre l'alarme. Et c'est là que je lance la deuxième partie de mon plan. Oui parce que finalement, vous ne m'avez pas vraiment aidé à choisir, alors j'ai tout simplement choisi les deux : lui casser ses coups, enfin les bons coups, et faire amie-amie avec sa cruche.

- Bonjour tout le monde, dis-je en les rejoignant dans le salon.

Ce qui est encore plus jouissif, c'est de voir que Baptiste me lance des regards suppliants. Oui mon frère, je sais que tu n'attends qu'une chose, que je ressorte le grand jeu d'hier matin pour te débarrasser de ta pétasse. J'enfile donc mon masque de fille sympa, et c'est parti !

Putain de colocOù les histoires vivent. Découvrez maintenant