Chapitre 21

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Et nous voici à nouveau tous à l'appart. Je décide d'aller dans ma chambre, je ne supporte plus de voir ça. Gabriel n'a qu'une envie, la tripoter. Je le sais, je le connais. Alors continuer à voir la pétasse se frotter à lui, et supporter Baptiste qui réalise un check up très minutieux des amygdales de salope numéro 2 ... Non vraiment je dis stop.

Je prends donc mon téléphone et commence à pianoter dessus. J'ai envie d'envoyer un message à Jules pour lui dire que même s'il a gagné son pari hier, à mon avis, ce n'était qu'un coup de chance, que Gabriel n'en a rien à foutre de moi, que tout ce qui l'intéresse c'est de baiser, et surtout pas de me baiser. Moi je ne suis que la cruche de cette histoire. Je commence à ouvrir Messenger quand Gabriel entre dans ma chambre, refermant la porte derrière lui.

- Tu peux pas frapper ? je lui demande.

- Non !

Et encore ce silence. Décidément ...

- Si c'est tout ce que tu as à dire, tu peux dégager, j'ai envie d'être tranquille.

- Cha ...

- C'est bon Gabriel, je vois bien que ça te coûte et que tu n'arrives pas à mettre ta fierté de côté. Tu sais quoi, dis-je en me levant de mon lit et en le rejoignant à la porte, je laisse tomber. Je ne joue plus, je retire mon action, tu as gagné. C'était nul, t'es un queutard, et tu resteras toujours un putain de queutard de merde alors va la tripoter, tringle la dans toutes les positions qui te plaisent, mais juste si tu peux la bâillonner, ça m'arrangerait.

Je vois alors ses bras s'approcher à toute vitesse de moi, il m'attrape, me plaque contre la porte et m'embrasse. Sa langue force le passage de mes lèvres jusqu'à trouver la mienne. Ma respiration s'accélère et je réponds à des mouvements. Puis soudainement, il s'écarte.

- Je suis désolé Chacha, je ... je te laisse tranquille, à tout à l'heure.

Et il me pousse pour pouvoir ouvrir la porte et sort. Je reste là, debout, sans bouger. Je suis complètement perdue. C'était quoi ça ? Pourquoi ? Il était si frustré qu'il a eu besoin de se défouler et a pris la première idiote qui lui passait sous la main ? Il est dix-huit heures ... tant pis, j'enfile mon pyjama et je me pieute. Demain sera un jour meilleur, ou plutôt après-demain, quand les greluches seront parties.

- Chacha, tu viens, m'appelle Baptiste.

- Non c'est bon.

- Bah qu'est-ce que tu fous ? me dit-il en entrant dans ma chambre. Mais pourquoi t'es en pyjama ? Il est à peine sept heures ...

- Je suis fatiguée, je vais rester à l'appart. Et s'il te plaît, FRAPPE AVANT D'ENTRER, c'est pourtant pas compliqué !

- Tu rigoles ? t'as vu l'heure ? Allez, viens, on va prendre l'apéro.

- Non c'est bon, je suis bien ici, profitez de votre soirée.

- Rhooo tu ne vas pas t'y mettre toi aussi ... Entre Gabriel qui fait la tronche, je ne sais même pas pourquoi et toi maintenant, super l'accueil. Non mais franchement, tu sais ce qu'il a toi ? Il a une meuf pour la nuit servie sur un plateau et il fait la gueule ...

- Bon c'est bon, t'as fini ? Je peux être un peu tranquille ?

- Qu'est-ce qu'il te prend ? T'as tes règles ?

Alors s'il y a des garçons qui me lisent, je me dois de vous prévenir. NE METTEZ JAMAIS NOTRE ENERVEMENT SUR LE COMPTE DE NOS REGLES, CA EQUIVAUT A DECLANCHER LA TROISIEME GUERRE MONDIALE. Est-ce que nous on vous dit, dès que vous êtes ronchon, d'aller vous branler un coup ?

Putain de colocOù les histoires vivent. Découvrez maintenant