BONUS –
PDV Gabriel
Putain ce stress ... Cette journée ... Cette fille ... En même temps avec elle, à quoi aurais-je pu m'attendre ?! Et comme je sais que vous adorez ça, et qu'aujourd'hui j'ai décidé d'être gentil avec vous (ben oui, c'est ma dernière intervention, j'aime autant qu'on ne se quitte pas fâchés) : rembobinons !
Nous sommes les heureux créateurs d'une start-up en pleine expansion depuis deux ans. En fait, depuis qu'on a terminé nos études et que notre projet de fin de troisième année s'est avéré plus prometteur que prévu. Grâce au soutien financier et moral de ma marraine et d'Alex, nous avons pu nous lancer et aujourd'hui, nous pourrions leur rembourser au moins dix fois leur investissement de départ si seulement ils acceptaient.
Nous travaillons énormément depuis la création de notre boîte, mais nous veillons à toujours nous accorder du temps et à conserver le lien social avec nos amis. Et nous partons aussi régulièrement en vacances, ce qui nous permet de nous retrouver comme il faut et de couper un peu de toute cette agitation qui nous entoure. Nous pouvons nous le permettre, avec Jules qui assure nos arrières en tant que numéro trois de notre entreprise.
Ah vous n'étiez pas au courant ? Vous voyez que Chacha ne vous dit pas tout ! Et c'est tant mieux, ça m'en laisse un peu. Donc oui, quand on a décollé, il nous a fallu embaucher, et Jules avait un profil tout tracé pour ça. Alors qui est numéro deux ? Personne, Chacha et moi sommes numéro un ex-aequo, donc il n'y a pas de numéro deux mais directement un numéro trois !
Mais ce n'est pas le propos de ce chapitre bonus ! Non, là, ce dont je veux vous parler, c'est de cette affreuse fille qui me sert de chérie ! J'en peux plus !
Nous sommes à Bruxelles depuis deux jours et c'est aujourd'hui que nous rentrons. Aujourd'hui donc que j'ai décidé de me lancer. Mais avec elle, c'est mission impossible.
Pas besoin de faire durer le suspense, vous avez tous compris que je veux lui demander sa main. Je suis d'accord, ça ne fait que trois ans qu'on est ensemble, mais je vous rappelle que je la connais depuis toujours, et quand on sait que c'est la bonne, pas besoin d'attendre. En fait, je me demande même pourquoi j'ai attendu autant. Mais là encore, ce n'est pas le sujet de ce chapitre bonus.
Nous parcourons donc la ville depuis ce matin, et je suis en méga stress. Je cherche désespérément l'endroit parfait pour lui faire ma demande et en parallèle je n'arrête pas de vérifier que la petite boîte est toujours bien en place dans ma poche. Si je pouvais, je vérifierais également que la bague est toujours dedans, mais Charlotte me grillerait.
J'ai bien tenté de l'emmener au bord d'une fontaine, il n'y avait pas beaucoup de monde, et c'était très joli, mais elle a trouvé que c'était trop bruyant et a pris quelques brumes d'eau dans ses cheveux, ce qui m'a valu une bonne remontrance car elle allait finir décoiffée.
Il y avait ensuite cette très jolie place, mais elle n'avait pas envie de s'y attarder.
Et maintenant, il est quasiment l'heure de notre train, et je n'ai toujours pas réussi. Alors je lance l'opération « gaufre de la dernière chance » ! Vous ne comprenez pas ? C'est pourtant simple : on achète une gaufre, on s'installe sur un banc un peu à l'abri
et j'y vais !
- Tu viens, on va s'installer sur le banc là-bas pour la manger.
- Non, c'est bon, on va la manger en marchant.
- J'ai bien envie de me poser.
- Non mais t'es chiant, je veux profiter un maximum avant de partir, là on va perdre du temps si on s'assoit, alors qu'on peut manger en marchant. Allez, viens.
- Charlotte, je voudrais m'assoir cinq minutes.
- Et moi je veux encore visiter un peu. Notre train est dans une heure, tu auras tout le temps que tu veux pour t'assoir dedans.
- Mais c'est maintenant que j'en ai envie.
- Parfait, t'as qu'à aller t'assoir et moi je continue ma visite, on se retrouve au train.
- Maintenant, tu viens t'assoir, dis-je en la saisissant et en l'asseyant de force.
- N'est pas encore né celui qui me forcera à faire quelque chose dont je n'ai pas envie ! Puis qu'est-ce que tu fous ? me demande-t-elle alors que je la tiens pour maintenir ses fesses collées à ce putain de bois et que je viens de poser un genou à terre.
- T'es juste impossible, depuis ce matin, j'essaye de trouver le moment parfait et tu gâches toujours tout, tantôt pour une histoire de cheveux, tantôt parce que tu n'as pas envie ... Et là, notre train part dans une heure et je n'ai plus le temps. Alors maintenant, tu vas garder tes fesses sagement posées sur ce banc, et tu vas me donner deux minutes.
- ... - cloué le bec !
- Charlotte, certains pourront penser que c'est tôt, mais ils ne comprendraient pas que toi et moi, c'est depuis toujours et que quand ça te concerne, rien n'est jamais trop à mes yeux. Je t'aime et je veux passer ma vie avec toi et je veux que tout le monde le sache, je veux que ce soit officiel, je veux que tu deviennes ma femme.
Et enfin je sors cette petite boîte que j'ouvre pour laisser voir ce solitaire que j'ai acheté il y a déjà deux mois.
- Oui ! Toujours oui ! Je t'aime tellement.
Il est maintenant l'heure des baisers pour Charlotte et moi et des au revoir pour vous. Dans une heure nous rentrerons à Paris, et ensuite viendra le temps des annonces, de la préparation et du mariage.
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Putain de coloc
ChickLitJe ne sais pas dans quoi je m'embarque à me foutre en coloc avec eux mais je sens que je vais vite le regretter ... En fait, je le regrette déjà. Mais comment aurais-je pu faire autrement ? Moi c'est Charlotte, et aujourd'hui je prends mon indépend...