L'Histoire d'Une Vie

Chapitre 4 : Tu es en sécuritée

Baissée en face d'elle, j'avais entendu les vigiles sortir leur armes puis ils s'approchèrent de moi.

    -  Mademoiselle Woods, vous devriez vous écarter... elle est peut-être dangereuse ?

    -  Baissez vos armes ! Vous l'effrayez. Leur répondis-je d'une voix sèche.

Ils baissèrent leurs armes et je me concentra à nouveau sur la blonde terrorisée qui tremblait comme une feuille.

    -  Clarke, c'est moi. Elle trembla un peu moins mais elle ne pouvait s'arrêter.

J'approcha ma main de son visage, elle ne pu s'empêcher un mouvement de recul mais se laissa approcher, et lui recula des mèches de cheveux avant de remonter doucement sont menton avec deux doigts, j'aperçus au même moment, du sang qui coulait légèrement de son arcade sourcilière. Putain mais qu'est-ce qu'il s'est passé pour que je la retrouve dans un état pareil ?!
Elle remonta ces yeux vers moi, ils étaient rouges, pleins de larmes, qui s'apprêtaient à couler, suivant les précédentes, et l'un était de nouveau, mais plus légèrement cette fois, entouré des couleurs jaune et violet. Mon dieu qu'est-ce qu'il lui a encore fait.

    -  Allé, viens ma belle. Aidez-moi à la porter s'il vous plaît ! On va s'approcher, n'est pas peur.

    -  Bien sûr.

J'aida Clarke à se lever et un des vigiles la porta vers mon appartement.

    -  Vous pouvez la poser sur le canapé, merci.

Clarke est assise sur le canapé, je n'avais pas manqué de remarquer qu'elle avait grimacé lorsque le vigile l'avait porté. Ces derniers sortirent et fermèrent la porte derrière eux suivis par moi-même qui ferma la porte à clés. Je passa rapidement par la cuisine où se trouvait une trousse de secours.
Je fis quelques pas pour revenir vers le canapé et je m'assieds à côté d'elle et lui remonta le visage vers moi. Elle n'avait pas besoin de se justifier en plus de ce qu'elle venait de subir alors je posa aucune question et me concentra sur des straps que je plaça sur son arcade et une crème sur son œil. Je sentais Clarke frissonner à mon contact, tout comme moi. Même en pleurant et avec un œil au beurre noir elle est juste resplendissante !
Ensuite je l'a pris dans mes bras, elle n'attendait que du réconfort maintenant et pas un interrogatoire, avant de placer une couverture sur elle, je n'avais également pas manqué ses poils hérissés sûrement du à sa maigreur et donc le froid — auquel elle était plus sensible — et ça peur.
Dans mes bras, elle pleurait à flot, je lui caressais les cheveux d'une main, de l'autre je resserrait doucement mon étreinte pour lui montrer qu'elle est — et sera toujours — en sécurité ici.

    -  Shhh... tout va bien. Tu es en sécurité. Je te le promets. Il n'arrivera pas jusqu'ici...

    -  J... j'ai peur... dit-elle entre deux sanglots, puis elle réalisa la fin de ma phrase et me questionna. Comment... sais-tu c... ce qu'il ce passe ?

    -  Tu sais, il ne faut pas un diplôme d'Harvard pour comprendre ce qui arrive a une femme avec un œil au beurre noir récurrent, sa méfiance plus plus plus, la terreur dans ces yeux...

Clarke baissa les yeux et ses sanglots reprirent de plus belles. Mais elle commença a ne pas pouvoir respirer.

    -  Clarke, respire allé... Inspire... Je pris une inspiration. Expire... J'expire avec elle.

Mais je sentais bien qu'il y avait autre chose qui l'a tracassé. Je la laissa reprendre sa respiration et elle se calma petit à petit avant de s'endormir dans mes bras. Je ne voulais pas la réveiller pour qu'elle aille dans un vrai lit et comme j'étais plutôt bien assise moi aussi, je m'endormis également une bonne demi-heure après avoir ressasser sur ce qui avait pu se passer.