Romance & Gouverneur

Chapitre 4 : Discussion houleuse

Bonjour à tous j'espère que vous allez bien, je vous retrouve pour un nouveau chapitre j'espère qu'il vous plaira n'hésitez pas à voter et à commenter ! Des bisous !

Média : Alix

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Un homme est entré et nous a salué d'un signe de tête poli. Je lui ai répondu de même mais à ma grande surprise, ni Lévy ni le lieutenant Alost qui étaient pourtant de ce que j'en avais vu très attachés à la politesse ne répondirent. Alost sortit du hall rapidement après avoir échangé un regard entendu avec Lévy. Le nouvel arrivant ne sembla pas s'en formaliser se tourna vers moi.

- Agent 22 ?

- C'est bien moi en effet.

Il sourit.

- Je suis votre référent, l'officier supérieur Jones, matricule 1034, mais vous pouvez m'appeler Peter si vous le souhaitez. Vous venez ? Je vous emmène en patrouille.

Je m'apprêtai à le suivre quand Lévy m'attrapa le bras. 

- Sur ordre du lieutenant Alost, 22 reste ici 34. 

Immédiatement le visage de Jones se durcit.

- Peut-on savoir quelle est cette lubie sergent-chef ?

Ce dernier ne dit rien et le silence s'installa. Jones et Lévy s'échangeaient des regards assassins et je me sentais soudain très petite aux côtés de ce dernier. Quand Alost revint dans le hall quelques minutes plus tard et que mon référent réitéra sa question, il répondit dans le plus grand des calmes.

- Je souhaite discuter avec la lieutenant Vance qui, apparemment, vous a nommé référent de l'agent 22, ici présente.

Jones eut un sourire moqueur.

- Voyons, soyez réaliste lieutenant, Vance n'a pas de pouvoir de décision là dessus et elle ne l'aura jamais, les ordres viennent de plus haut sans surprise.

Juste à ce moment là, la lieutenant Vance entra dans la pièce.

- Oui ? Lieutenant vous vouliez me...

Elle s'interrompit. La capitaine venait de revenir dans le hall suivie par un homme que je supposais être le commissaire. La situation était incompréhensible et tout s'enchaîna rapidement mais discrètement. Lévy, qui tenait toujours mon bras me rapprocha imperceptiblement de lui et Vance alla se placer juste à côté de Alost et lui attrapa le poignet dans son dos comme pour le forcer à se calmer. Le commissaire avança encore d'un pas et son regard passa de Jones à Alost, Vance , la capitaine et Lévy pour s'arrêter enfin sur moi. Un calme presque olympien émanait de lui.

- Je peux savoir ce qu'il se passe ici ?

Jones paraissait sur le point d'imploser. Je levai un regard interrogateur sur Lévy qui se contenta de le soutenir sans rien dire, le visage figé dans une expression indéchiffrable entre l'inquiétude et la colère. J'allais reprendre la parole quand la porte se rouvrit une nouvelle fois. Cette fois ce n'était pas un agent mais le maire en personne, Mr Condor qui venait d'entrer. Je le saluai d'un léger signe de tête aussitôt imitée par Jones mais personne d'autre dans la pièce ne bougea. La capitaine pâlit brusquement et se rapprocha du commissaire qui étendit un bras devant elle comme pour la protéger... mais de quoi ? Vance raffermit sa pression sur le bras d'Alost et Lévy nous rapprocha subtilement du commissaire. Jones pour sa part avait une expression triomphante sur le visage. Je ne savais plus vraiment quoi penser de la situation. Mr Condor prit la parole et s'adressa à Jones d'un ton presque paternel.

- Bonjour à tous ! Que se passe t-il Peter ? Pourquoi suis-je ici à 9H du matin ?

- Monsieur le maire ! Je suis tellement heureux de vous voir ! Je me demandais si vous pouviez réitérer les ordres que vous avez donné à Vance ce matin  devant tous les agents en rapport avec la toute dernière recrue du NYPD, l'agent 1022. 

- Mais bien entendu ! Peter veut la former et comme vous lui refusez systématiquement la formation des cadets, et la montée en grade soit dit en passant, je n'y vois aucun inconvénient, cela pose t-il un problème à quelqu'un ?

En attendant ces mots, le commissaire et la capitaine échangèrent un regard d'incompréhension. Ils ne savaient manifestement pas qui était mon nouveau référent. Le commissaire prit la parole dans ce silence étouffant.

- Monsieur le maire, sauf votre respect, je crois que vous n'avez pas à décider pour moi de ce que font mes effectifs.

- Sauf votre respect commissaire, si vous me contredisez je suis en droit de vous virer. A ce propos, je peux vous voir en privé Capitaine ?

A l'instant même où Mr Condor finit sa phrase le commissaire se plaça entre lui et la capitaine qui était visiblement apeurée même si elle tentait de le cacher. Inquiétée par la lueur de panique clairement visible au fond des yeux noisette de celle-ci, je me suis approchée d'elle et ai posé une main que je voulais rassurante sur son bras. Voyant que j'étais à ses côtés, Lévy s'est placé derrière du commissaire, la main sur son arme sans pour autant la sortir. En face de nous, Alost paraissait à deux doigts de frapper le maire et, pourquoi pas, Jones, et j'étais prête à parier que sans les mots que la lieutenant Vance lui a murmuré rapidement à l'oreille il l'aurait fait. Au lieu de ça il a recentré toute son attention sur elle, ses yeux gris oscillant entre la surprise et le doute. Le maire a repris la parole un sourire narquois au coin des lèvres.

- Capitaine ? Tout va bien ?

- Je.. euh.. bien sûr.. oui.. allons y...

- NON !

Le commissaire avança d'un pas, menaçant. La capitaine fit un geste pour le retenir mais il ne s'arrêta pas. Alost paraissait toujours dans son monde, Vance fuyait son regard et fixai un pot de fleur à l'autre bout de la pièce. Je reportai mon attention sur le commissaire, il était à moins de deux pas du maire et les deux hommes se défiaient du regard...