Romance & Gouverneur

Chapitre 5 : Réflexes

Bonjour à tous, j'ai décidé de vous poster un chapitre en plus aujourd'hui pour vous annoncer que je publierai maintenant le samedi et de temps a autres vous aurez un chapitre de plus le mardi. J'espère que ce chapitre vous plaira, j'ai failli enlever beaucoup de choses mais j'ai finalement décidé  de le laisser tel quel. J'attends vos avis, dites moi si vous trouvez que ça va trop vite par exemple.

Des bisous et bonne lecture !

Média : Lévy

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Le commissaire reprit la parole au bout de quelques secondes en foudroyant le maire du regard.

- Vous laissez ma capitaine en paix. Est-ce clair ?

- Si je vous vire, vous pensez que vous pourrez encore la protéger longtemps votre capitaine ?

Un long silence suivit la prise de parole du maire. Sous ma main je sentais le bras de la capitaine trembler légèrement, j'appliquai une légère pression dans une tentative vaine de la calmer un peu. Le commissaire reprit contenance. Une légère once de désespoir presque imperceptible perçait dans sa voix.

- Vous ne voulez pas plutôt me parler à moi ? 02 n'est que capitaine, je suis commissaire les changements c'est moi qui les applique.

- Mais ma parole je viens de comprendre !

Le commissaire a paru désarçonné.

- Excusez moi ?

- Vous préférez être viré à sa place.

- Je vous demande pardon ?

- Vous voulez que je vous vire plutôt qu'elle si ça devait se produire hein ? Je me trompe commissaire ?

Le maire et Jones partirent d'un grand éclat de rire. Le commissaire quand à lui ne savait apparemment pas comment réagir. Il tourna la tête vers la capitaine et lui lança un bref regard que je ne su pas interpréter, et se retourna vivement vers le maire.

- Cessez de vous moquer ouvertement de moi, vous voulez bien ? Evans est une excellente capitaine et oui, si quelqu'un doit être viré aujourd'hui je préfère que ce soit moi.

- Ha ha vous êtes mignon commissaire. C'est hilarant. Bref trêve de discussion. 02 vous venez avec moi point barre.

La capitaine détacha doucement ma main de son bras et plongea ses yeux dans les miens. En un regard, elle réussit à me dire beaucoup de choses. Son regard voulait dire « Faites attention à vous, soyez prudente ». Je lui répondit en un sourire que j'espérais qu'elle lirait comme un « Je serai prudente, tout le monde ira bien, par pitié ne prenez pas de risque. » Elle hocha imperceptiblement la tête en signe d'approbation avant de se diriger vers le maire avec une certaine assurance. Quand elle passa à côté du commissaire, on aurait juré qu'elle venait de lui loger une balle dans la poitrine quand on voyait la douleur qui se reflétait sur son visage. La capitaine n'osa même pas lui jeter un regard et passa à côté de lui sans s'arrêter. Et le commissaire explosa, le maire et la capitaine allaient passer la porte quand il se précipita vers eux dans un élan de rage. D'un même élan Alost s'élança lui aussi et une fois de plus tout me parut limpide. Sans nous concerter Lévy et moi nous sommes jetés sur le commissaire. Même à deux contre un, le retenir était un défi hautement plus dur que de maîtriser un criminel. En même temps Vance se planta devant Alost et tenta elle aussi de le stopper. Voyant qu'il allait lui échapper, elle parut hésiter puis se jeta le plaqua contre le mur et l'immobilisa allant jusqu'à sortir son arme. Alost se figea sous la surprise et même le commissaire parut sous le choc. J'en profitai pour raffermir ma prise. Lévy, lui ne paraissait pas choqué juste surpris. Quand à moi j'étais perdue et préférai me concentrer sur le commissaire. La voiture du maire avait disparu depuis quelques secondes de nos vues et le commissaire commença à se calmer. Lévy demanda d'une voix hésitante.

- Commissaire ? Est ce que tout va bien ?

Au son de sa voix, la lieutenant Vance parut se rendre compte de ce qu'elle était en train de faire et se sépara brusquement d'Alost. Celui ci eut le réflexe de lui attraper le poignet mais elle fut plus rapide et s'enfuit vers le parking où étaient rangés les véhicules de police en courant presque. Alost resta figé et la suivit du regard lorsqu'elle quitta la pièce. Il soupira essuya son front couvert de sueur. Il allait suivre Vance quand il aperçut Jones dans un coin de la pièce, un sourire narquois aux lèvres. Une successions d'émotions passa sur le visage du lieutenant, la tristesse, la surprise, l'inquiétude pour finir sur la haine la plus totale. Lévy s'approcha de lui et lui attrapa le bras.

- Lieutenant, s'il vous plaît..

Il parut se ressaisir un peu et se tourna vers lui.

- Que ce passe-t-il 06 ?

- Vous ne pensez pas que 22 pourrait éventuellement partir en patrouille avec 34 ?

En lui faisant cette proposition il recentrait ses pensées sur Vance partie elle aussi probablement en patrouille et lui donnait une occasion de la rattraper sans avoir un cadet sur les bras tout en éloignant Jones de lui. Celui dernier parut le comprendre car il ne s'opposa pas à cette patrouille. Le lieutenant poussa un long soupir et finit par approuver cette proposition d'un signe de tête. Soulagée je sortis sur le parking suivie par mon référent non sans avoir salué le commissaire, Lévy et le lieutenant d'un mouvement de tête.