Chapitre 23 : Retour à la maison

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Le cœur battant je me suis tournée ver Chavez. Il paraissait paniqué, heureux et perdu le tout à la fois me faisait craindre ce qu'il allait me dire.

- Oui ?


Il s'est aperçu de la présence du commissaire et l'a salué brièvement

- Oh bonsoir commissaire ! Capitaine, 22 est réveillée !


Immédiatement, j'ai pris de ses nouvelles.

- Elle va bien ?

- Oui mais elle demande à vous voir pour vous parler, ça a l'air urgent et...

- J'arri...


Le commissaire m'a retenue par le bras, celui qui ne me faisait pas mal, et m'a coupée.

- Chavez, vous écoutez ce qu'on dit en radio des fois ?


L'agent est devenu livide.

- Euh... je vous demande pardon commissaire ?

- La capitaine a pris une fin de service il y a plus d'une demi heure et elle est en arrêt jusqu'à la semaine prochaine.


J'ai lancé un regard lourd de reproches au commissaire tout en essayant discrètement de dégager mon bras de son emprise.

- Je comprend commissaire mais 22...

- 22 parlera a quelqu'un d'autre ou elle attendra une semaine. Oubliez la capitaine cette semaine elle est en arrêt point barre. Il y a un commissaire et des lieutenants, si 22 veut parler à quelqu'un elle me parlera à moi, à Vance ou à Alost c'est clair ?


Chavez a baissé la tête et j'ai levé les yeux au ciel. J'allais bien ! Le lendemain je ne sentirais déjà plus rien ! Chavez a hoché la tête. Le commissaire a du commencer à être un peu agacé de mes mouvements de plus en plus brusques pour dégager mon bras de sa main car il a raffermi sa prise.

- Très clair commissaire. Désolé.

- Pas de problème. Si 22 souhaite me parler dites lui de venir me voir demain matin à 10h dans mon bureau.

- D'accord commissaire, très bien.


Il est sorti de la pièce en vitesse sous les yeux du commissaire qui s'est ensuite tourné vers moi et m'a enfin lâché le bras.

- Vous êtes prête ?

- Oui, mais vraiment cette scène n'était absolument pas nécessaire je peux très bien aller voir 22 et partir ensuite.

- Non, arrêtez de vous souciez des affaires internes cette semaine et soyez un peu égoïste.

- Comme si j'en étais capable... bref on y va ?


Il a eu un demi sourire.

- Donnez moi votre plaque.


Décidément il n'était pas commissaire pour rien, il avait pensé à tout, résignée je lui ai rendu ma plaque.

- Bien, allons y.


Il m'a lancé un regard affectueux et un sourire amusé. Nous sommes sortis du poste et avons marché jusqu'au parking où le commissaire avait garé sa voiture. Il ne restait que trois véhicules sur le parking, celui du commissaire, celui de Chavez et la mienne qui resterait sur place jusqu'à ce que je puisse à nouveau la conduire. La plupart des agents venaient en bus mais pas moi. Je me suis installée sur le siège passager du véhicule et le commissaire s'est mis au volant.

- Vous pouvez entrer votre adresse dans le GPS capitaine s'il vous plaît ?

- Bien sûr.


Je me suis exécutée et la voiture a démarré dans un doux vrombissement de moteur. La conduite du commissaire était reposante, sans à coups ou coups de freins brutaux, il savait anticiper la circulation et a pu nous garantir ainsi un trajet extrêmement agréable. Une fois devant chez moi, il a garé la voiture dans l'allée. Nous nous apprêtions à descendre, un coup de feu retentit à mes oreilles. Je poussai un cri et m'enfonçai dans mon siège. Ma respiration s'est accélérée et mon cœur battait la chamade. Je n'étais pas en service, impossible de demander des renforts ou de signaler au moins notre position, par dessus tout, le commissaire était à côté de moi. Il a ouvert la boite a gants et en a retiré un revolver. Sentant que je paniquai il l'a mis dans sa main gauche et a posé l'autre sur ma cuisse en me murmurant.

- Du calme, vous n'êtes pas seule, je suis là. Ça va aller pas de panique. Respirez, doucement.

- Il a tiré dans un pneu je crois... vous croyez qu'il est parti ?

- Aucune idée. Appelez les agents et restez en ligne avec eux. Je vais sortir arme en main.


J'ai attrapé son bras.

- Non commissaire... ce n'est pas prudent... n'y allez pas...

- Il le faut...

- Non ! Restez ici. Si jamais vous prenez une balle...vous n'avez pas de gilet...

- Ça n'arrivera pas...

- Si si si... ça peut...

- Appelez les.


Toujours sans le lâcher j'ai appelé le numéro d'urgence. Chavez a décroché.

- NYPD à l'écoute.

- C'est la capitaine Evans, je suis avec le commissaire en voiture en civil on est a l'arrêt devant chez moi quelqu'un a tiré sur notre véhicule.

- J'envoie immédiatement une patrouille capitaine. Restez en ligne.


Le commissaire s'est penché sur moi et a murmuré à mon oreille.

- J'ai l'impression qu'il est toujours là. Ne bougez pas d'ici.


Les lèvres a quelques centimètres de ma joue, il a paru hésiter une fraction de seconde puis s'est finalement éloigné. Je me suis redressée en prenant appui sur mon coude et ai déposé un léger baiser sa joue.

- Faites attention.


Il a paru surpris de mon geste et m'a souri avec affection.

- Ne vous en faites pas.


Cette fois, il est sorti de la voiture. Tremblante, j'ai attendu d'entendre quelque chose mais rien. Au bout de deux minutes j'ai entendu des gyrophares et n'y tenant plus, je suis sortie de la voiture. Le commissaire inspectait les environs à la lampe de poche. Une voiture de police est entrée dans la rue et deux agents sont descendus. Après quelques inspections supplémentaires ils repartirent. La rue était bel et bien déserte. Je me rapprochai du commissaire qui m'attira contre lui et referma ses bras sur moi, posant son menton sur le haut de mon crâne.

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