Chapitre 19 : Mise au point

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Bonjour à tous, un nouveau chapitre est publié j'espère qu'il vous plaira ! Bonne lecture, des bisous et n'hésitez pas a laisser un commentaire et a voter, merci a tous ceux qui le font déjà vous êtes les meilleurs !


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Une fois au poste, le téléphone du commissaire a sonné. Il m'a fait signe d'entrer et a décroché.

- Oui M. le Gouverneur ?


Si c'était le Gouverneur j'en avais pour une demi heure minimum. Je n'ai pas eu le temps d'atteindre les vestiaires que Lévy s'est précipité vers moi, suivi de Chavez.

- Capitaine !

- Oui Lévy ?

- C'est la catastrophe !


Devant leur désarroi, j'ai abandonné toute idée de fin de service et me suis reprise, prête à agir.

- Que ce passe-t-il ?

- C'est simple, Mme Carter est morte, tuée par PF, sa fille est ici retrouvée par 77 et 22 qui d'ailleurs est dans la coma à cause des PF, apparemment des jeunes recrues qui ont du agir sans ordre selon ce qu'elle nous en a dit,  qui l'ont enlevée pour avoir des infos sur Condor.


J'ai pris le temps d'assimiler les informations. Il me fallait voir 22 et m'assurer de sa santé, ensuite deux ou trois coups de téléphone à mes indics chez  PF au sujet de Carter pour avoir des explications plus la tonne de paperasse par rapport à ces deux affaires, en bref j'en avais encore pour au minimum trois heures où j'étais indispensable. Chavez me regardait l'air soucieux.

- Vous ça va Capitaine ? Pas d'arrêt ?

- Oui oui tout va bien, allons voir 22.


Je les ai suivis jusqu'à l'infirmerie où habituellement les docs examinaient les malandrins en cellules qui en exprimaient le désir. Sauf que cette fois c'était un cadet qui avait à peine une journée d'ancienneté qui se trouvait sur le lit. Un mélange de colère et de désespoir me prit aux tripes. J'en avais marre de voir mes agents revenir en sang ou dans le coma tous les jours, qu'ils passent leur temps à se faire enlever ou agresser voire les deux. Vance, Williams, Garcia et un médecin étaient au chevet de 22, je me suis approchée d'eux et Vance m'a prise a part.

- Bonsoir  capitaine, le doc a dit qu'elle irait bien, juste le temps qu'elle se réveille. Ils vont l'amener à l'hôpital pour la nuit. D'ici une semaine elle reprendra son service en douceur.

- Très bien. Faites ça. Ah et vous direz à qui vous savez chez PF qu'ils soient demain sur la place de la Liberté on va discuter bien sérieusement.

- Pas de soucis capitaine. La petite Carter est dans le dortoir du commissariat.

- On verra demain ce qu'on fera d'elle.

- OK.

- J'y vais j'ai de la paperasse à remplir par camions.

- Courage capitaine.

- Merci.


Une fois installée dans mon bureau, je n'ai pas pris le temps de rêvasser. Je me suis plongée dans mes papiers. L'heure a défilé sans que je la voie passer. On a doucement frappé à ma porte. Distraitement j'ai lancé.

- Entrez.


J'ai levé les yeux de ma feuille pour croiser ceux du commissaire, emplis de reproches et d'une légère désillusion. Malgré tout, son ton resta calme quand il s'adressa à moi.

- Capitaine, vous m'expliquez ce que vous faites ?


J'ai soupiré.

- Allez y commissaire, réprimandez moi parce que je ne suis pas en train de regarder une série niaise sur mon canapé.


Il s'est assis en face de moi.

- Ce n'était pas mon intention, je n'ai pas de leçon de morale à vous faire. Même si je continue à penser que vous ne devriez pas être ici.


Entre la fatigue, la douleur et la pression qui pesait sur mes épaules, presque sans m'en rendre compte les larmes roulèrent sur mes joues. Le commissaire se leva et je l'imitai. Sans un mot il me prit dans ses bras et me laissa verser toutes les larmes de mon corps sur son uniforme qui sentait la lessive sans rien dire, se contentant de me caresser le dos à intervalles réguliers. Nous restâmes ainsi pendant quelques secondes où le temps parut simplement se figer. J'étais bien, et ce bureau que j'évitai au maximum en temps normal me sembla beaucoup plus agréable. Je finis par sécher mes larmes d'un revers de la main sans pour autant m'écarter totalement du commissaire.

- Ça va mieux ?

- Oui... merci.

- C'est normal. Laissez tomber cette paperasse je m'en occuperai demain matin, prenez votre fin de service allez vous changer et je vous raccompagne chez vous. Je répète ce que j'ai dit tout à l'heure, vous avez vraiment besoin de cette semaine d'arrêt. Cette petite crise de nerfs ne me conforte que plus dans cette idée.


Pour la première fois j'étais d'accord avec lui à ce sujet.

- Oui, vous avez raison.


J'ai sorti ma radio.

« 1002 fin de service »

« Reçu »


J'ai rangé mes papiers dans les tiroirs et par la vitre de la porte de mon bureau, j'ai vu Vance et Alost qui se dirigeaient vers les vestiaires. Je n'avais aucune envie qu'ils me voient dans un état pareil. Je me suis tournée vers le commissaire qui regardait son téléphone.

- Je... je crois que je vais me changer ici.


S'il a été surpris il n'a rien laissé paraître et s'est contenté de se diriger vers la porte. J'ai attendu qu'il sorte avant de me rendre compte que mon bras ne me permettait pas encore de retirer et remettre un pull. J'ai juré intérieurement. J'allais devoir demander de l'aide pour retirer mon uniforme et mettre mon pull civil et ma veste. J'ai changé mon pantalon et mes chaussures avant de réaliser que demander à quelqu'un de m'aider avec mon pull reviendrait à lui montrer... ce que personne ne devait voir. Je m'apprêtai à aller chercher Vance quand elle annonça en radio.

« 1028 et 1003 fin de service »


Je n'avais plus vraiment le choix. J'ai entrouvert la porte de mon bureau. Le commissaire attendait juste en face, appuyé contre le mur. Il m'a lancé un regard interrogateur en voyant me tenue mi civile mi uniforme.

- Vous pourriez m'aider avec le haut s'il vous plaît commissaire ? Je n'y arrive pas avec mon satané bras...

- Bien sûr oui...

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