Chapitre 26 : Cauchemar

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Luke a soupiré, son souffle me chatouillant le visage au passage.

- Tu as raison.

- Je vais te montrer la chambre d'amis, je doute que ta voiture puisse rouler avec un pneu en moins et ce n'est pas l'heure d'appeler un dépanneur.


Il a éclaté de rire.

- Tu as raison.

- Il doit me rester un pyjama à mon père quelque part. Attends une seconde.


Je suis montée à l'étage et ai ouvert la porte de la chambre d'amis qui était en fait celle de mes parents quand ils venaient, autrement dit jamais. Ils s'étaient installés en Angleterre deux ans plus tôt et n'étaient pas revenus à New York depuis, du moins ils n'étaient pas venus me voir. J'ai ouvert le coffre où j'avais rangé toutes les affaires qu'ils avaient laissé. Effectivement, il restait un pyjama que mon père n'avait même jamais porté, l'étiquette était toujours dessus. Je l'ai pris, ai refermé le coffre et suis redescendue, victorieuse.

- Bingo !

- Ça devrait être a peu près ma taille. Alors où est cette fameuse chambre ?

- A l'étage.


Je suis remontée, cette fois ci avec Luke et lui ai ouvert la porte de la chambre.

- Au bout du couloir il y a la salle de bains et à côté les toilettes.

- Parfait.

- Bonne nuit.


Il a déposé un baiser sur mes lèvres et a souri.

- Bonne nuit à toi, dors bien.


A mon tour, j'ai souri avant d'entrer dans ma propre chambre. J'ai enfilé mon pyjama et me suis glissée sous l'édredon, apaisée et heureuse. J'ai très vite été emportée dans les bras de Morphée. J'ai plongé dans un sommeil sans rêves. D'un coup j'eus un coup de chaud. J'ai ouvert les yeux mais je me sentais comme emprisonnée, impuissante, je ne savais pas si je rêvais mais j'étais incapable de faire le moindre mouvement, bouger. Une angoisse sourde me saisit. J'étais certaine qu'il y avait quelqu'un dans la chambre, quelqu'un qui m'observait telle une ombre dans mon dos. Une menace invisible. J'aurais voulu crier mais ça m'était impossible. Au bout d'une vingtaine de minutes, je parvins à bouger mon pied sous le drap et, toujours affolée par cette présence muette je me retournai et poussai un cri de panique en voyant une ombre bouger. Quand la porte de ma chambre s'ouvrit à la volée je manquai de m'évanouir de peur avant de reconnaître la silhouette de Luke. Sans réfléchir je sautai à bas de mon lit et me précipitai dans ses bras la respiration saccadée et tremblante de panique.

- Chut chut chut tout va bien qu'est ce qu'il se passe ?


Les larmes perlant aux coins de mes yeux, agrippée a son tee-shirt, je me suis décidée à répondre d'une voix blanche.

- J'ai... j'ai cru qu'il y avait quelqu'un dans la chambre... je ne sais pas... j'ai peur...


Il a tendu la main pour allumer la lumière de la chambre. Il n'y avait rien. Juste le rideau de ma penderie qui bougeait à cause de l'air de la climatisation. Luke m'a caressé les cheveux en tentant de m'apaiser d'une voix douce.

- Il n'y a rien, tout va bien d'accord ? C'était un cauchemar...

- Non... je ne dormais pas...

- Du calme, il n'y a vraiment rien je t'assure.

- Oui...

- Il faut que tu dormes et moi aussi. Ça va aller ?


J'ai secoué la tête et me suis serrée un peu plus contre lui en écalant en sanglots.

- Ne me laisse pas... s'il te plaît...

- D'accord d'accord, je vais rester avec toi. Allez viens.


Il a éteint la lumière et s'est glissé dans mon lit. Je me suis allongée contre lui, bercée par les battements réguliers de son cœur. Il m'a murmuré quelques mots de réconfort à l'oreille et je me suis endormie au son de sa voix. Je n'ai aucun souvenir de ce dont j'ai rêvé cette nuit là mais je me suis réveillée au matin avec une sensation de bien être et une odeur de café. Je me suis sortie de mon lit et me suis étirée avant de descendre, encore à moitié endormie. J'ai retrouvé mon très cher commissaire dans la salle à manger en train de débarrasser son petit déjeuner. Il a souri en me voyant entrer dans la pièce.

- Bonjour Jane, excuse moi je ne voulais pas te réveiller, toi  au moins tu peux dormir.


J'ai ri doucement.

- C'est vrai, mais j'ai été réveillée par une délicieuse odeur de café.

- Ha ha, le café et ma capitaine, une longue histoire d'amour.

- Hum... ta capitaine... elle est en arrêt.

- Contrainte et forcée, oui ha ha ha.

- Bah oui mais du coup ta phrase ne marche pas.

- D'accord. Le café et ma merveilleuse hôtesse ça marche mieux ?


Pour toute réponse j'ai posé mes lèvres sur les siennes. Quand il s'est détaché de moi pour plonger son regard dans les miens, il a murmuré.

- Je prend ça pour un « oui »

- Tu peux en effet.

- Je resterai bien avec toi mais je dois vraiment y aller ma chérie. Surtout que je dois prendre un taxi.


Le petit surnom affectueux me fit sourire et je dus réprimer une envie de joindre nos lèvres à nouveau. Il allait être en retard.

- J'appellerai un réparateur dans la journée pour ta voiture.

- Merci.


Il a déposé un baiser sur mon front.

- A plus tard. Ce soir je te ramènerai ta voiture en venant récupérer la mienne si tu veux me donner les clés.

- Bien sur.


Je l'ai raccompagné dans le hall et lui ai donné les clés de ma voiture garée sur le parking du commissariat. Il a enfilé sa veste et s'est apprêté à sortir. J'eus un pincement au cœur en songeant aux dossiers et aux agents qui nécessiteraient deux fois plus de travail en mon absence non seulement au commissaire mais à mon lieutenant et ma lieutenant chef aussi... Il y aurait probablement des promotions à faire cette semaine et ne pas y assister alors que je mettais un point d'honneur à annoncer ce genre de bonnes nouvelles à mes agents moi même me brisait le cœur. Luke me lança un dernier regard désolé avant de franchir le seuil de la maison.


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Et bonjour tout le monde ! Oui, petit mot en fin de chapitre aujourd'hui plutôt qu'au début ça change un peu. Comment allez vous ? Déjà le chapitre 26 ! Encore merci pour votre soutien, vos commentaires, vos votes ect. Ca fait tellement plaisir et ça me motive énormément à publier ! Alors selon vous Jane va t-elle respecter son congé ou n'en faire qu'à sa tête ? 

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