Chapitre 28 : Fausse identité ?

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Je me suis glissée dans les cellules de garde à vue pour le moment désertes, et me suis hâtée vers la porte qui donnait sur le hall. Je l'ai entrouverte prudemment. Personne aux alentours. Je me suis précipitée dans le couloir qui débouchait sur les vestiaires. Une fois à l'intérieur, j'ai ouvert mon casier et attrapé ma tenue d'intervention et suis ressortie dans le couloir, me précipitant vers le premier étage. Des voix me parvenaient de la salle de briefing. Je suis passée discrètement devant et suis entrée dans la salle secondaire des enquêtes. Sans perdre plus de temps, j'ai troqué ma tenue civile contre ma tenue d'intervention, une fois masquée par la cagoule réglementaire. Elle me couvrait toute la tête et ne laissait apparaître que mes yeux. En situation de crise, dans cette tenue, j'étais un agent anonyme, personne n'avait le droit de me demander mon nom ou matricule. L'un des énormes avantages de cette tenue est que ma voix était légèrement étouffée ce qui en changeait un peu le son, en la rendant un peu plus grave, je devenais impossible a reconnaître. Un peu rassurée, je suis sortie de la salle après avoir caché mes vêtements dans un tiroir de bureau. J'ai pris la direction de l'armurerie d'un pas vif et rapide. Les quelques agents que je croisai ne parurent pas me reconnaître et me saluaient d'un simple mouvement de tête sans le respect qui m'était normalement témoigné à mon grade de capitaine. Quand j'entrai dans l'armurerie, mon cœur se mit à battre plus rapidement. Le commissaire et Alost en simple uniforme se trouvaient à l'intérieur et rechargeaient leurs armes. J'ai passé la porte et me suis contentée d'un signe de tête dans leur direction avant de récupérer des armes. J'allais ressortir quand le commissaire me héla. 

- Agent ?


Je me suis tournée vers lui, tachant de rendre ma voix encore plus grave.

- Oui ?

- Vous allez m'accompagner au gouvernement pour une protection du gouverneur.


J'ai hoché la tête sans rien dire. Le commissaire est sorti en me faisant un clin d'œil et m'a murmuré rapidement en passant.

- Merci lieutenant chef.


J'ai étouffé un rire. Il me prenait pour Vance . Je ne l'ai pas contredit et m'apprêtai a le suivre quand Alost m'attrapa le bras.

- Roxanne... faut qu'on parle...


Un peu paniquée, j'ai dégagé mon bras du sien.

- Pas maintenant.

- Euh...


Je ne l'ai pas laissé répliquer et suis sortie. Le commissaire m'attendait, sans un mot, nous sommes montés sur le toit du commissariat où un hélicoptère nous attendait. Le commissaire est monté côté conducteur.

- Je sais que vous pilotez très bien mais en situation de crise, seul la capitaine et moi même pouvons le piloter c'est la règle.


Je me retiens de lui dire que je pouvais très bien piloter et que je le faisais même pratiquement toujours et me glissai au côté passager sans broncher. Il a poursuivi.

- Je suis désolé de vous imposer ce rôle de capitaine par intérim auprès du gouverneur, je sais que vous préféreriez être sur le terrain et moi je préférerai que notre capitaine soit ici et pas chez elle a s'énerver et à enrager de ne pouvoir rien faire... Je n'ose même pas imaginer sa réaction quand elle va voir les infos...


J'ai failli rire en songeant qu'il n'avait pas idée de l'ampleur de ma "réaction" et il a encore une fois eu droit a une réponse rapide et froide.

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