Une rencontre renversante

2

La fin de journée arriva rapidement. Izuku bailla à s'en décrocher la mâchoire : le trajet jusqu'ici avait été long. Et il était fatigué, car il avait passé une bonne partie de la matinée à errer dans les rues. Il espérait arriver au plus vite à ce qui serait son nouveau chez lui, afin de pouvoir se reposer. La plupart de ses affaires avaient déjà été déposé là-bas, ce qui était plutôt arrangeant.

Shoto tourna la tête vers lui et lui demanda s'il savait dans quelle chambre du campus il allait être, car il était venu dans cette ville pour ses études. L'autre haussa mollement des épaules.

— Je ne sais plus vraiment. Je n'ai pas retenu, avoua-t-il ensuite, un peu gêné.

— Tu as récupéré les clefs, au moins ? l'interrogea Ochaco, soucieuse.

— Non. À vrai dire, je comptais y aller.

Les autres se décidèrent à l'accompagner. Certains avaient aussi une chambre sur le campus, d'autres avaient un studio ou un appartement qui se trouvait en périphérie de la faculté.

Ils prirent donc le bus et arrivèrent après un court trajet devant l'université. Ils entrèrent sur le campus après avoir passé l'étape "gardiens" et l'adolescent aux cheveux verts se dirigea naturellement vers l'administration, cherchant la personne qui gérait les admissions dans les différents dortoirs.

Après une longue et ennuyante conversation avec le responsable, il récupéra enfin ses clefs ainsi que le numéro de chambre. 246. Il se débrouillerait pour la trouver, apparemment elle était au second étage. Il remercia ses nouvelles connaissances et s'aventura ensuite dans le bâtiment, serpentant dans les nombreux couloirs le composant.

Au bout de quelques minutes, il arriva devant la bonne porte. Numéro 246. Il inséra la clef dans la serrure, puis la tourna. Enfin, il ouvrit la porte, pénétra dans la chambre, et la referma tout doucement. Il y avait une fine odeur d'épice, qui planait dans l'air. Ça sentait bon. Et ça donnait faim. Un peu.

— Mec, on vient d'ouvrir ta porte, là.

— Hm. Sûrement l'coloc qu'était censé arriver y a un moment, répondit une autre voix.

Izuku tourna la clef dans la serrure pour verrouiller la porte, puis jeta un regard vers les deux personnes qui se trouvaient à l'autre bout de la pièce. Deux mecs. Un rouquin. Un blond. Le premier feuilletait une BD, assis à table. Le second, debout devant la kitchenette, avait l'air de cuisiner.

— Ehm... Bonsoir, lâcha finalement le nouvel arrivé, hésitant.

— Yo. T'es le coloc de Kats ?

— Euh.. Je..

Le petit brocolis semblait un peu perdu. Perplexe. Coloc ? Depuis quand avait-il un colocataire ? Le responsable le lui avait-il dit ? Il ne savait plus vraiment. Son colocataire était donc ce mec aux mèches flavescentes, qui avait l'air concentré sur sa cuisine ?

— Reste pas dans l'entrée. C'est ta chambre aussi, nan ? Fais comme chez toi. Y a tes affaires sur ton lit, personne n'y a touché.

En tournant la tête vers le lit que lui indiquait le roux, Izuku pu constater que ses affaires étaient réellement là. Alors, pas de doute possible : c'était bien sa chambre. Et il avait un colocataire. Pourquoi pas, après tout.