Une rencontre renversante

67

— IZUUUUUUU !

L'adolescent aux yeux verts tourna la tête vers la provenance de cette voix qui venait de l'appeler. C'était Denki qui arrivait, en tirant Eijiro par le bras. Alors Izuku s'arrêta de marcher et attendit simplement que ses deux amis n'arrivent devant lui.

— Salut, Izu, souffla le roux en souriant. Ça va ?

— Hey, oui et vous ? sourit celui aux émeraudes.

— Non ça va pas, j'ai choisi une UEO qui se termine à 20h. J'ai pas voulu souffrir à la base, ils ont changé les horaires, ça me saoule, pleurnicha Denki avant de bouder.

— Oh, t'avais choisi quoi ?

— Volley-ball. Mais ils saoulent, ceux qui gèrent les cours. Y avait écrit que c'était le jeudi de 15h30 à 17h30, alors pourquoi maintenant c'est de 18h à 20h, et le mardi en plus ?

Izuku haussa simplement des épaules en répondant qu'il n'en savait strictement rien. Il entendit ensuite Eijiro ricaner gentiment, avant que ce dernier n'ébouriffe les cheveux blonds de Denki.

— Ça va aller, Denki, ça se passera bien.

— Maiiiis... les horaires me saoulent, bouda le blondinet. Et puis il fera nuit quand je vais terminer. Ça se fait grave pas de changer à la dernière minute.

— Il commence quand, ton cours de volley ?

— Mardi prochain, lâcha Kaminari, l'air désespéré.

— Je vois. Je viendrais t'attendre à 20h devant le gymnase, tu viendras dormir chez moi, d'acc ?

Le regard de Denki s'illumina soudainement à ces mots. Il papillonna des cils, puis attrapa les mains d'Eijiro et plongea son regard dans le sien, avant d'esquisser un grand sourire.

— Oh bordel, t'es génial. Je t'aime !

— Haha, je t'aime aussi, Denkichou, souffla le roux, un sourire aux lèvres.

Le blond se sentit rougir violemment et détourna le regard, alors qu'Izuku et Eijiro ricanèrent de sa réaction. Quelques minutes plus tard, Shoto et Ochaco les rejoignirent, puis se fut le cas de Tsuyu et Momo.

— Vous faites quoi, les mecs ?

— On écoutait Denki se plaindre des horaires de son cours de volley. (Le blond lui fit un coup de coude, le faisant ricaner.) Vous étiez où, vous ?

— À la bibliothèque, on devait bosser pour un truc, soupira Momo. Je suis lessivée, j'ai hâte de rentrer.

Tsuyu acquiesça d'un hochement de tête, elle aussi étant fatiguée par cette journée qui touchait lentement à sa fin. Shoto, quant à lui, était en cours et venait de terminer, avant de se faire entraîner par Ochaco à la bibliothèque, cette dernière devant rendre un bouquin qu'elle avait emprunté.

— Oi, il se passe quoi ici ?

— Kacchan ! souffla Izuku en tournant la tête vers le blond, un sourire aux lèvres.

Katsuki venait d'arriver parmi eux, son sac sur une épaule, les mains dans les poches. Il les avait toisés de son regard rubis, quelques secondes, avant de planter ses yeux sur son petit ami. Son sourire lui réchauffa le cœur, et il ne pu s'empêcher de lui sourire à son tour.

— On discute, Bakubro. Hey, sinon, vous avez choisi quoi comme UEO ?

— Un truc en distanciel, genre sur Pix. Comme ça j'ai pas besoin de venir à la fac, vu que ça me saoule, répondit Shoto, l'air blasé.

— Denki a pris volley, et moi, un truc de calligraphie chinoise, mais aucune idée de si ça sera bien ou pas.

— Oooh moi aussi j'ai pris le truc de calligraphie ! s'exclama Ochaco.

Eijiro sourit à cette nouvelle, heureux de ne pas se retrouver complètement seul et paumé dans un cours inconnu. Le petit groupe continua de discuter encore un bon moment, de tout et de rien, de leurs cours, des notes qu'ils ont eu au premier semestre, etc.

Ils finirent par se séparer, certains devant rentrer, d'autres ayant quelques petites courses à faire. Katsuki et Izuku se dirigeaient tranquillement vers leur chambre, aucun des deux ne parlait, ils marchaient simplement l'un à côté de l'autre. Celui aux yeux verts finit par se rapprocher un peu plus, avant que sa main n'attrape celle du blond qui l'a serra dans la sienne.

— Je suis fatigué, bailla Izuku, mettant une main devant sa bouche.

— T'avais qu'à pas passer ta nuit devant ton ordinateur, lui dit simplement Katsuki.

— Mmmh, mais j'avais un animé à rattraper, aussi. Maintenant que je suis à jour, tout va bien, sourit-il.

— Tch, t'es bête.

— N'importe quoi !

Midoriya lui lâcha la main et croisa les bras contre son torse, se mettant à bouder. Bakugo ricana et lui pinça la joue, avant de lui dire d'arrêter de faire l'enfant.