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Un téléphone sonna, réveillant son propriétaire qui grogna légèrement. Il bougea une main, cherchant le petit appareil bruyant, puis l'attrapa et planta son regard brumeux sur l'écran, y lisant ensuite le nom d'un de ses...amis ? Ouais, c'était ça. Il soupira un peu et décrocha, collant son portable à son oreille.

— Humm ? Todoroki ?

— Non, non, c'est Ochaco ! s'exclama la voix de l'autre côté.

— Huh ? Uraraka ?

Il se disait aussi, que c'était bizarre que Shoto l'appelle. Shoto ne l'appelait jamais. D'ailleurs, ils ne se parlaient pas non plus par messages, s'il ne disait pas de conneries. Enfin bon.

— Oui, t'en connais plusieurs des filles qui portent le même nom que moi ? s'amusa-t-elle, le faisant grogner. Je te réveille ?

— Sans blague, ronchonna-t-il. Qu'est-ce que tu m'veux ?

Il s'assit sur le lit et se frotta un œil, baillant par la suite. La voix de la brune retentit à nouveau.

— T'as un truc de prévu aujourd'hui ?

— J'avais prévu de rien faire. Pourquoi ?

— Oh cool !

Il arqua un sourcil, perplexe. Qu'est-ce qu'il y avait de cool ? Il sentait qu'elle allait lui sortir quelque chose de bizarre. Enfin bon, c'était Ochaco, quoi.

— Avec les autres on voulait sortir. Ça te dit ?

— Pas spécialement.

— Maiiiiieuuu ! Dis oui, pour une fois. Tu verras, ça sera sympa !

Il allait répliquer qu'il n'avait aucune envie de sortir, mais le bruit de légers coups frappés à la porte attira son attention.

Il soupira, puis se leva de son lit et se dirigea vers la porte, s'étirant paresseusement. Il l'entrouvit et plissa des yeux, son regard croisant celui de son ami.

— Tête d'orties, soupira-t-il en le voyant.

— Hey Bakubro !

— Tu veux quoi ? demanda le blond, le laissant entrer.

Il était tout de même perplexe. D'abord l'appel d'Ochaco, et maintenant il y avait Eijiro.

— Bah te faire sortir, pardi !

Il arqua un sourcil.

— Gné ?

— Bah oui, t'as parlé avec Ochaco, nan ?

— Ah. Ça.

Il soupira et lui montra vaguement son téléphone, lui faisant ainsi comprendre qu'il était censé être en appel avec elle. Le roux ricana et attrapa alors son téléphone.

— Yo miss ! Je me charge de Kats, on se rejoint plus tard.

Le blond n'entendit pas la réponse de la brune. Et d'ailleurs, il s'en fichait un peu. Ce qui le préoccupait, à ce moment-là, c'était les manigances de son meilleur ami.

Kirishima éteignit le portable du blond et le fourra dans sa poche, avant de fermer la porte derrière lui.

— Bon, à la douche, Kats !

— Pardon ?

— Bah oui. À moins que tu ne comptes sortir et te trimballer dans cette tenue et avec cette tête, lâcha le rouquin, l'air amusé.

— Tch. Je compte pas sortir en fait.

— Bah... Tant pis, je devrais user de la force, alors.

Katsuki fronça les sourcils, plutôt sceptique. User de la force ? Contre lui ? La bonne blague.

— Très drôle, hein. Comme si t'allais réussir à me faire sortir d'ici.

— Bon, t'es chiant. Va prendre une douche, beau blond.

Eijiro le poussa vers la salle d'eau, sous les protestations du blondin qui n'avait absolument aucune envie de se préparer à sortir. Il n'avait d'ailleurs spas envie de sortir. Pourquoi ses amis ne comprenaient jamais cela ?

— Tu vas voir, marmonna-t-il avant de s'enfermer dans la salle d'eau.

Kirishima ricana gentiment avant de se poser sur le lit, attrapant un magazine qui traînait pas loin et qu'il se mit à feuilleter.

Quelques minutes plus tard, Katsuki ressortit de la salle de bain, cheveux encore humides et serviette nouée autour de la taille. Il se dirigea vers son armoire et chercha, las, des vêtements à mettre.

— Pourquoi t'es si mollasson ?

— La ferme. J't'en pose des questions, p'tête ? grogna le blond.

— Sois pas si ronchon, s'amusa Eijiro, sourire aux lèvres.

Katsuki leva les yeux au ciel, faussement désespéré.



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Une rencontre renversanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant