Une rencontre renversante

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— Quoi ? Non non non... Attends, redis-moi ça ??

— Bah... J'ai aussi invité Kirishima et Bakugo. Mais ils viennent un peu plus tard.

Izuku se frappa gentiment le front, l'air désespéré, avant de marmonner quelque chose comme « pourquoi, mon dieu ? ». Et son ami Denki le regarda en haussant un sourcil, se demandant ce qui lui prenait tout à coup.

— Il se passe quoi, au juste ? T'es un peu bizarre depuis dimanche. Il t'est arrivé quelque chose ?

— Non non, répondit-il en secouant la tête. Ce n'est rien...

— Izu ? Tu peux me le dire, s'il s'est passé quelque chose, tu sais ? Je ne te jugerais pas.

— Je sais bien, oui. Mais il ne s'est rien passé, chuchota le vert en se passant une main dans les cheveux.

Le blondinet lui attrapa doucement le bras pour le relever et le tira avec lui jusqu'au canapé. Ils s'installèrent côte à côte sur ce dernier, devant la télévision.

— Dis-moi ce qu'il y a ?

— Mais c'est rien, t'en fais pas..

— C'est à propos de Katsuki ? demanda soudainement le blond.

Izuku sentit son cœur rater un battement, avant que ses joues ne s'empourprent légèrement. Il baissa vivement la tête vers le sol en marmonnant quelque chose d'absolument incompréhensible pour le blond.

— Je prends ça pour un oui, ricana gentiment Kaminari. Allez, explique-moi. Il s'est passé quelque chose ?

— Je... Pas exactement. En fait, je crois que je me fais juste des idées, et ça ne veut pas sortir de mon esprit, alors... C'est pour ça que je te dis que ce n'est rien, tu vois ? bafouilla-t-il.

Denki arqua un sourcil, perplexe.

— Euh nan, je vois pas, répliqua-t-il ensuite. Je comprends pas de quoi tu veux parler.

— En fait... C'était avant que tu m'appelles pour me proposer de venir aujourd'hui, commença le vert, se triturant les doigts. Je... On était...

— Vous étiez ?

— On a dormi ensemble, lâcha finalement Izuku. Samedi soir, on a dormi ensemble.

Kaminari arqua les sourcils, surpris par cette aveu, avant de l'encourager à lui en dire plus. Izuku se tut un moment, réfléchissant et essayant d'organiser ses pensées.

— Je sais pas pourquoi, je sais pas comment c'est arrivé mais... C'est arrivé. On a dormi ensemble et uh... Comment dire ? Depuis.. Je sais pas trop, mais j'ai l'impression que quelque chose a changé, murmura-t-il avant de lever les yeux vers le blond.

Il lui raconta ensuite ce qu'il s'était passé lorsqu'il s'était réveillé le lendemain, que Katsuki lui avait dit de revenir se coucher alors qu'il s'apprêtait à aller dans son lit à lui, puis leur discussion, quand ils s'étaient réveillé un peu plus tard dans la matinée. Il lui raconta aussi ce qui était arrivé lorsqu'il était rentré, après que Kirishima soit parti, et juste avant que Denki ne l'appelle et ne le sorte de cette situation étrangement inhabituelle.

— Oh... J'aurais peut-être pas dû t'appeler à ce moment-là, alors. Je me disais bien que t'avais l'air bizarre au téléphone, chuchota le blond en se tenant le menton.

Izuku tourna rapidement la tête vers lui, ancrant des yeux perdus dans les siens.

— Hein ? Quoi ? Mais pourquoi tu dis ça ?

— Tu serais pas en train de te creuser les méninges si les choses s'étaient simplement passées comme elles l'auraient dû, non ?

Midoriya plissa des yeux, un peu confus quant à ce qu'il était censé y comprendre.

— Ça veut dire quoi, ça ? demanda-t-il ensuite.

Denki lui jeta un regard qui signifiait quelque chose comme « tu as très bien compris, fais pas genre », et Izuku détourna le regard, se mordillant nerveusement la lèvre inférieure.

— Tu penses que... Qu'on se serait... e-enfin, tu vois ?

— Peut-être. De ce que tu m'as dit, il y avait de grandes chances que ça arrive. En fait, j'ai juste coupé le moment, nan ? Donc ouais, je pense que ça serait arrivé. Pas toi ?

— Je... J'en sais trop rien. Je suis pas sûr..

— Ce ne serait pas arrivé si, par exemple, l'un de vous ne le voulait pas. Mais je pense que si t'en avais vraiment pas envie, tu serais parti bien avant que je t'appelle, nan ?

Izuku ne lui répondit rien, semblant perdu dans ses pensées. Il se mordillait l'ongle du pouce, ne sachant nullement quoi dire. La voix de Kaminari le sortit de ses réflexions infructueuses.

— Dis, Izu... Tu serais pas amoureux de Katsuki, par hasard ?

— Quoi ? Non ! Ça va pas ? s'exclama le vert en le regardant.

— Si tu l'es pas, en tout cas, tu es attiré par lui. Physiquement, tout du moins...

— Quoi ? Mais-

— Tu peux pas nier, le coupa le blondinet. Tu vas oser me dire que tu le trouves pas sexy ?

Izuku détourna le regard, le rouge aux joues, ce qui fit ricaner bêtement son ami.

— Tu dis n'importe quoi, murmura-t-il finalement.

— Nan, mais admets que j'ai raison, déclara le blond.

Il secoua vivement la tête pour nier, avant de croiser les bras, laissant son regard fixer un point imaginaire. La sonnerie de la porte d'entrée retentit juste après, attirant leur attention.

— Ça doit être eux, souffla Denki en se relevant.

— Oh merde, murmura Izuku en se prenant la tête dans les mains.

— Va te mettre de l'eau sur le visage, t'es aussi rouge qu'une pivoine, Izu, s'amusa le blond avant de se diriger vers la porte d'entrée.

Midoriya lui tira la langue avant de se résigner à l'écouter. Il alla rapidement s'enfermer dans la salle de bains et s'aspergea le visage d'eau fraîche, essayant de faire baisser les rougeurs encore présentes sur ses joues.