Un déménagement dans une nouvelle ville. Une nouvelle année de cours et de nouvelles rencontres. Surtout une en particulier... qui lui apprendra pas mal de trucs.
Comment les choses vont-elles évoluer ?
Univers alternatif (pas d'alter 👀)
Contient d...
La lumière du soleil passa à travers les rideaux, les rayons remontant sur la couverture, effleurant la peau des étudiants qui étaient encore couchés. Izuku dormait à poings fermés, la tête posée contre le torse du blond. Ce dernier ne dormait pas, il avait les yeux entrouverte et fixait le plafond de la pièce. L'une de ses mains se perdait dans les boucles vertes de son colocataire.
Cela faisait une dizaine de minutes qu'il était réveillé, mais il n'avait pas bougé du lit. Premièrement pour ne pas réveiller Izuku qui dormait encore, et secondement car il n'avait pas vraiment envie de bouger.
Au bout d'un petit moment, il sentit son colocataire commencer à bouger un peu : il se réveillait. Et oui, il fallait bien qu'il finisse par ouvrir les yeux à un moment. Katsuki, après plusieurs secondes, finit par retirer sa main qui jouait dans les cheveux d'Izuku, la posant sur le matelas. L'autre grogna légèrement, avant de bouger une nouvelle fois, sa tête se nichant avec douceur contre son cou. Le blond se sentit frissonner, lorsque le souffle chaud de celui aux boucles vertes effleura sa peau.
— Hmm, Kacchan... ? murmura l'autre, encore un peu endormi. Ne t'arrête pas... Ça faisait du bien.
Après quelques instants d'hésitation, sa main finit par se reposer tout doucement sur sa tête, et ses doigts recommencèrent à jouer avec ses mèches vertes. Izuku ne semblait pas vouloir se lever pour le moment, mais cela ne le dérangeait pas non plus. Il aimait bien l'avoir contre lui, et puis il devait profiter. Lorsqu'il serait un peu plus réveillé et lucide, il se doutait que Midoriya allait sans doute se lever en sursaut et peut-être paniquer. Un peu ? Il ne savait pas trop. Il l'imaginait déjà en train de s'excuser de l'avoir pris comme oreiller, et cela lui arracha un léger sourire, trouvant cette vision plutôt drôle.
Finalement, après quelques minutes encore de calme, Izuku finit par bouger une nouvelle fois. Il se redressa et se retrouva assit dans le lit, puis bailla et s'étira en levant les bras avant de se frotter les yeux. Il fixa ensuite son regard à sa droite lorsqu'il vit la silhouette du blond s'asseoir également, avant de chercher quelque chose dans son regard. Quoi ? Il ne savait pas vraiment. Il venait de se rendre compte qu'il avait dormi avec le blond, encore une fois, et que cette fois-ci, il l'avait vraiment utilisé comme un oreiller, ou un nounours.
Il sentit ses joues se colorer légèrement et détourna le regard, en repensant à la veille. Ils s'étaient vraiment sauté dessus. Bon, ils n'avaient rien fait, à part s'embrasser, mais c'était déjà pas mal, non ? C'était simplement parce qu'au fond, ils en avaient envie, tous les deux, et ils en étaient parfaitement conscients. Mais recroiser son regard et repenser à tout ça lui avait fait tout drôle, il n'arrivait pas à soutenir ses billes pourpres sans que ses yeux ne finissent leur course sur ses lèvres, et qu'il ne rougisse en pensant à la veille.
Il n'aurait jamais imaginé qu'ils s'embrasseraient, ce soir-là. Mais finalement, ils avaient tout simplement cédé à cette tentation, ils avaient franchi cette limite invisible, et maintenant, il ne savait plus quoi penser. Est-ce qu'embrasser quelqu'un d'un coup, comme ça, signifiait quelque chose ? Ou est-ce qu'au contraire, ça ne signifiait absolument rien ? Est-ce qu'il devait dire ou faire quelque chose, là ? Ou peut-être que le mieux était simplement de ne rien tenter. Et puis, il n'avait jamais embrassé personne du même sexe que lui, avant. Pourtant, il avait adoré. Il avait adoré, alors même qu'avant, il ne se serait jamais imaginé le faire avant.
La voix du blond brisa finalement le silence, le sortant de ses pensées trop emmêlées pour une si belle matinée.
— On mange ?
Manger était toujours une bonne idée. Ça lui permettrait de penser à autre chose et il réfléchirait à tout cela plus tard, à tête reposée. Il avait vraiment le cerveau en ébullition et le blond devait avoir remarqué à quel point il se torturait l'esprit. Izuku hocha vivement la tête pour acquiescer, avant de se lever du lit, quittant la couverture encore chaude. Il se frotta à nouveau les yeux avant de battre des cils, puis tourna la tête vers le blond et lui fit signe de se lever aussi.
Katsuki bailla avant de finir par se lever à son tour, et Izuku l'entraîna avec lui jusqu'à la salle de bains pour qu'ils se lavent le visage. Puis ils allèrent simplement prendre un petit déjeuner ensemble, assis à table. Une fois terminée, ils allèrent prendre leur douche chacun leur tour.
Alors que Katsuki était encore dans la salle de bain, Izuku alla faire le lit dans lequel ils avaient dormi, tout en laissant libre court à ses pensées. Il venait de terminer lorsqu'une main se posa sur son épaule, le faisant imperceptiblement sursauter.
— Kacchan ? souffla-t-il en le regardant.
— Ça va ? l'interrogea le blond, sceptique.
— Je... Oui, je crois. Enfin... C'est un peu le bazar dans ma tête, mais oui, ça va.
Un petit rire échappa au blond avant qu'il ne lui attrape le poignet, l'entraînant avec lui vers le balcon. Ils s'installèrent tous les deux sur le canapé, côte à côte. La cuisse gauche d'Izuku frôlait la droite de Katsuki, alors qu'il ne bougeait pas d'un iota et ne parlait pas, trop perturbé pour esquisser le moindre mouvement ou dire quoi que ce soit. Il se contentait de se concentrer sur sa propre respiration et avait les yeux rivés sur le paysage qu'il pouvait voir. Il se triturait nerveusement les doigts, avant d'entendre un léger soupir.
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