Une rencontre renversante

27

— Enfin seuls, ricana Eijiro en tournant la tête vers Izuku.

Ce dernier sursauta légèrement, avant de papillonner des cils. Pourquoi "enfin" ? Kirishima lui proposa ensuite d'aller s'asseoir sur le canapé sur le balcon, et le vert accepta en souriant.

Ils s'installèrent côte à côte et le roux posa son sac dans un coin, avant de pousser un faible soupir.

— Midoriya ?

— Oui ?

— On est vraiment d'accord qu'il n'y a rien entre...

— Entre Denki et moi ? Il n'y a rien, non, je t'assure. Tu l'aimes bien, non ?

À cette question, le roux préféra détourner le regard, alors que ses joues s'empourpraient légèrement.

— On.. peut dire ça, oui... Enfin.. Ne lui dis rien, d'accord ?

— Oui, c'est promis, répondit le vert en souriant, amusé. Je ne lui dirais rien, ce n'est pas à moi de le faire.

— Hm. Merci.

— C'est normal, sourit-il.

Ils continuèrent de discuter joyeusement de tout et n'importe quoi durant encore quelques minutes. Puis Katsuki ne débarque.

— Tu fais ENCORE la tête ?

— La ferme tête de pioche, râla le blond, roulant des yeux.

Kirishima ricana, amusé par sa réponse assez habituelle, et Bakugo le fusilla du regard, agacé de le voir tout prendre à la rigolade. Midoriya observait silencieusement la scène, secrètement amusé par la relation à la fois conflictuelle et affective des deux premiers.

Les trois étudiants passèrent le reste de la journée à papoter, se raconter des choses à la fois intéressantes ou ennuyeuses, des histoires sans queue ni tête. En fin d'après-midi, Katsuki finit par se relever, s'étirant tel un félin.

— Enfin bon, on y va ?

— Ouais ! Eh Midoriya, t'es sûr que tu viens pas ?

— Oui, je suis fatigué, je vais me coucher tôt, ce soir, souffla le vert, esquissant un petit sourire. Amusez-vous bien, en tout cas.

— Dommage. Mais repose-toi, petit buisson, souffla le roux en lui ébouriffant gentiment les cheveux.

Izuku gloussa. Eijiro esquissa un sourire puis passa un bras derrière les épaules de son meilleur ami, lançant un dernier regard à Midoriya.

— Bon, on s'voit une prochaine fois !

Le vert acquiesça d'un simple hochement de tête. Puis les deux autres s'en allèrent.

Izuku se retrouva donc seul avec lui-même, avec ses pensées. Il rentra dans la pièce principale puis se dirigea vers l'armoire qu'il ouvrit. Il attrapa un grand t-shirt et un boxer en guise de pyjama, puis il alla s'enfermer dans la salle d'eau pour prendre une bonne douche revigorante.

Pour dîner, il prit un pot de nouilles instantanées qu'il dévora devant une série qu'il regardait sur son ordinateur, assis sur son lit.

Puis, aux alentours de vingt-trois heures trente, il finit par s'endormir, assez fatigué. Il se fit sortir de son semblant de sommeil, plusieurs heures plus tard, à cause du bruit de la porte d'entrée. Il papillonna des cils, s'acclimatant lentement à l'obscurité de la salle, puis il entrevit une silhouette qui se dirigeait vers la salle d'eau.

Il bailla en portant une main devant sa bouche, puis se frotta un œil. Quelques minutes plus tard, il se leva de son lit et alla se prendre un verre d'eau qu'il but tranquillement, accoudé au plan de travail.

La porte de la salle d'eau s'ouvrit à nouveau, laissant l'occasion à Izuku de voir la silhouette de Katsuki qui fouillait dans l'armoire.

— Tu dors plus, toi ?

Le vert sursauta légèrement, papillonnant des cils.

— M-moi ?

— Qui d'autre ? souffla le blond.

Il enfila rapidement un boxer et un short, avant de jeter sa serviette sur une chaise, puis il se tourna vers Izuku qui détourna le regard, son verre à moitié vide à la main.

— Oï, qu'est-ce que t'as ?

— Rien, rien... Ça va.

— Hm.

Un ange passa.

Finalement, les deux étudiants allèrent se coucher, après quelques secondes de silence, où aucun des deux n'avait parlé, ne sachant nullement quoi dire. C'est vrai quoi, que pouvait-on dire à ce moment là ? Le mieux était de dormir.