Une rencontre renversante

28

Le lendemain, Izuku se réveilla vers huit heures, encore ensommeillé, et n'eut guère l'envie de se lever. La seule chose qui le fit sortir la tête de sous la couette fut la douce odeur de cappuccino qui provenait du coin cuisine.

Attiré par l'arôme de vanille, il finit par lentement s'asseoir sur son lit, s'étirant gracieusement en levant les bras. Il tourna ensuite la tête et vit Katsuki qui avait tout bonnement l'air de faire des tartines.

L'appel de la bouffe fut bien plus fort que celui de la paresse, alors le vert finit par se lever du lit, rejoignant ainsi le blond.

Izuku, placé à côté de Katsuki, observait avec attention et convoitise les gestes du blond qui étalait du beurre sur du pain de mie.

— T'en veux, aussi ?

Il sursauta légèrement, ne s'attendant pas à ce qu'il lui adresse la parole, puis leva les yeux vers lui, croisant le regard amarante de son colocataire.

— J-je... Oui ? bégaya-t-il en papillonnant des cils.

— Hm.

Le blond attrapa d'autres tranches de pain de mie qu'il beurra également, alors que l'autre se servait du lait dans un mug, qu'il mit au micro-ondes. Pendant ce temps, il s'en alla à la salle d'eau, pour passer aux toilettes, puis se laver le visage et les mains.

En revenant, il vit le petit-déjeuner posé sur la table à manger, et un fin sourire étira ses lèvres.

Ils s'installèrent tous les deux et entamèrent leur petit-déjeuner.

Après quelques minutes, un téléphone sonna. Celui d'Izuku. Il soupira, se leva et alla le prendre, avant de lire le nom qui s'affichait à l'écran : maman. Et un petit sourire étira ses lèvres avant qu'il ne décroche. Il fit un discret signe de main à Katsuki, lui faisant comprendre qu'il allait dehors pour téléphoner.

— Salut m'man, souffla-t-il en se dirigeant vers le balcon.

Pendant ce temps, le blond termina son petit-déjeuner puis fit sa vaisselle. Il se brossa les dents et se lava les mains, avant de s'asseoir sur son lit, son téléphone entre les mains. Il allait traîner un peu sur Tiktok, n'ayant rien de plus attrayant à faire pour le moment.

Son colocataire revint après quelques courtes minutes et s'installa à table pour terminer son petit-déjeuner. On toqua à la porte, et Katsuki, après avoir râlé comme à son habitude, alla ouvrir. Eijiro.

— Yo, marmonna le blond. Tu fous quoi, ici ?

— Je viens squatter, lâcha le roux en souriant. Je peux ?

Bakugo leva les yeux au ciel, faussement désespéré, mais le laissa tout de même entrer.

— Salut Midoriya !

Izuku se figea instantanément avant de finir par lentement tourner la tête vers la provenance de cette voix. Son regard croisa celui du rouquin qui lui souriait. Bordel, il était encore en pyjama, lui... À vrai dire, il ne s'attendait pas à ce que le roux débarque ici aujourd'hui.

— Sa-salut, Eijiro, murmura le vert, papillonnant des cils, surpris. Euh je-e...

Katsuki ferma la porte d'entrée, attrapa le bras d'Eijiro et l'entraîna avec lui vers le balcon, lançant un regard amusé à Izuku. Ce dernier lui lança un regard plein de gratitude et les observa disparaître derrière les rideaux fermés et la baie vitrée. Une fois seul, il en profita pour prendre des vêtements propres et s'enfermer rapidement dans la salle de bains.

— Pourquoi tu m'as traîné dehors ?

— Pour rien, lâcha le blond en s'asseyant. Tu voulais quoi ?

— Bah j'te l'ai dit. Squatter. Mais il reste pas avec nous, Izuku ?

— Il est parti prendre sa douche, il viendra après, lança calmement Katsuki.

— Oh d'accord.