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Izuku entraîna Katsuki vers le véhicule. Ils montèrent à bord, validèrent leurs titres de transport et allèrent s'asseoir quelque part au fond. Le bus était quasiment vide, il ne restait plus grand monde à l'intérieur, et la plupart des gens descendaient aux arrêts suivants. Le jeune couple descendit au terminus et se retrouva rapidement dans la gare, puis dans un train, qui allait vers ils ne savaient trop où.

L'étudiant aux yeux verts tira le blondinet par le bras jusqu'à un compartiment vide. Il se laissa tomber sur un siège et tourna son regard vers celui de son petit ami qui s'était assis à côté de lui.

— Où va ce train, déjà ? s'enquit celui au regard incarnat.

— Aucune idée, répliqua Izuku en s'affublant d'un sourire malicieux.

— On va juste se perdre alors. Pourquoi j'ai accepté de venir, déjà ? demanda-t-il, faussement affecté.

— Hum, je ne sais pas, peut-être parce que tu m'aimes ? proposa-t-il sans quitter son rictus.

— J'ai été trop aveuglé par ton air candide.

Izuku ricana, l'air amusé par cette réponse. Son attention se tourna ensuite vers la vitre : le train avait quitté la gare.

— On n'a pas cours demain, on prendra un train pour rentrer quand on l'aura décidé.

— Pas faux, alors on s'en fiche un peu de l'heure à laquelle on rentrera.

— Vrai. Dis-moi, Kacchan, es-tu prêt à passer une nuit agitée ? demanda-t-il en plantant son regard brillant dans le sien.

— Étonnamment, ça sonne assez bizarre dans ma tête, s'amusa le blond, un sourire espiègle aux lèvres.

Izuku leva les yeux au ciel, faussement désespéré, bien que de légères rougeurs avaient pris place sur ses joues légèrement tachetées.

— Roh, il n'y avait aucun sous-entendu dans ma phrase, c'est toi qui as un esprit trop perverti. Je pensais simplement à marcher en ville main dans la main, aller regarder les bateaux qui sont amarrés au port, manger des crêpes et boire des sodas en riant comme des idiots pour tout et rien.

— Mais oui, bien sûr.

— Eh, c'est vrai déjà !

— Je te crois, oui.

Il se mit à bouder et croisa les bras, marmonnant qu'il savait qu'il mentait. Katsuki ricana, puis pressa ses lèvres sur sa joue, et posa sa tête contre la sienne. Les yeux verts s'ancrèrent une nouvelle fois à l'extérieur qui défilait rapidement, et après quelques secondes, la main de Katsuki attrapa celle d'Izuku, ses doigts se mêlant aux siens.

— On prendra autant de crêpes et de sodas que tu veux, murmura-t-il avant de le prendre dans ses bras.

— Hum. Tais-toi, je crois que je vais bouder encore un peu, marmonna Izuku en gonflant les joues.

Un léger rire agita le blond qui le serra un peu plus contre lui, et finalement, Izuku nicha son visage contre son torse en fermant les yeux, respirant son odeur légèrement épicée.

— Je ne sais même pas si je dois te pardonner d'être si odieux avec moi...

— Tu m'aimes, non ?

— Je crois bien que oui, bougonna-t-il.

— Alors je pense que c'est suffisant.

— Tu penses seulement ?

— Je crois, oui.

— Ce n'est pas exactement pareil...

— Et toi, tu n'es même pas certain de m'aimer, alors...

— C'est parce que tu es trop méchant avec moi, bouda une nouvelle fois Izuku.

Katsuki leva les yeux au ciel, faussement désespéré, mais passa avec douceur une main dans les cheveux verts. Izuku se redressa légèrement et planta ses yeux dans les siens, il l'observa quelques secondes sans esquisser le moindre geste. Cependant, lorsque le blond se pencha un peu, pour goûter à ses lèvres qui l'attiraient, Izuku détourna la tête et gloussa bêtement.

— Ah tu veux jouer à ça ? lâcha Katsuki en levant les sourcils, un sourire narquois étirant ses lèvres. On va jouer, alors. Je te préviens, tu vas perdre.

— J'aimerais bien voir ça, souffla Izuku en souriant, amusé.

Katsuki le poussa sur le siège et il se retrouva allongé sur le dos, secoué d'un rire qui caressait ses tympans. Puis le blond se pencha légèrement, son visage se retrouvant face au sien, et leurs souffles se mêlèrent l'un à l'autre. Leurs yeux se croisèrent, de courtes secondes, leur arrachant un léger frisson, et Katsuki nicha ensuite son visage contre son cou, ses lèvres déposant des baisers le long de sa peau douce.

— Kacchan... on est dans un train, murmura Izuku avant de ricaner, lorsqu'il sentit les mains du blond lui pincer les côtes. C-c'est pas le moment pour ça, et tu le sais bien.

Malgré ces mots, il ne put empêcher ses mains de s'agripper au dos du blond, à ses cheveux clairs, alors qu'il s'empourprait légèrement. Katsuki ricana, l'air amusé, et descendit ses baisers jusqu'à la base de son cou, alors qu'Izuku sentait ses battements de cœur s'accélérer graduellement.

— Kacchan, murmura-t-il ensuite.

Le blond se redressa légèrement, son visage se retrouvant à nouveau face à celui de son petit ami qui posa ses mains sur ses joues, l'attirant à lui. Et au moment où leurs lèvres se frôlèrent et se touchèrent presque, Katsuki dévia la trajectoire. Il murmura au creux de son oreille, lui arrachant un frisson :

— Je t'avais dit que tu perdrais, Deku...




— Je t'avais dit que tu perdrais, Deku

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Une rencontre renversanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant