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— J'vais y aller, moi.

— Oh, déjà ?

— Ouep. J'avais dit à Deku que j'rentrerai vers dix-sept heures.

— C'est qu'il devient docile, s'amusa le roux.

— Tch, n'importe quoi, lâcha le blond en levant les yeux. Tu dis d'la merde.

Eijiro ricana, légèrement amusé par la réplique de son ami, et continua de le charrier durant quelques minutes, alors que ce dernier enfilait ses chaussures.

— Oublie pas de venir, vendredi prochain.

— J'ai pas oublié, arrête de stresser pour rien.

— Mais je stresse pas. C'est juste que j'ai pas envie que tu n'sois pas là. Et Izuku aussi, j'aimerais qu'il vienne.

Le blond sembla réfléchir durant de courtes secondes, avant de répliquer :

— J'crois qu'il a cours le matin.

— Bah il viendra après. Denki aussi aura cours. J'crois que c'est leur partiel en plus.

— Ah oui, il me l'avait dit je crois. J'suis bien heureux de pas avoir pris histoire, lâcha Katsuki avant de s'étirer.

— J'avoue. Je pourrais pas venir un vendredi matin pour faire de l'histoire. Ils sont courageux.

— Ou complètement inconscients, marmonna le blond.

Le roux étouffa un petit rire à cette réponse.

— J'suis sûr que t'es pressé de le retrouver.

— Tch, t'insinues quoi, là ?

— Bah simplement qu'il te manque, répondit Kirishima en haussant des épaules. Tu vas pas oser me dire que j'ai tort, hein ?

— Tch, la ferme, tête de pioche.

Un sourire étira les lèvres du rouquin qui ouvrit ensuite la porte. Katsuki sortit, en compagnie de son ami qui avait enfilé des claquettes.

— Mais tu peux bien m'le dire à moi, nan ?

— Et tu voudrais que j'te dise quoi, heinn ?

L'adolescent à la tignasse rousse referma la porte derrière eux après avoir récupéré ses clefs. Ils longèrent tranquillement le couloir. Eijiro répondit alors :

— Bah... avoue qu'il te manque ? 

— Qu'est-ce que t'essaies de me faire dire, là ?

— C'est logique quand même !

Le blond plissa des yeux avant de froncer des sourcils, n'ayant visiblement pas l'air de saisir où son meilleur ami voulait en venir avec tout cela. Eijiro poussa un léger soupir, excédé.

— Tu l'aimes, non ?

— Tch, j'peux savoir ce qui te fait dire ça ?

— Mais c'est vrai, nan ?

— Et ça va te servir à quoi que j'te le dise ?

— Faudra bien que tu te l'avoues à toi-même un jour, tu sais ?

Le blond roula des yeux pour la forme, puis enfonça ses mains dans les poches de son pull. Il le savait déjà. Et puis, de toute façon, il n'était pas non plus complètement idiot et ne se voilait pas la face : il avait compris depuis un moment ce qu'était ce drôle de sentiment qu'il éprouvait pour Izuku. Il ne savait juste pas quand il devait le lui dire. Alors, pour le moment, il ne disait rien. Il verrait plus tard ce qu'il conviendrait de faire.

— Pourquoi t'es sorti au fait ?

— Denki va pas tarder. Et puis, je voulais t'accompagner.

— Ah, je vois.

— Allez, va petit oiseau. Va rejoindre ton amoureux, sourit le roux.

— Roh, la ferme, Eiji, râla le blond en roulant des yeux.

Une nouvelle tête blonde arriva de l'autre côté de la rue, s'arrêtant juste devant le duo qui se chamaillait comme des enfants. Le nouveau venu demanda soudainement :

— Il a ENFIN avoué qu'il l'aimait ?

— Comment ça "enfin" ? demanda Katsuki en le regardant. 

— Nan, 'fin il l'a pas dit clairement. Mais on sait tous les trois qu'il l'aime, répliqua Eijiro en souriant.

— Mouais... enfin bon, j'vous laisse. Et arrêtez de faire des complots sur ma vie sentimentale, grogna Bakugo.

— Mais t'as rien compris. C'est pas des complots, mais des paris, ricana Denki.

— Bah, tu vois, c'est pire, lâcha l'autre blond, après un temps de réflexion.

Kaminari ricana, bien vite imité par Kirishima. Bakugo leva les yeux au ciel, ne sachant même plus s'il devait rire ou pleurer.

— Bref, j'vais faire comme si j'avais rien entendu, c'est mieux.

— Mais dis-lui que tu l'aimes, aussi, lâcha Denki.

Katsuki planta son regard dans celui de Denki, l'observa silencieusement de courtes secondes, puis poussa un faible soupir.

— Vous m'épuisez, sérieux.

— C'est toi qui m'épuises à faire la tête de mule.

— Tch, la ferme, maintenant. J'vous laisse, à vendredi, lâcha-t-il ensuite.

— Ouaip ! Salue Izu de notre part, ajouta Eijiro.

Katsuki se contenta de leur faire un vague signe de main avant de continuer tranquillement son chemin. Eijiro et Denki l'observèrent de loin, jusqu'à ce qu'il disparaisse totalement de leur champ de vision. À ce moment, ils se décidèrent à rentrer dans la résidence et montèrent jusqu'au studio du roux.

— Tu crois qu'il finira par lui dire ? demanda Denki après avoir enlevé ses chaussures.

— Il est un peu buté mais oui, j'en suis sûr, sourit le roux. Et du côté d'Izu ?

— Bah... il patauge un peu dans ses sentiments, ricana le blondinet. Enfin, je pense qu'il se doute quand même un peu que c'est de l'amour, il a peut-être juste du mal à se l'avouer, je ne sais pas.

— Je vois. Aucun des deux ne semble prêt, en fait.

— Exactement.

— Ce n'est qu'une question de temps, de toute façon.

Denki acquiesça d'un hochement de tête. Eijiro verrouilla la porte avant de poser ses mains sur les hanches du blond, plantant son regard pétillant de malice dans le sien.

— Enfin bon... et si on arrêtait de parler d'eux maintenant ?

Le blondinet esquissa un fin sourire.

Le blondinet esquissa un fin sourire

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Une rencontre renversanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant