Une rencontre renversante

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— Tu veux celui de Kirishima ?

— Euh eh bah... ouais, si l'un d'entre vous l'a, ce serait sympa.

— Pourquoi tu lui as pas simplement demandé ?

— J'avoue que je n'y avais pas pensé, souffla Midoriya en touillant son thé, las. Vous ne l'avez pas, du coup ?

Ochaco jeta un œil à Shoto, silencieuse. Elle tourna à nouveau son regard vers Izuku qui buvait maintenant sa boisson chaude, tenant sa tasse entre ses mains.

— Je l'ai, si tu veux, mais... Si ce n'est pas trop indiscret, pourquoi tu en as besoin ?

Izuku, posant sa tasse à moitié vide sur la table, se mordilla la lèvre inférieure, se demandant s'il devait en parler. Shoto ne disait rien, il traçait de son index des cercles invisibles sur la table en bois, l'air un peu ailleurs.

— Eh bien, je... En fait, j'avais.. quelque chose à lui demander, murmura finalement Izuku, relevant les yeux vers la brune.

Elle acquiesça d'un hochement de tête, ne posant pas d'autres questions. Après tout, cela ne la concernait pas vraiment, alors elle n'allait pas l'embêter avec toutes ces questions. Si jamais Izuku en ressentait le besoin, il viendrait lui parler de lui-même.

— Tiens, je te laisse le noter.

— Merci Uraraka, sourit le vert.

Il prit son téléphone et nota le pseudo dans ses notes. Ça y est, il avait un moyen de contacter Eijiro. Cependant, il n'envoya aucun message et ne l'ajouta même pas. Il ne savait pas vraiment comment débuter la conversation. Il dégluti faiblement, puis, après quelques secondes, il finit par éteindre son portable, préférant reprendre sa tasse encore chaude. Il y réfléchirait plus tard.

— Tu sais où est parti Bakugo ? demanda soudainement Shoto, arrêtant de tracer des cercles du bout du doigt.

— Non, il est parti tôt ce matin. Je ne sais pas où.

— Je vois.

— Par contre... Il semblait de mauvaise humeur, murmura-t-il ensuite, avant de soupirer.

— Il l'est souvent, s'amusa Ochaco. Ne t'en fais pas pour ça, ça lui passera.

Si tu le dis, songea Izuku, sans rien répondre. À la place, il but une nouvelle gorgée de son thé. Shoto attrapa sa tasse encore pleine et la vida de moitié, avant de la reposer devant lui, sur la table. Ochaco prit un cookie et le mangea, avant de reprendre la parole.

— Ça vous dit de sortir ?

— Pourquoi faire ?

— J'sais pas, aller manger et se balader, répondit-elle en haussant des épaules.

— Ce sera toujours mieux que de rester là à végéter.

— Pas faux, ricana Izuku en terminant son thé. On sort alors ?

Ils acquiescèrent. Après avoir terminé leur boisson et laver leur tasse, les trois mousquetaires sortirent et allèrent marcher.

Pendant ce temps, Bakugo était chez Kirishima, ce dernier lui ayant proposé de passer le voir la veille. Il se retrouvait maintenant allongé sur le dos, sur le lit du roux, à fixer le plafond alors que l'autre lui parlait de ses déboires amoureux.

— Si tu vas pas lui parler directement, rien ne changera, lâcha le blond, désespéré.

— Mais je sais pas comment faire ça !

— T'as juste à aller le voir et discuter. Déjà si tu lui parlais un peu plus ça serait mieux, râla l'autre en gonflant les joues. Me raconter je ne sais quoi n'aidera en rien les choses à avancer, Eijiro.

— T'as sûrement raison, oui, mais...

— J'ai toujours raison, Kirishima. Toujours.

Le rouquin ricana, amusé. Il s'assit ensuite à côté du blond qui était toujours allongé et qui fixait le plafond inintéressant de son studio.

— Et toi, il t'arrive quoi ?

— Bah rien. Pourquoi il m'arriverait un truc ?

— Ça fait plusieurs jours que t'es exécrable, Bakubro. J'comprends pas, en fait.

— Tch, n'importe quoi.

— Si. Tu parles trop mal aux gens. Après, j'avoue que même quand t'es de meilleure humeur, c'est pas forcément mieux... Enfin bref, tu envoies tout le monde bouler et t'es tout le temps sur les nerfs.

— La ferme, tête d'ortie. Mêle-toi de tes affaires.

— Tu vois ?! Tu viens de m'envoyer chier, là !

— Tch.

Kirishima soupira, désespéré. Ce n'était pas aujourd'hui qu'il obtiendrait des réponses, hélas.