~Chapitre 47~

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Il est samedi, vingt-deux heures trente.

Après cette après-midi, pas grands choses se sont passés. La plus part des personnes avaient mangé à l'extérieur puisque c'était la dernière soirée du voyage. Donc on s'est retrouvé avec un petit groupe, moi y comprit qui avait mangé dans le restaurant de l'auberge. À la suite de notre dîner, on a tous un peu traîné avant d'aller se coucher directement.

Rapidement l'auberge fut plongée dans le silence et dans l'obscurité la plus complète.

Dans une chambre éteinte, j'étais dans mon lit, aux draps d'une douceur réconfortante, j'avais envi de tout faire sauf dormir. Je crois que je n'étais pas prête à me dire que demain sera la fin de mes "vacances". Je pouvais apercevoir en tournant légèrement la tête, Naomi qui était couchée sur le dos de l'autre côté de la chambre, les yeux ouverts regardant le plafond d'un air pensif.

— Mary, j'aimerais bien qu'on parle avant de dormir. Ça te dérange ou pas? Me demande ma colocataire d'une voix douce.

— Je t'écoute. De quoi veux-tu parler?

— Rien de très sérieux, pour cette soirée. C'est juste que je suis généralement en ta compagnie et j'essaie toujours de me rapprocher de toi. Mais je viens de me rendre compte que je ne te connaissais pas tant que ça...

— Je n'ai rien de très spécial, j'ai vécu une vie plutôt banal. Alors je n'ai rien de très intéressant à te raconter. Mentais-je d'une voix détendue.

Je ne la voyais pas forcément très bien, mais je sentis un regard peut-être déçu de la part de la mafieuse en vers ma réponse peu intéressante.

— Je vois, mais je ne veux pas fouiller dans ton passé.

— De quoi tu veux parler alors?

— De chose qu'on peut que se raconter entre fille.

— Et qu'est-ce que c'est? Je vois pas de quoi tu veux qu'on discute...

— De la vie amoureuse!

— La... vie amoureuse? Mais je...

— Je sais grâce au jeu de Georgios, que tu as eu plusieurs petits-amis mais combien exactement?

— Mais pourquoi tu veux savoir ça? Demandais-je quelque peu dépassée.

— De un parce qu'on est en voyage; de deux entre fille; de trois parce qu'on est amie; de quatre on n'en a jamais parlé; de cinq on...

Elle va pas tout me lister, c'est n'importe quoi!

— C'est bon, c'est bon. Rappliquais-je complètement convaincue. J'ai compris, on peut en parler mais tu devras me parler de tes relations à toi aussi.

— Aucun problème. En ce qui me concerne, commence t-elle, j'en ai eu deux.

— Deux? Elles ont duré longtemps?

— Oui. Une trois ans et demi, puis l'autre un peu moins d'un an.

— Mais pourquoi avoir rompu? Si vous étiez si bien partis.

— Alec, celui qui a duré le plus longtemps, était trop souvent en mission et on a préféré couper les pont pour notre propre bien. Et pour ce qui est de l'autre, Théry, il est mort.

Oh merde!!

— Désolée, m'empressais-je de dire d'un ton peiné. Toutes mes condoléances.

— Oh mais ne t'inquiète pas pour moi, ni pour lui d'ailleurs! Il était comme Shane, c'est-à-dire un traitre d'un autre gang. Lorsqu'on l'a découvert le directeur m'a laissé mettre fin à ses jours. Me répond t-elle dans le plus grand des calmes .

Dangerously attractive [TOME 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant