4. Enchanté.

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- Charlie -

Jeudi 17 novembre 2022 (Abou Dabi)

« Ne t'en fais pas, tout va bien se passer. Ils ne sont pas aussi méchants qu'ils en ont l'air. »

Hannah m'offre un sourire rassurant avant d'ouvrir la porte du bureau devant lequel nous nous trouvons. J'inspire un bon coup avant de me la suivre à l'intérieur, et lorsque je vois l'accueil qui lui est réservé je comprends mieux pourquoi elle n'est pas effrayée. Que ce soit Helmut ou son père ils se lèvent pour la prendre rapidement dans leurs bras, et alors que je continue de balayer la pièce des yeux, je remarque que le pilote néerlandais n'est pas présent.

Au bout de quelques secondes, ils se dirigent finalement leur attention vers moi, et leurs attitudes se font plus sérieuses même s'ils n'ont pas l'air aussi effrayants que j'aurais pu le craindre. Et c'est le directeur de l'écurie qui prend la parole en premier.

« Mlle Jones je présume ?

- Euh ... oui ... c'est moi. »

Je bégaye et je me dis qu'on a franchement connu mieux comme première impression. Monsieur Horner ne semble pas s'en formaliser et me serre la main fermement, pendant que Monsieur Marko m'adresse un simple signe de tête avant de s'assoir à côté du directeur de l'écurie tous les deux face à moi.

« Bien, installez-vous je vous prie. »

Je lance un regard vers Hannah qui reste debout sur le côté, et me fait signe de prendre place sur la chaise qui fait face aux deux hommes. J'essaie de contenir le tremblement de mes mains dû au stress alors que son père reprend :

« Alors je sais que vous avez déjà vu Monsieur Evans, nous lui faisons confiance alors ne vous inquiétez pas nous ne sommes pas là pour remettre en cause sa décision. »

Je contiens un soupir de soulagement, et je sens mon corps commencer à se détendre petit à petit ce qui n'échappe pas à Hannah qui me lance un petit clin d'œil.

« Alors comme tu le sais, tu vas remplacer ma fille Hannah qui nous abandonne pour aller chez la concurrence.

- Je serai juste à côté, je ne pars pas à l'autre bout du monde, commente-t-elle visiblement amusée des réflexions de son père.

- Tu sais que tu si tu as changé d'avis on pourra toujours te trouver un petit poste quelque part ? Ou bien même vous ne seriez pas trop de deux pour gérer notre tornade néerlandaise.»

Qu'est ce qu'il veut dire par là ? Hannah a dit que Max était plutôt facile à gérer. Et alors que j'essaie de déterminer lequel des deux a raison, la porte s'ouvre derrière moi. Et Monsieur Horner confirme ce que j'avais déjà deviné :

« Tiens quand on parle de lui. »

Je me retourne sur ma chaise, et je vois le double champion du monde entrer dans la pièce. Il porte son éternel t-shirt Redbull et sa casquette malgré le fait que nous soyons à l'intérieur ce qui me fait sourire : voilà au moins quelque chose qui est exactement comme je l'avais imaginé. On peut aussi ajouter le bleu aussi intense de ses yeux, et cet air un peu inaccessible, presque mystérieux qui le rend séduisant.

Charlie tu t'égares là, je me rappelle à l'ordre. Il peut être aussi beau que qu'il veut, d'abord c'est un pilote, et ensuite je bosse - ou en tout cas je vais bosser avec lui - et pour la survie de mon job et mon bien être, je ne dois jamais mélanger vie privée et vie professionnelle. C'est la règle numéro un que je me suis fixée. En fait c'est la seule mais soit, je suis sûre que d'autres suivront.

Celle qu'il n'attendait pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant