- Charlie -
Jeudi 23 février (Bahrain - Essais de pré-saison)
«Max, avoue-le, tu as lu mon mail en fait ? »
Étonnement la séance avec les médias s'est très bien passé. Max est resté agréable tout le long, ne montrant rien de son agacement et plaisantant même avec certains. Finalement Hannah avait raison, il est plutôt facile à gérer. Il sait lui-même quand s'arrêter lorsque cela dure trop longtemps ou que les questions s'écartent trop de la ligne à suivre.
Mais ce qui motive réellement ma remarque c'est le fait que certaines des réponses qu'il a données sont presque mot pour mot certaines des suggestions qui étaient dans mon document, mais évidemment lorsque je le lui fais remarquer, il réussit juste à redevenir pénible.
À croire que c'est mon privilège, avoir le droit au Max insupportable.
« Ça n'a rien à voir, me répond-t-il, mais si tes propositions de réponses sont aussi banales j'ai bien fait de ne pas perdre mon temps à les lire. »
Alors que je reste sous le choc quelques instants, il en profite pour continuer son chemin tranquillement. Je l'appelle une première fois en me remettant en marche bien décidée à ne pas en rester là. Mais sans surprise il m'ignore, alors excédée j'hausse ostensiblement le ton :
« Max Verstappen je te parle ! »
Il se stoppe soudainement presque devant l'hospitalité et quand il se retourne je regrette très vite ma petite perte de contrôle sur mes nerfs. Ses yeux bleus deviennent noirs de colère, et je peux affirmer qu'il n'a pas apprécié ce qu'il vient de se passer. Je continue d'avancer jusque lui n'ayant pas vraiment le choix, et même si son énervement ne fait aucun doute, je suis tout de même surprise par la suite.
Il attrape mon bras de façon autoritaire mais absolument pas brutale, et il m'entraine avec lui dans l'allée qui sépare notre motor-home de celui de l'écurie allemande. Et si je dois presque courir pour suivre son rythme, je ne dis pas un mot même si je me demande bien ce qui lui passe par la tête lorsqu'il nous fait entrer dans sa driver-room.
Je n'ai pas le temps de dire ouf, de réagir ou bien même de dire quoi que ce soit que je me retrouve le dos plaqué contre le mur. Ses deux bras forment comme une barrière alors qu'il les pose sur le mur juste derrière moi et j'ai l'impression d'étouffer, perturbée tant par notre proximité que par le regard incendiaire qu'il pose sur moi.
« Ne t'avises plus jamais de me crier dessus au milieu du paddock. »
Il est si près que son souffle se répercute sur ma peau, et alors que son regard orageux semble me transpercer, je n'ose ni parler ni bouger et c'est à peine si je m'autorise à respirer.
Ce n'est pas de la peur qui me fige, non, je note dans chacun de ses gestes qu'il n'a aucune volonté de me faire mal. Non c'est plutôt le fait que l'on soit si proches, dans cette pièce si petite, avec une telle tension dans l'air qui me perturbe.
Seigneur j'étais hors de moi il y a quelques instants, et voilà déjà que la seule chose à laquelle je pense c'est à toute cette électricité dans l'air qui très honnêtement pourrait être utilisée à bien meilleur escient qu'à nous disputer pour des broutilles.
Et toutes mes pensées désordonnées ne s'améliorent pas lorsqu'il se rapproche encore, si près que je peux presque sentir son corps contre le mien, avant de reprendre :
« J'ai été assez clair Jones ? »
Comment peut-il avoir un ton aussi autoritaire tout en susurrant ses mots aussi bas ? Je sens un fourmillement apparaitre dans mon corps, et alors que je hoche la tête presque imperceptiblement je vois un sourire tant insolent qu'irrésistible apparaitre sur son visage.
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Celle qu'il n'attendait pas
Fanfiction[TOME 2 / Me chercher et te trouver] Max Verstappen n'a qu'un seul objectif pour la saison 2023 : gagner une troisième couronne mondiale. Il ne laissera rien se mettre en travers de sa route, aucune distraction surtout que cette année le combat s'a...